Gesvres (Mayenne)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Saint-Sulpice-des-Chèvres)

Gesvres
Gesvres (Mayenne)
L'église Saint-Pierre.
Blason de Gesvres
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Mayenne
Intercommunalité Communauté de communes du Mont des Avaloirs
Maire
Mandat
Denis Duvallet
2020-2026
Code postal 53370
Code commune 53106
Démographie
Gentilé Gesvrois
Population
municipale
530 hab. (2021 en diminution de 0,38 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 08″ nord, 0° 08′ 47″ ouest
Altitude Min. 145 m
Max. 301 m
Superficie 21,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Alençon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villaines-la-Juhel
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Gesvres
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Gesvres
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
Voir sur la carte topographique de la Mayenne
Gesvres
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Voir sur la carte administrative des Pays de la Loire
Gesvres
Liens
Site web www.gesvres.mairie53.fr

Gesvres est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 530 habitants[Note 1].

La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Située dans une dépression à l'est de la forêt de Pail, Gesvres recèle de pittoresques paysages.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Normandie (Cotentin, Orne) » et « Moyenne vallée de la Loire »[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 807 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Deauville », sur la commune de Deauville à 5 378 km à vol d'oiseau[5], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Gesvres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,9 %), terres arables (32,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %), forêts (4,3 %), zones urbanisées (1,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Gavre[15] (v. 834); Vicaria Gaviacencis[16] (Xe siècle); ecclesia de Gabra[17] (v. 1120); Presbytere de Gervre[18] (v. 1140); Gesvre[19] (1312); sanctus Petrus de Gevra[20] (1545); Gevres[21],[22]. L'étymologie de Gesvres est Gevra ou Capra. D'après Dauzat et Rostaing, il s'agit du nom d'homme gaulois Gabros, lui-même issu de gabros, « chèvre »[23].

Le gentilé est Gesvrois.

Histoire[modifier | modifier le code]

Saint Aldric évêque du Mans fonde un domaine à Gesvres vers 834. En 900, Charles le Simple autorise le comte Hugues un de ses puissants parents à donner aux moines de Saint-Evroult plusieurs domaines situés dans la vigueries de Gesvres[24]. L'abbaye de Saint-Évroult y possédait une villa Nunniacum au Xe siècle, au XIIe siècle l'église Saint Pierre et ses dîmes sont données à l'abbaye Saint-Vincent du Mans[22].

Françoise Cueillette, dame de Gesvres au Maine, porte la seigneurie à la famille Potier en épousant en 1523 Jacques Potier, seigneur de Blanc-Mesnil (né vers 1500-† 1555), conseiller au Parlement de Paris.

La seigneurie de Gesvres a été érigée en Marquisat, en faveur de leur descendant Louis Potier (1613-† en 1643/1645 au siège de Thionville, prédécédé), maréchal des Camps & Armées du Roi, fils aîné de René Potier (1579-1670 ; 1er duc de Tresmes en 1648, gouverneur du Maine[25]) et petit-fils de Louis Potier de Gesvres, comte de Tresmes († 1630). Puis le nom de Gesvres s'est porté sur le duché de Tresmes en Crouy, renommé duché de Gesvres en 1670 en faveur de Léon Potier (1620-1704), 2e duc de Tresmes alias 1er duc de Gesvres, le 2e fils de René Potier.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Gesvres Blason
Burelé d’argent et d’azur de dix pièces, à deux clés adossées de gueules, mises en chevron, accostées de trois mains appaumées d’argent, 2 et 1, le tout brochant sur le burelé.
Détails
L’azur et les trois mains d’argent sont les éléments principaux du blason du seigneur Potier qui possédait dans son marquisat de Gesvres les villages de Gesvres, Pré en Pail, la Pooté et Couptrain. La reprise intégrale du blason d’un seigneur étant interdite pour la municipalité, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments.

Les clés symbolisent Pierre, le saint patron du village. La disposition en chevron indique que la commune est entourée de monts plus ou moins élevés, dont les dernières crêtes de la corniche de Pail.

