Saint-Étienne-de-Cuines

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Saint-Étienne-de-Cuines
Saint-Étienne-de-Cuines
Chef-lieu de la commune
en allant vers La Chambre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Saint-Jean-de-Maurienne
Intercommunalité Communauté de communes du Canton de La Chambre
(siège)
Maire
Mandat
Dominique Lazzaro
2020-2026
Code postal 73130
Code commune 73231
Démographie
Gentilé Cuinains
Population
municipale
1 200 hab. (2021 en augmentation de 0,84 % par rapport à 2015)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 20′ 35″ nord, 6° 17′ 33″ est
Altitude Min. 425 m
Max. 2 760 m
Superficie 20,5 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-Étienne-de-Cuines
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Jean-de-Maurienne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-de-Maurienne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Étienne-de-Cuines

Saint-Étienne-de-Cuines est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Saint-Étienne-de-Cuines est une commune de la vallée de la Maurienne qui s'étend sur 20,6 km2 sur le versant est de la chaîne de Belledonne.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Relief et géologie[modifier | modifier le code]

Vue de Saint-Étienne-de-Cuines et du versant est de la chaîne de Belledonne.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La rivière le Glandon à la limite des communes de Saint-Étienne-de-Cuines et Sainte-Marie-de-Cuines.

La rivière l'Arc traverse la commune à l’extrême nord-est de son territoire. Le Glandon, affluent de la rive gauche de l'Arc, délimite en partie le territoire de la commune du sud-ouest au nord-est. Sur la commune, il traverse l'autoroute A43 par un pont-rivière.

Voies de communication et transport[modifier | modifier le code]

Voies de communication[modifier | modifier le code]

La commune de Saint-Étienne-de-Cuines est accessible par l'autoroute A43, sortie no 26 La Chambre et par la route départementale 1006 (ancienne nationale 6).

Transports[modifier | modifier le code]

La gare de Saint-Avre - La Chambre, située à proximité, dessert la commune par des liaisons TGV saisonnières en hiver en provenance de Paris, et par des trains TER en provenance de Lyon, Chambéry et Saint-Jean de Maurienne.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Étienne-de-Cuines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne-de-Cuines, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[4] et 4 808 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-de-Maurienne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12 %), prairies (4,6 %), zones urbanisées (4,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %)[9].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Kuine, selon la graphie de Conflans[10].

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration locale[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée administrativement à l’arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne. Elle fait partie du canton de La Chambre jusqu'à sa suppression en 2015 et depuis cette date de celui de Saint-Jean-de-Maurienne. Enfin, elle est rattachée à la troisième circonscription de la Savoie.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

La mairie de Saint-Étienne-de-Cuines.

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 500 et 1499, le nombre de membres du conseil municipal est de quinze[11].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1860 1874 Pierre Emin    
1874 1876 Jean-Louis Collomb    
1876 1880 Pierre Emin    
1880 1884 Antoine Rostaing    
1884 1892 Pierre Emin    
1892 1896 Edouard Tognet    
1896 1908 Emmanuel Bozon-Verduraz    
1908 1912 Jean-François Emin    
1912 1925 Emmanuel Bozon-Verduraz    
1925 1932 Benjamin Bozon-Verduraz    
1932 1943 Pierre Borel    
1943 1945 Louis Joseph Henri Emin    
1945 1959 Jean Joseph Viard    
1959 1965 Eugène Fournier    
1965 1983 Félix Traversaz    
1983 1989 George Bozon-Vialle    
mars 1989 7 décembre 2014[Note 3] Joseph Blanc PCF  
12 décembre 2014[12] En cours
(au 17 juin 2020)
Dominique Lazzaro    

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté de communes du canton de La Chambre depuis le .

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de Saint-Étienne-de-Cuines s'appellent les Cuinains.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

En 2021, la commune comptait 1 200 habitants[Note 4], en augmentation de 0,84 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
559535712832882990950940940
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
9619569789971 0191 0841 1501 2761 354
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1 2551 4111 6331 3251 3101 1101 0471 0341 080
1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021 -
1 1831 1831 2081 1961 1941 1951 1951 200-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

L'église de Saint-Étienne-de-Cuines.

Saint-Étienne-de-Cuines dépend de la paroisse catholique de Sainte-Madeleine - La Chambre, rattachée au doyenné de Maurienne et à l'archidiocèse de Savoie[17].

Économie[modifier | modifier le code]

Industrie[modifier | modifier le code]

La commune offre un des très rares exemples d'une importante entreprise industrielle d'envergure nationale née sur l'initiative d'une famille de souche montagnarde locale[18]. Dans les années 1880, Emmanuel Bozon-Verduraz, enfant de la vallée des Villards enrichi dans le commerce met à profit l'énergie hydraulique du torrent du Glandon descendu de cette vallée ainsi que la proximité de la voie ferrée internationale du Fréjus pour fonder à Saint-Etienne-de-Cuines une fabrique de pâtes alimentaires (Pâtes La Lune)[19]. Grâce à des approvisionnements en provenance de tout le bassin méditerranéen et à une clientèle qui dépasse le cadre national, l'entreprise prospère jusqu'à employer 400 personnes en 1913. L'affaire se mue après la guerre en société anonyme. Elle a un siège parisien et se développe par croissance interne et externe. Localement, un atelier complémentaire est ouvert dans la commune voisine de Saint-Avre-la-Chambre, au contact de la voie ferrée : au total, 730 personnes sont employées en 1930 dans ces deux implantations. À Emmanuel avait succédé son fils Benjamin, héros de l'aviation pendant la Grande Guerre. Mis en difficulté par la crise économique et sociale des années 1930 puis la concurrence l'établissement fermera définitivement en 1952 mettant 130 employés au chômage.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Étienne-de-Cuines Blason
D'or au lion de sable; à la bande de gueules chargée de trois étoiles d'argent brochante.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 116-120. ([PDF] lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Joseph Blanc, maire, meurt le durant la mandature.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Saint-Étienne-de-Cuines », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Jean-de-Maurienne », sur insee.fr (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  10. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 24
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  11. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
  12. « Élection sans surprise de Dominique Lazzaro à la tête de la mairie », sur le site du quotidien Le Dauphiné libéré, (consulté le ).
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  17. Fiche de la paroisse sur le site officiel du diocèse.
  18. BOZON Pierre, Le pays des Villards en Maurienne 382-392, Grenoble, , 282 p., p. 382-392.
  19. Chabert Louis, Les Grandes Alpes industrielles de Savoie, , p. 115-117.