Sainte-Cécile (Manche)

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Sainte-Cécile
Sainte-Cécile (Manche)
L'église Sainte-Cécile.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Villedieu Intercom
Maire
Mandat
Françoise Cahu
2020-2026
Code postal 50800
Code commune 50453
Démographie
Gentilé Céciliens
Population
municipale
785 hab. (2021 en diminution de 5,31 % par rapport à 2015)
Densité 70 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 08″ nord, 1° 11′ 22″ ouest
Altitude Min. 112 m
Max. 226 m
Superficie 11,29 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
(banlieue)
Aire d'attraction Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Sainte-Cécile
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Sainte-Cécile
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Sainte-Cécile

Sainte-Cécile est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 785 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Limitrophe de Villedieu-les-Poêles, la commune est aux confins du Bocage virois, de l'Avranchin et du Pays saint-lois, sa situation dans l'arrondissement de Saint-Lô privilégiant le classement dans ce dernier pays. Son bourg est à 3 km à l'est de Villedieu-les-Poêles et à 11 km à l'ouest de Saint-Sever-Calvados[1].

Le territoire est traversé de l'ouest au nord par la route départementale no 975 (ancienne route nationale 175). La D 924 (ancienne route nationale 24bis) s'y raccorde en limite ouest sur le territoire de Villedieu-les-Poêles et mène à l'est à Saint-Sever-Calvados et à Vire. La D 454 la croise à l'est, menant à Beslon au nord et vers Chérencé-le-Héron au sud en rejoignant la D 999 (ancienne route nationale 799) partant du carrefour D 975 - D 924. Le nord du territoire est traversé par la D 554 reliant Villedieu à Beslon et le sud par la D 33 joignant Saultchevreuil-du-Tronchet à l'ouest à La Chapelle-Cécelin à l'est. L'échangeur 38 de l'A84 est à 4 km au nord du bourg, sur le territoire de La Colombe.

Sainte-Cécile est très majoritairement dans le bassin de la Sienne, qui délimite puis traverse le territoire d'est en ouest. Plusieurs de ses courts affluents parcourent le territoire communal. Une petite partie sud-est est dans le bassin de son affluent l'Airou par le ruisseau de la Marchandière, et une pointe sud dans le bassin de la Sée par un affluent du Bieu.

Le point culminant (226 m) se situe au sud, près du château d'eau au lieu-dit les Hauts Chemins. Le point le plus bas (112 m) correspond à la sortie de la Sienne du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 016 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 22 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sainte-Cécile est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Elle appartient à l'unité urbaine de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny, une agglomération intra-départementale regroupant trois communes[13] et 5 706 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (62,5 %), terres arables (18,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %), zones urbanisées (6 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanaae Ceciliae vers 1280[19].

La paroisse est dédiée à Cécile de Rome, martyre romaine du IIe ou IIIe siècle.

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Cécile-les-Monts[20].

Le gentilé est Cécilien.

Histoire[modifier | modifier le code]

En au plus fort de la chouannerie, près du moulin du Gué-Riant, se déroula une bataille entre Républicains et tous les soutiens qu'ils comptaient dans Villedieu et les Chouans de Frotté et ses lieutenants, à l'issue de laquelle ces derniers durent se retirer[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1831 1875 Charles Michel de Lepiney[22]    
1790 1792 François de Saint-Germain-du-Houlme    
…1792 1795 Jean Guillaume Vimond    
1795 1799… Jacques Gautier    
…1802 1802… Jacques Gautier    
  1807 Chauvel    
1807 1811[23] Auguste Onfroy    
1811 1815 Charles François Onfroy    
1815 1823 Samson de Saint-Germain-du-Houlme    
1823 1831 François-Alexis Postel    
1831 1875 Charles Michel de Lépiney    
1875 1878 Pierre Levasseur    
1878 1886 Jean-Baptiste Michel d Lépiney    
1886 1887[24] Pierre Levasseur    
1887 1904 Prosper Nove    
1904 1911 Félix Levasseur    
1911 1929 Jules Mocquet    
1929 1944 Armand Ligot    
1944 1945 Auguste Chardin   Faisant fonction
1945 1976 Émile Lecharpentier    
1976 juin 1995 Georges Esnouf SE Secrétaire de mairie et instituteur
juin 1995[25] mai 2020 Roland Guaine[26] UMP Chef d'entreprise
mai 2020[27] En cours Françoise Cahu   Retraitée de la restauration
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel, Thomas Digiaud et Jean-Pierre Vavasseur[21].

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[27].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].

En 2021, la commune comptait 785 habitants[Note 4], en diminution de 5,31 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Sainte-Cécile a compté jusqu'à 856 habitants en 1836.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
824768830835824856708777714
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
681698697668656641626589612
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
619583550510531552569578583
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
620548587664679748779767798
2014 2019 2021 - - - - - -
832785785------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

L'Union sportive de Sainte-Cécile a fait évoluer une équipe de football en division de district[31].

Économie[modifier | modifier le code]

  • Laiterie fromagerie de la société Lactalis.
  • Hottes aspirantes Roblin.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Sainte-Cécile des XVe, XVIIe – XVIIIe siècles avec un portail latéral daté de 1748. Elle abrite des fonts baptismaux du XVIIe, une Vierge à l'Enfant du XVIIe, une statue de sainte Cécile et sa lyre du XVIIe, une verrière du XXe de Charles Lorin. Sur la place Georges-Esnouf, à proximité de l'église, est érigée une lyre conçue par Christine Guaine et réalisée par Manchinox.
  • Château de la Molière des XVIIIe – XIXe siècles.
  • Manoir (XVIIe siècle) et chapelle de l'Acherie du XVIIIe siècle reconvertis en hôtel-restaurant.
  • Ancien moulin du Guériant.
  • Deux croix de chemin (XVIIIe et XIXe siècles), croix de cimetière (XVIIe siècle).
  • Lyre géante en inox près de l'église.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 231.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 516.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  6. « Orthodromie entre Sainte-Cécile et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny », sur insee.fr/ (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  19. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1585, (ISBN 2600028846).
  20. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. a et b Gautier 2014, p. 516.
  22. Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 235.
  23. Mort en exercice le .
  24. Mort en exercice le .
  25. « Roland Guaine briguera un 4e mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  26. Réélection 2014 : « Sainte-Cécile (50800) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  27. a et b « Françoise Cahu élue maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – US Ste Cecile » (consulté le ).