Salvatierra (Rennes)

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Résidence Salvatierra
Présentation
Architecte
Jean-Yves Barrier
Localisation
Commune
Coordonnées
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La résidence Salvatierra est un immeuble collectif passif et bioclimatique situé dans le quartier de Beauregard, au nord-ouest de Rennes, construit en 2001.

Avec 43 logements, c’est le plus grand projet du programme européen CEPHEUS (Cost Efficient Passive House as European Standards). Il a aussi bénéficié d’aide du programme THERMIE, de l’agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, et de la ville de Rennes[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Genèse du projet[modifier | modifier le code]

En 1995, Dominique Boullier, adjoint au maire de Rennes, s'engage lors d'un colloque sur « l'Habitat sain » à ce que actions significatives soient menées par la ville. En , un partenariat est mis en place entre plusieurs acteurs, dont la ville de Rennes, l'ADEME, Énergie-Cités, l'INSA de Rennes, un bureau d'études et l'architecte Jean-Yves Barrier. Le projet de Boullier est de candidater au programme européen THERMIE, qui a pour but d'accompagner les collectivités dans l'innovation énergétique[2],[3].

Un projet commun, CEPHEUS, est déposé par cinq pays Européen pour développer 250 logements passifs. Ce projet compte démontrer la faisabilité technique d'un logement économe en énergie à prix raisonnable, avec comme objectif de ne pas dépasser les 42 kWh/m2 d'énergie total par an, dont maximum 15 kWh/m2 d'énergie primaire pour le chauffage. Ces seuils correspondent à une diminution de 75 % par rapport à un logement standard des années 1980[3],[4],[5],[6].

Conception[modifier | modifier le code]

Résultats[modifier | modifier le code]

Des relevés sont réalisés lors de la deuxième année de chauffe, entre 2002 et 2003, et montre une consommation de 41,2 kWh/m2 d'énergie primaire et 107,9 kWh/m2 .an d'énergie totale, bien au-delà des objectifs espérés avant la construction. Un audit réalisé par le PassivHaus Institut note que l'isolation est insuffisant pour atteindre les objectifs initiaux. L'inertie thermique a été trop mis en avant aux dépens de l'isolation, aussi bien thermique qu'acoustique, et de la lutte contre les déperditions de chaleurs. Le bâtiment reste cependant moins couteux en énergie qu'un bâtiment traditionnel équivalent[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Salvatierra, la performance en collectif, dans Habitat Naturel, hors-série n°2, .
  • Boullier, Dominique, « L’énergie politique d’un bâtiment passif: la résidence HQE Salvatierra à Rennes », Cosmopolitiques n°9, 2005 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Savoirs, Formation, Coût, Normes : Le retour à pas comptés de la terre crue- AMC Architecture », sur AMC Archi (consulté le )
  2. « Programme (CEE) concernant la promotion des technologies énergétiques en Europe (THERMIE) », sur Commission Européenne,
  3. a et b Dominique Bouiller, « L’énergie politique d’un bâtiment passif : la résidence HQE Salvatierra à Rennes », Cosmopolitiques,‎ (lire en ligne Accès libre)
  4. (en) « The Goals of CEPHEUS », sur Commission Européenne
  5. a et b Cahiers Techniques du Bâtiment (CTB), « LOGEMENT Salvatierra : une tentative de construction passive - Cahiers Techniques du Bâtiment (CTB) », (consulté le )
  6. « Salvatierra, le prototype des maisons passives françaises, est à Rennes », sur Banque des Territoires, (consulté le )


Liens externes[modifier | modifier le code]