Saint-Mesmin (Vendée)
Saint-Mesmin | |||||
![]() Chapelle de l'Audrière | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Vendée | ||||
Arrondissement | Fontenay-le-Comte | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Pouzauges | ||||
Maire Mandat |
Anne Roy 2020-2026 |
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Code postal | 85700 | ||||
Code commune | 85254 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Mesminois, Mesminois |
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Population municipale |
1 761 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 67 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 47′ 39″ nord, 0° 43′ 59″ ouest | ||||
Altitude | 178 m Min. 142 m Max. 248 m |
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Superficie | 26,46 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton des Herbiers | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
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Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | Site officiel saintmesmin.fr | ||||
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Saint-Mesmin est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.
Ses habitants sont appelés les Mesminois(es).
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
Saint-Mesmin est situé à l'est du département de la Vendée, proche de « la Gâtine » aux limites des Deux-Sèvres à 6 km de Cerizay au nord-est et à 8 km de Pouzauges à l'ouest.
Le territoire municipal de Saint-Mesmin s’étend sur 2 646 hectares dans le « Haut-Bocage » vendéen.
L’altitude allant de 142 mètres à 258 mètres sur le massif granitique de la commune, l'altitude moyenne est de 178 mètres[1],[2].
Les communes limitrophes sont Montravers, Cerizay et Saint-André-sur-Sèvre dans les Deux-Sèvres, et en Vendée, La Pommeraie-sur-Sèvre, Pouzauges et Montournais.
Selon le classement établi par l’INSEE en 1999[3], Saint-Mesmin est une commune rurale non polarisée, qui ne fait donc partie d’aucune aire urbaine, ni d’aucun espace urbain.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Saint-Mesmin, du latin « Sancti Maximini » voire « Sanctus Maximinus », comme il apparaît sur les cartes anciennes.
L'église porte le nom de Saint-Maximin. Le nom serait lié à Saint-Maximin, originaire de Silly, village situé à 70 kilomètres au nord-est, vers Loudun dans la Vienne et qui fut, vers 341/342, le cinquième évêque de Trèves, ville située sur la Moselle en Rhénanie-Palatinat.
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Beauvallon-sur-Sèvre[4].
Histoire[modifier | modifier le code]
XIIe siècle[modifier | modifier le code]
En 1179, apparaissent les noms des églises de Saint-Mesmin-le-Vieux « ecclesiam Sancti Maximini veteris » et de Saint-André-sur-Sèvre « ecclesiam Sancte Andree super separim » sur une liste parmi 127 autres églises, possessions confirmées dans une bulle pontificale du pape Alexandre III à destination de l'abbaye de Saint-Jouin-de-Marnes, du Diocèse de Poitiers.
XIIIe siècle[modifier | modifier le code]
La famille De Montfaucon est Seigneur de Saint-Mesmin et construit le château.[modifier | modifier le code]
Le il est fait pour la première fois mention de la famille De Montfaucon comme seigneur de Saint-Mesmin « en la cour de Jean de Montefalconis, militis, domini Sancti Maximini » se traduisant par « en la cour de Jean de Montfaucon, chevalier, Seigneur de Saint-Mesmin ».
Les armes de la famille de Montfaucon sont « Vert au lion d'or » vraisemblablement à cette date, puis « De sinople au lion d'or » à partir de l'apparition du sinople après le milieu du XIVe siècle.
La construction du château se situe au milieu du XIIIe siècle ; bien que le château n'ait pas de traits architecturaux de cette époque, les prélèvements archéologiques effectués sur les fondations s'apparentent au XIIIe siècle.
XIVe siècle[modifier | modifier le code]
La guerre de Cent Ans.[modifier | modifier le code]
En 1360, au début du siècle de conflit entre les Plantagenêts et les Capétiens, pendant la guerre de Cent Ans qui opposa les Anglais et les Français, Jehan de Montfaucon, le , est dit chevalier et seigneur de la terre de Saint-Mesmin, et de la Fosse, dans la commune de Mouilleron-en-Pareds, bailliage de Vouvant et Mervent.
Ordonnance royale du 19 juillet 1367.[modifier | modifier le code]
Une ordonnance royale du prescrit de fortifier les places fortes du Poitou.
Le château, dont la construction se situe au milieu du XIIIe siècle, s'élève véritablement sur cette place forte à consolider.