Le fond burelé d’argent et d’azur avec la couleur des clés de gueules rappellent le blason de la famille de la Rochefoucault qui a été seigneur de Gesvres pendant 114 ans de 1394 à 1508. La remarque concernant la récupération du blason seigneurial est valable ici aussi.

Les ornements sont deux lions burelés d’or et de sinople, couronnés d’argent. Ils proviennent des armes de la famille de Doucelle, premier seigneur de Gesvres de 1312 à 1350. Ils sont posés sur une terrasse de sable sur laquelle s’élève un mont d’or, pour honorer l’agriculture gabrasienne.

Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.

La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1953   Albert Veille    
1989[26] mars 2008 Christian Ramond - Responsable de production
mars 2008 septembre 2008 Claude Bourillon SE Gérant en métallurgie retraité
septembre 2008[26] En cours Denis Duvallet[27] SE Électromécanicien

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[27].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].

En 2021, la commune comptait 530 habitants[Note 4], en diminution de 0,38 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Gesvres a compté jusqu'à 1 574 habitants en 1872.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1711 2011 3381 4741 4191 4641 5021 4721 542
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4941 5161 5001 5741 5251 4611 4251 4211 325
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1881 2171 076974893872850806737
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
651625573486489543532537526
2021 - - - - - - - -
530--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Pierre datée du XIIe siècle par l'Abbé Angot, elle est probablement antérieure (XIe siècle).
  • Chapelle Sainte-Catherine.
  • Chapelle de Rouvadin.
  • Chapelle Saint-Sulpice, actuellement disparue. Un prieuré bénédictin est mentionné par Hubert Jaillot. Il est noté délaissé au XVIe siècle. La chapelle sur le versant de la vallée est déjà délabrée en 1753 ; reconstruite, elle est vendue avec la ferme en 1791[32]. Un sarcophage de type mérovingien est mis au jour en 1908, proche de la ruine, il est placé actuellement dans l'église[33].
  • Chapelle du Bourg datée de 1813.
  • Lavoir communal.
  • Gesvres abrite une partie du site des Alpes mancelles, qui figurent au réseau Natura 2000[34].
  • Pont dit des cinq pierres, traversant l'Ornette, datant de 1833. Il doit son nom aux cinq pierres qui le composent, soit deux pierres verticales et trois pierres horizontales[35].

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Louis Potier (mort en 1630), baron de Gesvres, homme d'État.
  • Pierre Culioli (1912-1994), résistant, est enterré au cimetière de Gesvres.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 39
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Gesvres et 0 », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Deauville », sur la commune de Deauville - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Deauville », sur la commune de Deauville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Gesta Aldrici.
  16. Dom Piolin, Histoire de l'Église du Mans, t. II, p. 494.
  17. Cartulaire de Saint-Vincent, ch. 516.
  18. Cartulaire de Tiron, ch. 254.
  19. B.N., fr. 8.736.
  20. Insin. eccl.
  21. Jaillot Almanach de 1774 et Cassini.
  22. a et b Abbé Angot Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. (1962), t. 2, p. 291-294.
  23. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Albert Dauzat et Charles Rostaing.
  24. Abbé Angot Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. (1962), t. 4, p. 400.
  25. André René Le Paige, Dictionnaire topographique, historique, généalogique et bibliographique de la province et du diocèse du Maine, Vol. 1, (1777), p. 382.
  26. a et b « Denis Duvallet, maire, se représente aux élections », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  27. a et b Réélection 2014 : « Gesvres (53370) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. ANGOT (abbé), Dict Hist, toponym et biographique. (1962), t. 3 (lire en ligne), p. 676-677.
  33. « CURIOSITES GESVROISES : Le Sarcophage de St Sulpice », sur Mairie de Gesvres (consulté le ).
  34. Liste des communes concernées par un site Natura 2000 en Mayenne, consulté le 9 novembre 2015
  35. Curiosités gévroises : le pont des cinq pierres, http://www.gesvres.mairie53.fr, consulté le 1er janvier 2019.