Riquier de Centule

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Riquier de Centule
Image illustrative de l’article Riquier de Centule
Châsse de Riquier,
trésor de l'abbaye de Saint-Riquier.
Saint, évangélisateur, fondateur, ermite
Naissance v. 570
peut-être Centule, Neustrie, royaume des Francs
Décès 26 avril 645[1] 
Forest-Montiers, Neustrie, royaume des Francs
Nationalité Franc d’Austrasie
Vénéré à Picardie
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 26 avril

Saint Riquier, en latin Ricarius, est un saint de l'Église catholique romaine qui évangélisa la Picardie au cours du VIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Statue de saint Riquier de la fin du XIXe siècle, Houchin, Pas-de-Calais, église Saint-Omer. Le saint y est désigné comme le protecteur des petits enfants.

Grand propriétaire terrien, Riquier est converti au christianisme par les moines gallois Caidoc et Fricor qu'il sauve de la population locale (païenne) qui s'en était prise à eux[Note 1] (Caidoc étant mort, selon la tradition, en 580, Riquier serait donc né avant 570). Il soigne tout d'abord des lépreux puis partit en Grande-Bretagne comme missionnaire[2],[3],[4]. Il s'emploie aussi à sauver et rapatrier certains prisonniers[4].

Selon une source, en 625, Riquier aurait fondé à Ponthieu un monastère nommé Centule, en latin Centula, qui pratiqua la règle de saint Colomban[2]. De ce monastère naquit la ville de Saint-Riquier, puis le domaine abbatial d'Abbeville.

Riquier se fait ermite durant les dernières années de sa vie dans la forêt de Crécy en un lieu nommé Forest-Montiers et y crée un oratoire où il a prévu d'être inhumé. Mais des pauvres, des malades et même des puissants viennent le retrouver dans son ermitage pour lui demander conseil et prière. Après sa mort, sa dépouille est transportée à Centule qui prendra par la suite le nom de Saint-Riquier[2],[5],[3],[4]. Il décéda, selon le Martyrologe romain, en l'an 645 : « Au Monastere qu'ont appelloit autrefois Centule, aujourd'huy Saint-Riquier dans le Ponthieu, Saint Riquier, Prestre et Confesseur (In monastério Céntula, in Gállia, sancti Richárii, Presbyteri et Confessóris.)[6]. »

Sa première biographie est écrite par son compagnon Sigobard. Le monastère de Forestmountier, construit près de Crécy (sur le site où se trouvait la cellule du saint), sera ensuite fusionné avec celui de Celles et rebaptisé Saint-Riquier. L'empereur Charlemagne s'y est rendu pour y passer les fêtes de Pâques. A cette occasion, le savant Alcuin qui accompagnait l'empereur écrit une « Vie » du saint dans un latin élégant[4].

L'Église catholique le fête le 26 avril[6],[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les reliques de Caidoc et Fricor sont toujours vénérées à l'église paroissiale de Saint-Acheul à Amiens.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Date donnée par Jean Mabillon dans les Acta sanctorum ordinis S. Benedicti, tome 2
  2. a b et c « Le martyrologe romain fait mémoire de Saint Riquier », Magnificat, no 245,‎ , p. 353.
  3. a b et c « Saint Riquier, Prêtre dans le Ponthieu (+ 645) », sur Nominis (consulté le ).
  4. a b c et d (it) Fabio Arduino, « San Ricario di Celles Sacerdote », sur Santi e Beati, (consulté le ).
  5. Aline Magnien, Saint-Riquier - Une grande abbaye bénédictine, Paris, Éditions Picard, , p. 20.
  6. a et b Simon Mothier et al., Martyrologe romain, Paris, Florentin Deleaulne (réimpr. 1705), « Fêtes du 26 avril »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources primaires[modifier | modifier le code]

Sources secondaires[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]