Genou du Berry

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Saint Genou
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Saint Genou ou saint Genouil ou saint Genouph ou saint Genulfe ou saint Genulphe est un saint, mal connu, honoré en plusieurs endroits du Berry et premier évêque de Cahors.

C'est un saint des Églises chrétiennes, célébré le [1],[2] qui aurait vécu au IIIe siècle.

Hagiographie[modifier | modifier le code]

Deux sources hagiographiques semi-légendaires évoquent saint Genou : une Vita écrite par un moine de l'abbaye bénédictine de Saint-Genou au Xe siècle d'une part, et une seconde, un peu plus tardive (fin Xe siècle ou début XIe siècle), écrite par un autre moine de la même abbaye, mais qui est plus complète.

Saint Genou, disciple du pape Sixte II, aidé de son père saint Genit (ou saint Genitus) aurait évangélisé la Civitas Geturnicensis (probablement Cahors) avant de venir en Berry, purgeant le pays des démons qui l'infestaient. Ce pays, dénommé "Cella daemoniorum super fluviolum Naonis situm" (Le repaire de démons, située sur la rivière Naon) est peut-être Selles-sur-Nahon (Indre) ; un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Genou a existé autrefois dans ce village.

C'est sûrement Selles-Saint-Denis (Loir-et-Cher), village qui se dénommait antérieurement "Selles-Saint-Genou" : en effet, la tradition rapporte que saint Genou et son père seraient morts et auraient été inhumés à Selles-Saint-Denis. Ce village de Sologne est implanté sur la rive droite de la Sauldre ; une chapelle Saint-Genouph et une fontaine qui lui est consacrée, et qui est aussi un lieu de pèlerinage, existent dans ce village, ainsi que des fresques et un morceau de vitrail qui évoquent la vie de ce saint[3].

Par la suite, les reliques de Saint-Genou furent transportées au monastère d'Estrée, aujourd'hui Saint-Genou (Indre), probablement en 855. Une partie des reliques, son chef probablement, aurait été transporté dans l'église Sainte-Geneviève de Paris, ou peut-être à la cathédrale Notre-Dame de Paris[4].

Par la suite, ce saint aurait été confondu avec saint Gengoulph en raison de leur quasi-homonymie, le culte rendu à partir du XVIe siècle à saint Gengoulph dans le diocèse de Paris commençant par « une longue prose de vingt-trois strophes sur l'histoire de saint Genou et de saint Genit son père »[5].

La tradition du culte de saint Genou dans le Berry[modifier | modifier le code]

Son culte fut longtemps populaire :

« À certaines époques du Moyen Âge, une maladie affreuse, connue sous le nom de mal des ardents, faisait de nombreux ravages dans le Berry. C'est alors que les pèlerins se rendaient en foule pour vénérer le corps de saint Genou dans la belle basilique que la piété des fidèles contribua à élever par son concours et ses généreuses offrandes. Il ne reste plus du monastère, tant de fois ruiné, que quelques débris et la moitié de la basilique[6]. »

Ses traces dans le Berry actuel et les régions avoisinantes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. nominis.cef.fr Nominis : Saints Genou et Genitus.
  2. www.forum-orthodoxe.com Forum orthodoxe francophone : Saints pour le 17 janvier du calendrier ecclésiastique.
  3. « Erreur 404 - Page introuvable », sur lemaire1957.net via Wikiwix (consulté le ).
  4. Dans le "Missel de Paris", écrit vers 1520 en caractères gothiques, il est écrit : « À Paris, saint Genouil, évêque et confesseur, lequel étant mort dans une abbaye du Berry, a été depuis transporté dans la grande église de la capitale du royaume »
  5. "Bulletin de la Société académique du Centre : archéologie, littérature, science, histoire et beaux-arts", avril 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5675665b/f21.image.r=Larochemillay.langFR
  6. "Bulletin de la Société académique du Centre : archéologie, littérature, science, histoire et beaux-arts", avril 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5675665b/f22.image.r=Larochemillay.langFR

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Vita S. Genulphi epi. », dans Lectionnaire et antiphonaire de S. Martial de Limoges. Notation en neumes. Xe et XIe s., manuscrit de la Bibliothèque nationale de France Latin 13220, feuillets 61 à 82 (lire en ligne)
  • « Archiprêtré du Blanc. L'Estrée ou L'Estrée Saint-Genou. Culte de Genou », dans Bulletin de la Société académique du Centre, 7e année, avril-, p. 89-91 (lire en ligne)
  • Dom Guy Oury, « Les documents hagiographiques et l'histoire des monastères dépourvus d'archives : le cas de Saint-Genou de L'Estrée », dans Revue Mabillon, tome 59, octobre-, no 274, p. 289-316 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]