Santiago Calatrava Valls

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Santiago Calatrava Valls
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (72 ans)
Benimàmet (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Mouvement
Maître
Rafael Tamarit Pitarch (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Représenté par
Site web
Distinctions
Prix Princesse des Asturies pour les arts ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Cité des arts et des sciences à Valence.
Le palais des Arts Reina Sofía en 2014.
La gare de Liège-Guillemins à Liège.
Gare d'Oriente à Lisbonne.

Santiago Calatrava Valls, né le 28 ou le à Benimàmet (Valence), est un architecte, ingénieur et plasticien espagnol.

Biographie[modifier | modifier le code]

Architecte et ingénieur, par ailleurs sculpteur, peintre et céramiste, Santiago Calatrava Valls est célèbre sous le nom de Santiago Calatrava.

Santiago Calatrava a suivi des études primaires et secondaires à Valence. À huit ans, il entre à l'école des arts et métiers pour y apprendre le dessin et la peinture. Cinq années plus tard, sa famille profite de l'ouverture des frontières pour l'envoyer à Paris dans le cadre d'un échange scolaire. Par la suite, il voyage et étudie également en Suisse. Après ses secondaires, il retourne à Paris avec l'intention de s'inscrire à l'École des Beaux-Arts ; mais lorsqu'il y arrive en juin 1968, il doit renoncer à son projet. Il repart à Valence et s'inscrit à l'Escuela Tecnica Superior de Arquitectura, une institution relativement récente, où il obtient un diplôme d'architecture et suit un cours d'urbanisme. Pendant sa scolarité, il entreprend aussi des projets indépendants avec un groupe de condisciples, publiant deux livres consacrés à l'architecture vernaculaire de Valence et d'Ibiza.

Attiré par la rigueur mathématique de certains grands ouvrages de l'architecture historique, et sentant que ses travaux à Valence ne lui donnaient pas d'orientation claire, Calatrava décide de poursuivre des études de 3e cycle en génie civil et s'inscrit en 1975 à l'EPFZ (École polytechnique fédérale de Zurich). Il obtient son diplôme d'ingénieur en 1979. C'est à cette époque qu'il rencontre puis épouse une étudiante en droit.

Après son cursus, Calatrava occupe un poste d'assistant à l'EPFZ et commence à accepter de modestes commandes de génie civil, telles que la conception du toit d'une bibliothèque ou d'un balcon pour une résidence privée. Il commence également à répondre aux concours, persuadé qu'il s'agit du meilleur moyen de s'assurer des commandes. Il gagne son premier concours en 1983, pour la conception et la construction de la gare de Stadelhofen à Zurich, ville où il installe son agence.

En 1984, Calatrava a dessiné et construit le Pont Bach de Roda, commandé pour les Jeux olympiques de Barcelone. Ce fut le début des projets de ponts qui établirent sa réputation internationale. Parmi les autres ponts remarquables qui suivirent, il y eut :

Calatrava inaugura l'antenne parisienne de son agence en 1989, alors qu'il travaillait sur le projet de la gare de Lyon-Saint-Exupéry TGV (1989-94). Depuis , l'agence de Paris est fermée après le licenciement de tous les collaborateurs. Il ouvre son troisième bureau, à Valence, en 1991 pour faciliter ses travaux sur un concours, celui de la Cité des Arts et des Sciences à Valence (en cours), un très grand projet de complexe culturel et d'intervention urbaine. Parmi les autres projets publics importants, de la fin des années 1980 au milieu des années 1990, on peut citer :

Les expositions de ses œuvres commencent en 1985, avec la présentation de neuf sculptures dans une galerie d'art à Zurich. Deux expositions ont marqué une nouvelle étape dans la reconnaissance de son activité artistique : une rétrospective à l'Institut royal des architectes britanniques (Royal Institute of British Architects), à Londres, en 1992, et l'exposition Structure and Expression au Museum of Modern Art de New York, en 1993. Celle-ci comprenait l'installation dans le Sculpture Garden of Shadow Machine du musée d'une sculpture monumentale avec des « doigts » ondulants en béton. L'exposition la plus complète consacrée à son travail fut Santiago Calatrava : artiste, architecte, ingénieur, présentée au palais Strozzi à Florence, en Italie (2000-2001). Des expositions comparables furent montées en 2001 à Dallas, au Texas (à l'occasion de l'inauguration du nouveau Meadows Museum) et à Athènes, à la Galerie nationale, Musée Alexandro Soutzos.

En octobre 2021, son nom est cité dans les Pandora Papers[1].