Fortification pour la guerre, mais aussi dans le but de repousser les mercenaires désœuvrés qui, en période de paix, se livrent au pillage dans les campagnes, violant et colportant des maladies en bandes organisées, attendant d'être au service d'une armée d'un roi qui reprendrait le conflit. Cinq souterrains refuges ont été inventoriés aux lieux-dits : Purchain, Montboisé, l'Audrière, la Grossière, la Limouzinière[5].
En 1370, Pierre de Montfaulcon, chevalier, épouse Jeanne de Bazoges ; leur fille, Ide, est l'épouse de Guillaume II d'Appelvoisin, chevalier de l'ordre du Tiercelet, seigneur d'Appelvoisin (Saint-Paul-en-Gâtine, 79) et du Bois Chapeleau (La Chapelle-Thireuil, 79) qui servit en 1385 dans la compagnie de Guillaume L'Archevêque, sire de Parthenay.
À la suite de l'ordonnance de 1367, Pierre De Montfaucon aurait entrepris d'importants travaux de fortification du château de Saint-Mesmin, entre 1372 et 1375.
Familles successives, Seigneurs de Saint-Mesmin et du château.[modifier | modifier le code]
XVIe siècle[modifier | modifier le code]
En 1513 - Famille Du Plessis de la Bourgognière. Louise de Montfaucon, fille de Jacques De Montfaucon et de Marie de Feschal, se marie à Charles Du Plessis de la Bourgognière.
En 1575 - Famille De Vaudrey de Saint-Phal. La seigneurie passe par mariage dans la famille De Vaudrey de Saint-Phal, qui le conservera jusqu'en 1650.
XVIIe siècle[modifier | modifier le code]
En 1650 - Famille Petit de la Guierche. Le , Gilbert Petit, chevalier, conseiller du roi, acquiert la terre Saint-Mesmin auprès de Georges de Vaudrey de Saint-Phal.
XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]
La famille Petit de la Guierche fait de Saint-Mesmin un Marquisat.[modifier | modifier le code]
En 1705, Hardy Petit de la Guierche est, sans aucun doute, à l'origine du marquisat du château.
Alexis-Henry Petit est l'unique enfant de Marie et Hardy Petit. En 1717, dans une procuration d'hommage qu'il fait à la Chambre des Comptes de Paris, il déclare posséder le marquisat de Saint-Mesmin.
En 1755 - Famille De Vasselot. Alexis-Françoise Petit épouse Messire Jacques-René-François-Marie de Vasselot, chevalier et seigneur, marquis d'Anne-Marie.
Révolution française, Guerre de Vendée.[modifier | modifier le code]
Passage des Colonnes Infernales de la seconde division à Saint-Mesmin.[modifier | modifier le code]
Au cours de la guerre de Vendée, un courrier de Parthenay annonce que l'ennemi, les républicains qui sont surnommés les bleus, cerne la Chataîgneraie ; l'armée de la révolution s'est emparé de Réaumur, Montournay, Mouilleron, Chavaigne, Tillais et Saint-Mesmin.
La 2e division est commandée par Grignon, son second Lachenay en commande la quatrième colonne, partant de Bressuire pour arriver les 26 et .
Après la destruction de Saint-André-sur-Sèvre le , pendant la nuit, les patriotes de Saint-Mesmin apprennent que Lachenay a l'intention de faire massacrer tous les habitants de la commune à cinq heures du matin le . Cependant grâce à la prise de conscience de certains soldats de la colonne, les habitants parviennent à s'enfuir, seul un couple de personnes âgées et leur domestique sont sabrés.
Incendie du château.[modifier | modifier le code]
Le , un détachement des Colonnes Infernales sous les ordres de Brisset, incendia le château, seule une vieille demoiselle de Vasselot qui l'occupait pendant la Révolution est tuée. L'armée de la révolution se dirige ensuite vers Pouzauges.
En 1796, Combat entre les Armées Républicaines et les Vendéens.[modifier | modifier le code]
Le , un combat entre les armées républicaines et les vendéens a de nouveau lieu à Saint-Mesmin et au château de Saint-Mesmin.Une quarantaine de Vendéens avec à leur tête Louis Péault, sergent, garde-chasse du marquisat de Saint-Mesmin, attaquent un détachement républicain comprenant 250 hommes commandés par l'adjudant général Cortez. À la suite d'une contre-attaque, Cortez tente d'encercler les Vendéens qui se replient vers le château de Saint-Mesmin où ils s'enferment pour résister.
