Saint-Pierre-de-Bailleul
Saint-Pierre-de-Bailleul | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Pascal Jumel 2020-2026 |
Code postal | 27920 |
Code commune | 27589 |
Démographie | |
Gentilé | Saint Bailleulais |
Population municipale |
960 hab. (2018) |
Densité | 151 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 25″ nord, 1° 23′ 25″ est |
Altitude | Min. 15 m Max. 136 m |
Superficie | 6,34 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gaillon |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Saint-Pierre-de-Bailleul est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie[modifier | modifier le code]
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Saint-Pierre-de-Bailleul est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[1],[2].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[3],[4].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ballolo vers 1007 et 1017, Balliolum vers 1024[5].
Saint-Pierre est un hagiotoponyme, l'église primitive de Saint-Pierre-de-Bailleul est fondée par les religieux de Saint-Ouen sous le patronage des apôtres saint Pierre et saint Paul.
Bailleul est un nom de lieu fréquent dans le nord de la France ; il provient du latin tardif d'origine gauloise Balliolum, « cours, enclos », lui-même dérivé du mot Ballium, qu'on retrouve dans Portbail dans la Manche (Portus Ballii vers 749)[5].
Bailleul est un toponyme de l'Eure dont le nom s'est conservé dans celui de trois communes : Saint-Étienne-sous-Bailleul, Saint-Pierre-de-Bailleul et Villez-sous-Bailleul[6].
Histoire[modifier | modifier le code]
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Avant l'invasion par les Vikings (Xe siècle) de l'actuelle Normandie, Saint-Pierre-de-Bailleul est le centre d'un vaste domaine de l'abbaye Saint-Ouen de Rouen.
L'église primitive de Saint-Pierre-de-Bailleul est fondée par les religieux de Saint-Ouen sous le patronage des apôtres saint Pierre et saint Paul.
Les premiers ducs normands issus des invasions des Vikings englobent dans leur domaine Saint-Pierre-de-Bailleul et les territoires alentour. Ce n'est qu'en 1026 que le duc Richard II rend à Saint-Ouen l'église avec toutes ses dépendances. Les religieux reçoivent également des prés, des moulins et les meilleurs vignobles du pays[7].
Afin d'entretenir ces terres, des religieux de Saint-Ouen sont envoyés à Saint-Pierre-de-Bailleul et y fondent le prieuré bénédictin de Bailleul[8].
Le Cailloutin était le vin de la vallée de la Seine cultivé sur les versants de la commune et notamment sur la côte du Grand Moulin.
Pendant les XIIe et XIIIe siècles, le prieuré de Bailleul (appelé également manoir de Bailleul) s'enrichit de nombreuses acquisitions et donations. Un sanctuaire « Notre-Dame-de-Grâce » consacré à la Vierge est implanté à Saint-Pierre-de-Bailleul. C'est le plus ancien dans le bassin de la haute Seine[9]. Les pèlerinages du XIIIe siècle y sont si importants que la paroisse est désignée sous le nom de Grâce et l'église prend le nom de Notre-Dame-de-Grâce. Aux XIVe et XVe siècles, les dons affluent de toutes parts : le cardinal d'Amboise, archevêque de Rouen et premier ministre de Louis XII, fait ériger trois statues dans l'église Notre-Dame-de-Grâce, l'une représentant le roi Louis XII, une autre la reine Anne de Bretagne, épouse du premier et la troisième, le cardinal lui-même[9]. Le deuxième cardinal d'Amboise, neveu du premier, et l'abbaye de Saint-Ouen font construire l'église actuelle.
Époque moderne[modifier | modifier le code]
Au XVIe siècle, les religieux ne sont plus présents au prieuré de la Grâce (appelé entre-temps baronnie de la Grâce), l'abbaye de Saint-Ouen donne à bail la ferme et les animaux et le curé de la paroisse reçoit le sixième de toutes les dîmes [7].
Le , Jean-François Bachelet, négociant à Rouen, fonde à Saint-Pierre-de-Bailleul une école de filles, tenue par des sœurs des écoles chrétiennes.
L'abbaye de Saint-Ouen conserve son domaine à Saint-Pierre-de-Bailleul jusqu'à la Révolution.
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de L'Unité[10].
À partir de 1961, le peintre Tal Coat s'installe à la chartreuse de Dormont, où il meurt en 1985.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune de Saint-Pierre-de-Bailleul se blasonnent ainsi : de gueules à la clef d'or et à l'épée haute du même, posées en sautoir, cantonnées de trois fleurs de lys d'argent en chef et aux flancs et d'une grappe de raisin tigée et feuillée au naturel en pointe.
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2018, la commune comptait 960 habitants[Note 3], en diminution de 3,61 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Pierre. Elle a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [14].
- Construite au XIe siècle et reconstruite au XVe siècle (tour), l'édifice est complété aux XVIe et XVIIe siècles (bas-côté nord, façade). Le retable est du début XVIIe siècle. La cloche, classée objet monument historique, a été fondue par Nicolas Buret[15]. Elle a été bénie en présence du primat de Normandie François de Joyeuse, Henriette-Catherine de Joyeuse, comtesse de Montpensier et de la fille de cette dernière Marie de Bourbon-Montpensier (née au château de Gaillon). La date du baptême se situe entre 1604 et 1615 (épiscopat de Joyeuse).
- Chapelle Notre-Dame-de-Grâce[16], construite sur une des nombreuses sources que l'on peut trouver sur la commune de Saint-Pierre-de-Bailleul ; cette source est dite miraculeuse.
- Deux lavoirs[17], respectivement rues du Bray et Moncel.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Pierre Tal Coat (1905-1985), peintre, graveur et illustrateur, y installe son atelier en 1961.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- François de Beaurepaire - Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Page 186.
- Léon Robert Ménager, Hommes et institutions de l'Italie normande, London Variorum Reprints, 1981, 1958 (ISBN 0860780821), p. 353.
- Dictionnaire des communes de l'Eure par M. Charpillon
- Notice no IA00017747.
- Notice sur l'église et le pèlerinage de Notre-Dame de Grâce - 1868
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no PA00099568, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PM27001549.
- Notice no IA00017748.
- Notice no IA00018317.