L'artiste[modifier | modifier le code]

Calatrava est aussi un artiste prolifique en tant que peintre, sculpteur, céramiste, ou encore concepteur de mobiles, revendiquant que l'architecture combine tous les arts. En 2003, le Metropolitan Museum of Art de New York tint une exposition de plusieurs de ses œuvres sous l'appellation Santiago Calatrava: Sculpture Into Architecture. D'autres expositions ont également été organisées en Allemagne, Angleterre, Espagne, et Italie. De mai à a été organisée une exposition au Grand Curtius de Liège en Belgique[2].

Principales œuvres[modifier | modifier le code]

Ouvrages achevés[modifier | modifier le code]

Auditorium de Ténérife (2003).
L'Opéra de Valence (2004).
Le Pont de l'Assut de l'Or à Valence (2008).

Parmi les projets inaugurés les plus importants figurent :

Ouvrages en construction et projets[modifier | modifier le code]

Parmi les projets planifiés ou bientôt achevés, on peut citer :

Parmi ses principales commandes, Calatrava a été retenu pour concevoir la cathédrale Christ et Lumière (en) pour le diocèse catholique d'Oakland, en Californie, avant que son projet ne soit finalement écarté.

Calatrava a également concouru pour divers autres projets, sans que ses projets ne soient retenus, dont la rénovation du palais du Reichstag à Berlin et l'East London River Crossing.

Récompenses et prix[modifier | modifier le code]

Parmi les nombreux prix et récompenses attribués à Santiago Calatrava, on peut citer :

De plus, à ce jour, Santiago Calatrava a reçu douze titres de docteur honoris causa.

Controverses[modifier | modifier le code]

Le travail de Calatrava est parfois durement critiqué[7]. Ces critiques concernent principalement les budgets non respectés, la corruption, les coûts d'entretien élevés et des carences structurelles et fonctionnelles graves[8].

Les projets les plus critiqués sont :

  • l'aéroport de Bilbao (avec une salle d'attente à l'air libre, sous un climat pour le moins pluvieux) ;
  • le pont blanc de Bilbao (très glissant chaque fois qu'il pleut) ;
  • le pont sur le Grand Canal de Venise ;
  • la station de métro de Ground Zero, le World Trade Center Transportation Hub, à New York (six ans de retard et budget doublé) ;
  • la Cité des arts et des sciences de Valence[9] (gaspillage d'espace) ;
  • la gare de Mons (huit années de retard et budget décuplé)[10] ;
  • le Palais des Congrès d'Oviedo. Santiago Calatrava est condamné en à verser une indemnité de 2,96 millions d'euros au promoteur Jovellanos XXI pour conduite négligente, à l'origine de dégâts engendrés par l’effondrement de gradins en 2006, faisant trois blessés[11].

Bureau[modifier | modifier le code]

Santiago Calatrava SA - Parking 11 - CH-8002 Zürich - Suisse

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Daniele Grasso, « Islas Caimán, Islas Vírgenes y Delaware: el entramado de sociedades opacas de Santiago Calatrava », sur El País, (consulté le )
  2. http://www.grandcurtiusliege.be/expositions/santiago-calatrava-architecte-sculpteur-ceramiste Grand Curtius]
  3. Le Figaro – Actualité en direct et informations en continu
  4. « Docteurs honoris causa sur proposition des autorités de l'ULiège », sur www.uliege.be (consulté le )
  5. (es) Juan Carlos Ier et Jordi Sole Tura, « 2268/1995 de 28 de diciembre por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoria de Oro, a las personas que se citan », Boletin de Estado, Madrid, no 311,‎ , p. 37509 (lire en ligne).
  6. (en + de + fr) Philip Jodidio, L'architecture publique d'aujourd'hui, Cologne, Éditions Taschen, , 416 p. (ISBN 978-3-8365-1732-4), p. 136
  7. Article de Suzanne Daley dans The New-York Times International Weekly du 8 octobre 2013
  8. Voir la vision officielle de l'artiste sur son site.
  9. The Scandalous History Of Architect Santiago Calatrava
  10. Gare de Mons : huit ans de retard et un budget multiplié par dix
  11. Santiago Calatrava condamné pour le désastre du Palais des Congrès d’Oviedo, Le Moniteur, 17 juin 2016

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sous la direction d'Antoine Picon, L'art de l'ingénieur constructeur, entrepreneur, inventeur, p. 103-104, Centre Georges Pompidou/éditions Le Moniteur, Paris, 1997 (ISBN 978-2-85850-911-9) ;
  • Philip Jodidio, Calatrava. Complete Works, 1979-2007, éd. Taschen, 2007. Tout sur le travail de cet architecte contemporain.
  • Constantin Chariot, Santiago Calatrava : "Sculptectures", Fonds Mercator, 2010
  • Force, mouvement, forme : entretiens, Marseille, Parenthèses, 2016

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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