Salva Kiir
Salva Kiir | |
![]() Salva Kiir en août 2014. | |
Fonctions | |
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Président de la République du Soudan du Sud | |
En fonction depuis le (11 ans, 10 mois et 18 jours) |
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Vice-président | Riek Machar James Wani Igga Riek Machar Taban Deng Gai Riek Machar |
Prédécesseur | Poste créé |
Président de la région autonome du Soudan du Sud | |
– (5 ans, 11 mois et 8 jours) |
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Élection | 15 avril 2010 |
Président | Omar el-Béchir |
Prédécesseur | John Garang |
Successeur | Indépendance du Soudan du Sud |
Premier vice-président de la République du Soudan | |
– (5 ans, 11 mois et 8 jours) |
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Président | Omar el-Béchir |
Prédécesseur | John Garang |
Successeur | Ali Osman Taha |
Biographie | |
Nom de naissance | Salva Kiir Mayardit |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bahr el-Ghazal (Soudan anglo-égyptien) |
Nationalité | Sud-soudanaise (depuis 2011) Soudanaise (1951 à 2011) |
Parti politique | Mouvement populaire de libération du Soudan |
Conjoint | Mary Ayen Mayardit |
Profession | Militaire |
Religion | Catholicisme |
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Vice-présidents de la République du Soudan Présidents de la République du Soudan du Sud |
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Salva Kiir Mayardit, plus communément appelé Salva Kiir, né le dans le Bahr el-Ghazal, à l’époque de l'État du Soudan anglo-égyptien, est un militaire et homme d'État sud-soudanais, premier président de la république du Soudan du Sud depuis 2011.
Il est nommé en 2005 commandant en chef de l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS) en 2005 après le décès de John Garang. Il est aussi premier vice-président du Soudan de 2005 à 2011, jusqu'à l'indépendance du pays.
Biographie[modifier | modifier le code]
Jeunesse[modifier | modifier le code]
Salva Kiir est né en 1951 dans une famille pastorale Dinka du village d'Akon, dans la communauté Awan-Chan Dinka du district de Gogrial, dans l'État de Warrap. Son père Kuethpiny Thiik Atem, décédé en 2007, est un éleveur de bétail appartenant au clan Payum. Sa mère Awiei Rou Wol est une agricultrice appartenant au clan Payii. Il a six frères et trois sœurs[1], ainsi que des demi-frères et demi-sœurs enfants des deux autres femmes de son père, Adut Makuei Piol et Awien Akoon Deng.
Engagement dans les guerres civiles sud-soudanaises[modifier | modifier le code]
À la fin des années 1960, Salva Kiir rejoint le bataillon Anyanya qui lutte pour l'indépendance du sud du Soudan lors de la première guerre civile soudanaise. Au moment de l'accord d'Addis-Abeba de 1972, il est un officier de rang inférieur. En 1983, il rejoint le Mouvement de libération du peuple soudanais fondé par John Garang, ainsi que son bras armé, l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS), dans le cadre de la seconde guerre civile soudanaise. Il est alors adjoint de John Garang En 1997, il prend part à l'opération Thunderbolt, une offensive rebelle au cours de laquelle la majeure partie de l'Équatoria-Occidental est capturée par la APLS. Salva Kiir prend finalement la tête de l'Armée populaire de libération du Soudan à la mort de John Garand dans un accident d'hélicoptère. Les rumeurs selon lesquelles Kiir aurait été démis de ses fonctions de chef d'état-major de la SPLA en 2004 auraient presque provoqué la scission de l'organisation. Appartenant au peuple des Dinkas, il est l'un des chefs de la rébellion sudiste durant la seconde guerre civile soudanaise.
Accession aux responsabilités politiques[modifier | modifier le code]
À la mort de John Garand, Kiir accède le aux fonctions de président de la région autonome du Soudan du Sud et de premier vice-président de la république du Soudan.
Considéré comme étant plus indépendantiste que Garang, il mène le Soudan du Sud sur la voie de l'indépendance totale vis-à-vis du régime de Khartoum. Son élection à la présidence de la région autonome en avril 2010 avec 93 % des voix des électeurs sud-soudanais est perçue comme une confirmation des désirs sécessionnistes de la région autonome[2].
Les résultats du référendum d'autodétermination qui a lieu du 9 au donnent un total de 98,83 % des voix en faveur de l'indépendance. Celle-ci devient effective le avec Salva Kiir comme chef du nouvel État.
