Saint-Michel-de-Montaigne

Saint-Michel-de-Montaigne | |
![]() La mairie de Saint-Michel-de-Montaigne. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Dordogne |
Arrondissement | Bergerac |
Canton | Pays de Montaigne et Gurson |
Intercommunalité | Communauté de communes Castillon-Pujols |
Maire Mandat |
Gérard de Miras 2014-2020 |
Code postal | 24230 |
Code commune | 24466 |
Démographie | |
Gentilé | Montaignois |
Population municipale |
342 hab. (2016 ![]() |
Densité | 38 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 52′ 30″ nord, 0° 01′ 51″ est |
Altitude | Min. 9 m Max. 108 m |
Superficie | 9,10 km2 |
Localisation | |
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Saint-Michel-de-Montaigne est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune de Saint-Michel-de-Montaigne se situe au sud-ouest du département de la Dordogne, à environ 75 km au sud-ouest de Périgueux et 40 km à l'ouest de Bergerac. La ville importante la plus proche est Castillon-la-Bataille dans le département de la Gironde.
Le bourg est placé au sommet du coteau de Montaigne dominant la vallée de la Lidoire. En sus du bourg, la commune comporte trois écarts, les hameaux des Illarets, du Petit-Moulin et de Bonnefare.
Le territoire communal comporte un très grand massif forestier et est essentiellement agricole et viticole.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
La commune est limitrophe du département de la Gironde.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la commune actuelle fait référence au patronage religieux de la paroisse par l'archange saint Michel[1].
Le nom de Montaigne rappelle la montagne ou hauteur caractéristique où se trouvait le château, centre d'un ancien fief seigneurial[2]. Le vieux toponyme indique un repère observable depuis le chemin, alors que l'appellation paysanne occitane montàña fait en plus référence au droit pastoral médiéval, que contrôlait la modeste place seigneuriale.
La commune obtient en 1936 le droit de reprendre une ancienne appellation communale et de s'appeler Saint-Michel-de-Montaigne, officiellement pour rappeler le souvenir du seigneur de Montaigne le plus célèbre, l'écrivain et diplomate érudit Michel de Montaigne, qui possédait le fief et le château, aménagé en demeure familiale.
En occitan, la commune porte le nom de Sent Miquèu de Montanha[3].
Histoire[modifier | modifier le code]
La tradition paysanne, aujourd'hui disparue, attestait de violents antagonismes médiévaux avec la contrée voisine de Lamothe-Montravel, du moins à partir du VIIe siècle.
Les communautés paysannes, nées de l'évolution des bans mérovingiens d'Aquitaine, pratiquent une polyculture très variée, englobant évidemment la viticulture de subsistance et de vente. Le passage des troupeaux, bovins, porcs et ovins, gagnant les hautes terres du Périgord blanc, voire au-delà, ont favorisé les échanges économiques et les débouchés des surplus agricoles et des petites industries.
Au XIIe siècle ont été bâties trois églises à Bonefare, à Bracaud et à Saint-Michel[2].
La première mention écrite connue du lieu remonte au XIVe siècle sous la forme Sanctus Michael, arch. de Velhinis (« Saint Michel, archiprêtré de Vélines »)[2].
En 1793, les communes de « Bonnefare » et « Saint Michel de Montaigne » fusionnent sous le nom de « Saint-Michel-et-Bonnefare » qui, en 1936, change de nom et reprend le nom de « Saint-Michel-de-Montaigne »[4].
Au XIXe siècle, l'économie rurale de la commune souffre essentiellement de l'enclavement et de l'exode rural dès qu'un désenclavement vicinal ou routier apparaît.
La commune de Saint-Michel-et-Bonnefare, une des treize communes du canton de Vélines, compte 429 habitants au recensement national de 1876. Au nord du bourg, s'observait autrefois une vaste terrasse et l'escarpement naturel du coteau alors qu'au midi, les grands murs s'élevaient encore laissant voir des meurtrières, à l'est un grand mur et à l'ouest, une porte d'entrée avec pont-levis. L'enceinte en forme de quadrilatère comportait en outre deux autres tours d'angle au sud.
La bibliothèque du château de Michel de Montaigne comportait alors deux mille volumes, rangés sur cinq tablettes circulaires. Les touristes des années 1880 pouvaient admirer les sentences grecques et latines, gravées sur les murs et poutres en bois, ainsi que les boiseries. Le docteur Jean-François Payen (1800-1870), érudit bibliophile des Essais, les avait scrupuleusement relevées dès 1836 et publiées en recueils, avec d'autres documents et analyses d'objets concernant Michel de Montaigne, l'ami disparu Étienne de La Boétie et sa fille spirituelle Marie de Gournay édités entre 1847 et 1856, voire jusqu'en 1870[5].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
Dès 1790, la commune de Saint-Michel-de-Montaigne a fait partie du canton de Lamothe qui dépendait du district de Mussidan jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Vélines dépendant de l'arrondissement de Bergerac[4].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du 21 février 2014, ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[6]. La commune est alors rattachée au canton du Pays de Montaigne et Gurson.
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
Début 2011, Saint-Michel-de-Montaigne, limitrophe de la Gironde, adhère à une intercommunalité de ce département, la communauté de communes Castillon-Pujols.
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Politique environnementale[modifier | modifier le code]
Dans son palmarès 2019, le Conseil national des villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[8].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].
En 2016, la commune comptait 342 habitants[Note 1], en diminution de 5,52 % par rapport à 2011 (Dordogne : -0,09 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Les ressources de la commune sont avant tout viticoles. Les vignes se situent sur un plateau bien exposé et produisent un vin de qualité méconnue. Le vignoble est celui de l'appellation d'origine contrôlée montravel.
Emploi[modifier | modifier le code]
En 2015[12], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 153 personnes, soit 44,3 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (vingt) a légèrement augmenté par rapport à 2010 (dix-neuf) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 13,1 %.
Établissements[modifier | modifier le code]
Au , la commune compte quarante-six établissements[13], dont dix-huit au niveau des commerces, transports ou services, seize dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, six relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, trois dans la construction, et trois dans l'industrie[14].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Michel a été construite au XIIe siècle, partiellement détruite par un incendie au cours des guerres de religion et restaurée au début du XVIIe siècle par des fonds donnés par l'épouse de Montaigne. Elle est classée monument historique depuis 1970[15].
Le château de Montaigne date des XVIe et XVIIe siècles. Détruit en grande partie par un incendie en 1885, il fut aussitôt reconstruit. Il peut être visité[16]. Englobée dans le corps des bâtiments attenants au château et lui faisant en quelque sorte face, la tour dite « de Montaigne », seul vestige véritable du XVIe siècle, abrite la « librairie » sous les vieilles poutres, c'est-à-dire la bibliothèque de l'écrivain philosophe, pièce où il aimait à se retirer pour lire et écrire, parfois y graver des sentences ou des citations illustres. Les Essais ont ainsi été écrits en ce lieu. La tour de la librairie est classée monument historique depuis 1952 et le château, ses dépendances et le parc sont inscrits depuis 2009[17].
Galerie[modifier | modifier le code]
Le porche roman de l’église.
La façade est du château (XIXe siècle).
La tour de Montaigne, côté sud (XVIe siècle).
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Michel de Montaigne (1533-1592) est né au château et est décédé dans sa chambre, dans la tour, des suites de sa gravelle (ancien nom pour les calculs rénaux).
- Pierre Magne (1806-1879), homme politique, ministre des finances de Napoléon III, est décédé au château qu'il avait racheté.
- Maurice-Henri Mercier de Lostende (1860-1950) : contre-amiral mort à Saint-Michel-de-Montaigne.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Dordogne (département)
- Périgord
- Liste des communes de la Dordogne
- Anciennes communes de la Dordogne
- Liste des châteaux et demeures de la Dordogne
- Vignoble de Montravel
- Liste de monuments aux morts français surmontés d'une croix de guerre
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Saint-Michel-de-Montaigne sur le site du Pays de Bergerac
- Saint-Michel-de-Montaigne sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN 2-87624-125-0), p. 200.
- Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord,éditions Fanlac, 2000, (ISBN 2-86577-215-2), p. 351-352
- Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 21 novembre 2013.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Marcella Leopizzi, « Michel de Montaigne chez le Docteur Payen ». Description des lettres et des ouvrages concernant Montaigne dans le Fonds Payen de la Bibliothèque Nationale de France, préface de Giovanni Dotoli, Fasano di Brindisi-Paris, Schena Editore-Éditions Lanore, 2007, 550 pages.
- Légifrance, « Décret no 2014-218 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Dordogne », sur http://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le 13 mars 2017).
- Union départementale des maires de la Dordogne, consultée le 29 août 2014.
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 28 novembre 2019.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Dossier complet - Commune de Saint-Michel-de-Montaigne (24466) - Activités, emploi et chômage - tableaux EMP T2 et EMP T4 sur le site de l'Insee, consulté le 22 janvier 2019.
- « Établissement - Définition », sur Insee (consulté le 22 janvier 2019).
- Dossier complet - Commune de Saint-Michel-de-Montaigne (24466) - Établissements actifs par secteur d'activité - tableau CEN T1 sur le site de l'Insee, consulté le 22 janvier 2019.
- « Église Saint-Michel », notice no PA00082877, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 8 mars 2011.
- Site du château de Montaigne, consulté le 8 mars 2011.
- « Château de Montaigne », notice no PA00082876, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 8 mars 2011.