Saramaka (langue)
Saramaka | ||
Interview en saramaka et français lors des États généraux du multilinguisme dans les outre-mer (décembre 2011). | ||
Pays | Suriname, France (Guyane française) | |
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Nombre de locuteurs | 90 000 (2013)[1] | |
Classification par famille | ||
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Codes de langue | ||
ISO 639-3 | srm
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Étendue | Langue individuelle | |
Type | Langue vivante | |
Linguasphere | 52-ABB-ax
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WALS | srm
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Glottolog | sara1340
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APiCS | 3
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Le saramaka, saramacca ou saamaka (ce dernier étant un autonyme) est une langue créole à base anglo-portugaise, parlé par les Saramaccas du Suriname mais qui comporte un important vocabulaire portugais, également considéré comme une langue de France car parlée en Guyane française. Grammaticalement, le saramaca est proche des langues nengee tongo, mais s'en différencie par une part importante de son vocabulaire d'origine portugaise (environ 40%).
Phonologie
[modifier | modifier le code]Cette langue comporte 7 voyelles avec 4 degrés d'aperture (contre 5 voyelles et 3 degrés d'aperture en langue aluku, ndjuka et paramaka ou nenge), avec un ë et un ö qui notent les voyelles semi-ouvertes (e et o sont gardées pour les semi-fermées). Le déterminant défini est di (au lieu du a dans les langues nengee tongo).
Vocabulaire
[modifier | modifier le code]C'est un créole à base lexicale portugaise, mais l'articulation grammaticale est proche de l'anglais : kii « tuer » (de kill) ; naki « frapper » (de knock) ; koti « couper » (de cut), go « aller » (de go), wosu ou osu « maison » (de house), wata ou wataa « eau » (de water), dagu « chien » (de dog), etc.
14 500 locuteurs en Guyane (sur les routes départementales CD8 et CD9 entre Saint-Laurent-du-Maroni et Mana ; 36 000 en dehors de la Guyane, dont une majeure partie au Suriname.
Historique
[modifier | modifier le code]Les Saramaka, comme les Matawai, ont marronné en fuyant des plantations tenues par des Juifs portugais, qui avaient eux-mêmes fui le Brésil (Nordeste). Après des conflits avec les Provinces-Unies, ils obtiennent un traité de paix en 1762 et demeurent autonomes jusqu'environ 1950. De nombreux Saramaka ont fui le Suriname pour la Guyane lors de la guerre civile des années 1980.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- code de langue IETF : srm
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Desmo Betian, Parlons saramaka, L'Harmattan, coll. « Collection Parlons », (ISBN 978-2-7384-9835-9)
- (en) John H. McWhorter et Jeff Good, A Grammar of Saramaccan Creole, De Gruyter Mouton, coll. « Mouton Grammar Library » (no 56), (ISBN 978-3-11-027643-5)
- (en) Richard Price, « The Maroon Population Explosion: Suriname and Guyane », New West Indian Guide, vol. 87, nos 3/4, , p. 323–327 (DOI 10.1163/22134360-12340110)
- (en) Jan Voorhoeve, « An orthography for Saramaccan », Word, vol. 15, , p. 436–445 (DOI 10.1080/00437956.1959.11659707, lire en ligne)
- Jan Voorhoeve, « Le ton et le grammaire en Saramaccan », Word, vol. 17, no 2, , p. 146–163 (DOI 10.1080/00437956.1961.11659750, lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- linguistique
- liste de langues
- langues par famille
- langues créoles
- créoles à base lexicale anglaise
- créoles à base lexicale anglaise des Guyanes
- créoles à base lexicale portugaise
- créoles à base lexicale anglaise
- langues créoles
- langues par famille
- liste de langues