Présidence du Soudan du Sud[modifier | modifier le code]
Le , Salva Kiir limoge son vice-président Riek Machar après que celui-ci a fait état de son ambition de briguer le poste de président de la République lors des prochaines élections prévues en 2015[3].
Le , des combats éclatent dans la capitale Djouba entre les partisans de Salva Kiir et ceux de Riek Machar, faisant resurgir de vieilles dissensions entre les différents clans du Mouvement populaire de libération du Soudan, émanation de la SPLA, sur fond de rivalité ethnique : d'un côté les Dinkas et de l'autre les Nuers (ethnie de Riek Machar). Le , le président Kiir annonce qu'un coup d'État a été déjoué. Au soir du , les affrontements ont déjà fait 73 victimes[4],[5].
Le , quelques jours après la signature à Khartoum d'un accord de cessez-le-feu permanent avec Salva Kiir, il est annoncé que Machar retrouverait son poste de premier vice-président, que les titulaires sortants seraient maintenus à leurs fonctions et qu'une femme membre de l'opposition serait également nommée[6].
Le , le Parlement adopte à l'unanimité une loi prorogeant son mandat de trois ans, jusqu'en 2021[7], [8].
Le , un nouvel accord signé à Khartoum prévoit la nomination pour trois ans de Machar comme vice-président, et de quatre autres vice-présidents, la formation d'un gouvernement de transition de 35 membres, dont 20 de Kiir, 9 de Machar, ainsi que l'élargissement du parlement à 550 membres, dont 332 loyaux à Kiir et 128 à Machar[9].
Le , dans un décret lu à la télévision nationale, Kiir accorde une amnistie à Machar et à d'autres groupes armés qui s'opposaient au gouvernement du Soudan du Sud depuis 2013[10].
Le , l'accord de paix est signé à Addis-Abeba[11].
En , Salva Kiir et Riek Machar se rencontrent pour mettre en application l'accord de , dans le but de former un gouvernement pour [12].
En , il se met d'accord avec son rival, Riek Machar, pour former un gouvernement d'union nationale à la fin du mois de [13]. Le nouveau gouvernement est formé le [14].
Vie privée[modifier | modifier le code]
En 2006, lors d'une visite officielle à la Maison-Blanche, Salva Kiir a reçu un chapeau Stetson noir en cadeau de la part du président américain George W. Bush. Il l'aurait tellement aimé qu'il en a acheté plusieurs et fait maintenant rarement des apparitions publiques sans en porter.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en-US) PaanLuel Wël, « Salva Kiir Mayardit: The Joshua of South Sudan », sur PaanLuel Wël Media Ltd - South Sudan, (consulté le )
- (fr) « « Le premier président élu du Sud-Soudan prête serment » par Reuters. », sur yahoo.fr (consulté le )
- South Soudan's Riek Machar eyes Salva Kiir's job, BBC News. Consulté le 31 juillet 2013
- Soudan du Sud : les vieux démons resurgissent - article du Point du 17 décembre 2013
- Soudan du Sud: 73 morts dans les affrontements à Juba - Article Libération du 17 décembre 2013
- « Soudan du Sud: le chef rebelle Riek Machar va retrouver son poste de vice-président », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
- Soudan du Sud: le mandat du gouvernement prolongé de trois ans, RFI, 13 juillet 2018.
- Soudan du Sud : prolongation du mandat du président Salva Kiir, africanews.fr, 13 juillet 2018.
- Le Point, magazine, « Soudan du Sud: les belligérants signent un accord sur le partage du pouvoir », sur Le Point (consulté le )
- (en-GB) « Amnistie accordée aux rebelles du Soudan du Sud », BBC News Afrique, (lire en ligne, consulté le )
- AFP, « Soudan du Sud: les belligérants signent un nouvel accord de paix »
, sur Libération, (consulté le )
- Florence Miettaux, « Au Soudan du Sud, la mise en œuvre laborieuse de l’accord de paix », sur Le Monde,
- « Salva Kiir et Riek Machar s'engagent à former un gouvernement », sur bbc.com,
- « Soudan du Sud: le président Kiir dévoile le nouveau gouvernement », sur Le Figaro.fr, lefigaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des dirigeants actuels des États
- Mouvement populaire de libération du Soudan
- Politique du Soudan du Sud
- Président du Soudan du Sud
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :