Salix geyeriana

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Saule de Geyer

Salix geyeriana est une espèce de saule d'Amérique du Nord connue sous le nom de saule de Geyer (en anglais : Geyer's willow) et saule argenté (silver willow)[2],[3].

Le spécimen type a été récolté par le botaniste allemand Karl Andreas Geyer (en), dont on a donné le nom à l'espèce[1]. Ses fleurs jaunes commencent à apparaître de début mars à la fin juin, suivant les régions[4],[5].

Description[modifier | modifier le code]

Salix geyeriana est un buisson atteignant 5 m de haut, formant parfois de véritables bosquets. Les feuilles sont plus ou moins lancéolées et peuvent mesurer plus de 7 cm de long. Les jeunes feuilles sont couvertes d'une pilosité blanche ou pâles, certaines feuilles adultes conservant cette texture. Elles perdent généralement leurs stipules ou en conservent seulement des vestiges. L'inflorescence est un chaton sphérique ou légèrement allongé qui ne fait guère plus de 2 cm de long. L'espèce se reproduit par semis naturel aussi bien que par marcottage de sections de racines que la moindre humidité conduit à s'enraciner[3].

Détail des chatons.

Habitat[modifier | modifier le code]

Salix geyeriana se plait en tous lieux humides, bords de lacs, de rivières et marais[4],[3].

Distribution[modifier | modifier le code]

Salix geyeriana est natif de l'Ouest de l'Amérique du Nord. On le trouve de l'Ouest du Canada, au Sud de la Colombie-Britannique ; aux USA, dans l'État de Washington ; au centre de l'Idaho ; ouest du Montana et le Wyoming ; est de l'Oregon ; Nevada ; et nord de l'Utah ; jusqu'au sud et à l'ouest du Colorado ; le centre de la Californie ; est et centre de l'Arizona ; ouest du Nouveau-Mexique. Il est présent dans la région de Great Basin et dans les montagnes de la chaîne des Cascades, des Rocheuses, nord et sud de la sierra Nevada, et les montagnes de San Bernardino. On trouve de denses populations sur le plateau de Kern et près de la Kern River[4],[6],[2],[3],[7].

Hybridations[modifier | modifier le code]

Saules des Rocheuses,
S. Monticola en ().

L'absence de stipules et la petitesse des chatons aident à l'identification de l'espèce ; cependant, elle s'hybride facilement avec les autres saules dans la nature mais les plantes parentes différent par leur morphologie[4]. L'hybride naturel le plus fréquent est S. geyeriana × S. lemmonii[4].

Les hybridations avec Salix bebbiana se rencontrent au Montana (Beaverhead); celles avec S. pedicellarisse trouvent dans le Washington ; et celles avec S. irrorata et S. ligulifolia sont rencontrées en Arizona[4],[8].

Hybrides[modifier | modifier le code]

Synonymes[modifier | modifier le code]

Implantation naturelle de Salix geyeriana.

Plus-value pour la faune[modifier | modifier le code]

S. geyeriana est répandu dans la nature par les élans (Alces alces) et les wapitis (Cervus canadensis), en toutes saisons mais surtout en hiver[3].

