Saint Georges (Mantegna)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Saint Georges
Artiste
Date
Type
Matériau
tempera sur panneau de bois (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dimensions (H × L)
66 × 32 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaires
Girolamo Manfrin (en) et ItalieVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
Inv. 98Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Saint Georges est un tableau attribué au peintre italien Andrea Mantegna peint vers 1460. Il est conservé aux Gallerie dell'Accademia de Venise.

Historique[modifier | modifier le code]

Ce tableau a été peint à Padoue. D'après le style de la peinture, elle est datée après le voyage d'Andrea Mantegna à Venise pour visiter la famille Bellini et son mariage avec Nicolosia, la fille de Jacopo Bellini. Elle a sans doute été peinte avant son départ définitif de Padoue pour la cour de Louis III de Mantoue à Mantoue en 1460[1].

Le panneau aurait fait partie d'un polyptyque mais rien ne permet d'attester cette hypothèse[2].

Description[modifier | modifier le code]

Le personnage est représenté placé dans un encadrement de marbre, serein et impassible. Le paysage à l'arrière-plan laisse apparaître une vue sur une ville fortifiée reliée par une route qu'il vient de parcourir pour combattre le dragon placé à ses pieds sur lequel il a brisé sa lance. Le paysage rocailleux, le ciel nuageux et la perspective placée derrière lui mettent en valeur le personnage. Il incarne non pas un saint chrétien mais bien plus un héros antique[1] surmonté d'une guirlande fruits symboliques.

Les dessins de l'armure et la représentation de la ville de Sélene (ou Silène), en Libye antique, évoquée par Jacques de Voragine dans La Légende dorée, sont inspirés de deux dessins de Jacopo Bellini[2].

Œuvres en rapport[modifier | modifier le code]

Gustave Moreau a réalisé un dessin reproduisant le tableau, conservé au musée Gustave Moreau à Paris[3].

Marcel Proust évoque le tableau dans une paperole ajoutée au texte de Sodome et Gomorrhe : il compare les genoux recouverts de caoutchouc d'Albertine à l'armure du saint du tableau : « Ce caoutchouc matière à la fois souple et qui semblait durcie partout ou elle fait de belles cassures, lui faisait aux genoux de nobles jambières qui semblaient en métal, comme dans le Saint Georges de Mantegna »[4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ettore Camesasca, Mantegna, in AA.VV., Pittori del Rinascimento, Scala, Firenze 2007. (ISBN 888117099X)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Notice WGA
  2. a et b « San Giorgio e il drago », sur Catalogo generale dei Beni Culturali (consulté le )
  3. Notice no 50410002653, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  4. Cahier 46, folio 58 verso, paperole ; M. Proust, À la Recherche du temps perdu, tome III, esquisse XVII, édition de la Pléiade, p. 1089, cité par Antoine Compagnon, Proust entre deux siècles, éd. du Seuil, 2013, p. 117.