Sapa Inca
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Le terme Sapa Inca (qui signifie « l'Unique Seigneur », « le seul roi[1] », « Inca principal » ou « Inca suprême » en quechua, avec la connotation du plus important de tous les êtres du monde[2], ou du « principe générateur et vital[3] ») désigne les empereurs cuzquéniens d'origine quechua qui ont gouverné l'empire inca et l'ont amené à une extension territoriale et une unité administrative exceptionnelles, exprimant la dernière des civilisations précolombiennes des Andes. Celle-ci s'effondrera à l'arrivée sur son territoire des conquistadores espagnols emmenés par Francisco Pizarro en 1528 et 1531.
Le premier Sapa Inca, Manco Capac, est mythique. Il serait le fondateur de la capitale du « Tawantinsuyu » (ou "empire des quatre quartiers", ou régions) nommée El Cuzco [ou Qusqu, en quechua, soit « le Nombril (du monde) »], ainsi que des deux dynasties Incas successives qui régneront au Cuzco pendant plusieurs siècles sur un territoire qui deviendra immense, à son apogée, en Amérique du Sud ː à son extension maximale, celui-ci comptait près de 4 000 km de long, depuis l'actuelle Colombie, au nord, jusqu'au centre de l'actuel Chili, marqué par la frontière naturelle du fleuve Maule, au sud, et comprenant la majeure partie du Pérou, de la Bolivie et de l’Équateur actuels.
Notes et références
- Rafaël Karsten, La civilisation de l'Empire inca, PAYOT, coll. « Le Regard de l'Histoire », v.o. (finnois) en 1948, en français ː 1952, réédité en 1972, 1979, 1983 (ISBN 978-2228273206), p. 99
- (en) « THE EMPIRE OF THE INCAS IN PERU, section ː TITLES OF THE INCA » [« L'empire des Incas au Pérou, les titres ou appellations de l'Inca »], sur PERU ADVENTURE TOURS (consulté le )
- sur ce thème, voir : « Rito y milenarismo en los Andes, del Taki Onqoy a Inkarrí » [rite et millénarisme dans les Andes, du Taki Unquy (maladie du chant : rébellion religieuse des Indiens au XVIe siècle) jusqu’à Inkarrí], revue Allpanchis n° 10, 1977, p. 84. Et aussi « Inka est le modèle originaire de tout être », comme l’affirmaient les Indiens de Canas à José María Arguedas, cité par Nicole Fourtané, op. cit. p. 53 ː « Mythe, utopie et contre-utopie dans les Andes : La figure de l'Inca », sur Persée (consulté le )