Des Grouses (Phasianidae subf. Tetraoninae), des canards (Anatidae), d'autres petits oiseaux et de petits mammifères se nourrissent de bourgeons, chatons, racines, rameaux et feuilles. C'est par ailleurs une des nombreuses espèces de saule utilisées par les castors (Castor canadensis) pour construire leurs barrages[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Seuls les hybrides naturels sont mentionnés ici.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b S. geyeriana a été décrit au début par deux publications la même année : Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences 4: 63. 1858. (Boston, Massachusetts); et Öfversigt af Konglungen Vetanskaps-Akadamiens Förhandlingar, 15: 125. 1858. (Stockholm, Suède). (en) « Plant Name Details for Salix geyeriana », IPNI (consulté le ) : « Distribution: Idaho; Collector: C.A.Geyer ».
  2. a b et c (en) « Profile for Salix geyeriana (Geyer willow) », PLANTS Database, USDA, NRCS (consulté le )
  3. a b c d e et f (en) Uchytil, Ronald J., « Salix geyeriana », Fire Effects Information System (online), Rocky Mountain Research Station, Fire Sciences Laboratory (Producer), USDA; Forest Service, (consulté le ).
  4. a b c d e f g et h (en) « Salix geyeriana », Flora of North America; Vol. 7; pgs 100, 123, 135, 136, 151, 153—156, et 160, eFloras, (consulté le )
  5. (en) Wildflower Center Staff, « Salix geyeriana (Geyer willow) », Native Plant Information Network, Austin (Texas), Lady Bird Johnson Wildflower Center (en), (consulté le ).
  6. a et b (en) George W. Argus, « Jepson Manual treatment for SALIX geyeriana », Jepson Manual Online, University & Jepson Herbaria; Regents of the University of California, (consulté le )
  7. (en) GRIN, « Salix geyeriana information from NPGS/GRIN », Taxonomy for Plants, National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville (Maryland), USDA, ARS, National Genetic Resources Program, (consulté le ).
  8. (en) « Salix bebbiana », Flora of North America; Vol. 7; p. 25, 57, 99, 119, 121, 127, 130, 133–135, 142, 153, eFloras, (consulté le ).
  9.  S. geyeriana var. argentea was published in Kalmia 13: 29. 1983. (en) « Name - Salix geyeriana subsp. argentea (Bebb) A.E.Murray », Tropicos, Saint-Louis (Missouri), Jardin botanique du Missouri (consulté le ) : « Annotation: as "Geyerana" »
  10. S. geyeriana var. argentea was published in Notes on American willows X., Journal of the Arnold Arboretum 2: 65-90. 1920. (en) « Google Books page for "Botanical abstracts, Volumes 7-8 By Board of Control of Botanical Abstracts" » (consulté le ) : « 741. Schneider, Camillo. Notes on American willows X. Jour. Arboretum Arnold 2: 65-90. 1920.—The present article deals with the sections Fulvae and Roscae each containing 3 species, with 2 species of doubtful affinity and a species of the section Glaucae omitted from the treatment of that section. As in the preceding articles the synonymy, nomenclature, distribution and relationship of the species and varieties are discussed at length and the following new combinations proposed: Salix bebbiana var. perrostrata (Rydb.), S. Geyeriana var. argentea (Bebb), and S. Scouleriana var. Austinae (Bebb). ... —Alfred Rehder. », p. 105–109
  11.  S. geyeriana var. meleina was published in Flora of southern British Columbia and Vancouver Island : with many references to Alaska and northern species, 98. 1915. Toronto. (en) « Plant Name Details for Salix geyeriana var. meleina », IPNI (consulté le ) : « Distribution : île de Vancouver, Shawnigan (Colombie-Britannique) »
  12.  S. macrocarpa Nutt. was published in The North American Sylva 1(2): 67-68. 1842; a homonym of this name, S. macrocarpa Ledeb. ex Trautv., is not a synonym of S. geyeriana. It was published ten years earlier, in Nouveau Mémoires de la Société impériale des naturalistes de Moscou 2: 292-293. 1832. (en) « Name - *Salix macrocarpa Nutt. », Tropicos, Saint-Louis (Missouri), Jardin botanique du Missouri (consulté le ) : « Annotation: nom. illeg. »
  13.  S. macrocarpa var. argentea was published in Botanical Gazette 10: 223. 1885. (en) « Name - Salix macrocarpa var. argentea Bebb », Tropicos, Saint-Louis (Missouri), Jardin botanique du Missouri (consulté le )
  14.  S. meleina was published in Madroño 6(3): 84. 1941. (en) « Name - Salix meleina (J.K.Henry) G.N.Jones », Tropicos, Saint-Louis (Missouri), Jardin botanique du Missouri (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dominique Brochet, Le Saule, la plante aux mille pouvoirs, éditions de Terran, , 256 pages, (ISBN 9782359810561).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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