Du 21 au , les assauts des troupes républicaines sont sans résultats probants. Mais par manque de vivres, les Vendéens acceptent de se rendre. On leur promet la vie sauve. La quarantaine de Vendéens est emmenée à la Châtaigneraie où le chef d'état-major ordonne à Bonnaire, de réunir un conseil militaire pour les juger et les fusiller, malgré la promesse de vie sauve qui leur avait été faite.
Fort heureusement, le général Hoche, commandant en chef des troupes de l'Ouest, prévenu de l'incident, exigea et obtint de ses subordonnés le respect des clauses de la capitulation. Les Vendéens furent alors dirigés vers Fontenay-le-Comte, puis vers Noirmoutier où ils restèrent jusqu'à la fin de la guerre.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blasonnement : |
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Le château de Saint-Mesmin, (situé sur la commune de Saint-André-sur-Sèvre) est une ancienne forteresse médiévale du XIIIe siècle munie d'un donjon de 28 mètres de haut construit au XVe siècle. Le château est ouvert au public l'été et des animations médiévales y sont organisées.
- Mairie
- Église Saint-Maximin
- Plan d'eau des Morineaux
- Gare de Saint-Mesmin-le-Vieux (démolie en 2018)
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Joseph Amand de Vasselot (1762 - 1796), officier de marine lors de la Guerre d'Indépendance américaine, commandant en second de la Garde Nationale de Chatellerault, général vendéen[6].
- Emile Boismoreau (1879-1929) médecin de la commune de 1905 à 1929, a écrit plusieurs ouvrages sur le bocage vendéen, ses traditions, ses souterrains.
- Georges Simenon vécut en 1942 et 1943 à Saint-Mesmin (avenue des Monts).
- Robert Durand (Cf. bibliographie), né le à La Chaignais, commune de Saint-Mesmin, a été, de 1967 à 1998, professeur d'histoire médiévale à l'université de Nantes.
- Jamy Gourmaud, journaliste et animateur de télévision, a vécu sa petite enfance à Saint-Mesmin.[7]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
- Vins Rémy Liboureau.
- Usine Procar (aménagement de véhicules spéciaux).
- Dronneau Entreprise (charpente couverture menuiseries).
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2018, la commune comptait 1 761 habitants[Note 1], en augmentation de 1,21 % par rapport à 2013 (Vendée : +3,74 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (25,1 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,3 %, 15 à 29 ans = 16,8 %, 30 à 44 ans = 23,8 %, 45 à 59 ans = 20,8 %, plus de 60 ans = 20,3 %) ;
- 50,4 % de femmes (0 à 14 ans = 20,4 %, 15 à 29 ans = 12,2 %, 30 à 44 ans = 23,4 %, 45 à 59 ans = 18,7 %, plus de 60 ans = 25,3 %).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel de la commune
- Château de Saint-mesmin
- Saint-Mesmin sur le site de l'Institut géographique national
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Didier Guyvarc'h (dir.), Chemins d'historiens. Mélanges pour Robert Durand, Éditions Apogée, Rennes, 1999, en particulier les contributions d'Alain Croix, "Vivre à la Chaignais au XVIII° siècle" (p. 57-82) dans laquelle sont publiés des documents d'époque et d'Alain Bergerat, "Nos villages" (p. 83-104). Ce livre a été publié par l'association Nantes-Histoire (Nantes).
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Commune 6690 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
- « Saint-Mesmin », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
- Page INSEE [1] « Copie archivée » (version du 11 janvier 2012 sur l'Internet Archive) ; cheminement : sur la petite carte de France, onglet Départements, puis choisir le département, puis menu déroulant Couches d'aide à la sélection
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- * Ses souterrains-refuges Begaud J.-M., Sarrazin J. & V. (2012), Souterrains-refuges du canton de Pouzauges, Vendée, édition ADANE, collections Archéologie des mondes souterrains, 162 p., (ISBN 978-2-9539407-3-2)
- Alphonse de Beauchamp, Histoire de la Guerre de la Vendée, ou tableau des guerres civiles de l'Ouest depuis 1792 jusqu'en 1815, Paris, 1820, p. 221 à 225. Dans cet ouvrage, l'auteur consacre un long passage à Vasselot. Il conte notamment sa carrière, son parcours militaire, la chute du château de Saint-Mesmin qui tint tête à 2000 soldats bleus avec seulement 50 défenseurs, la résistance de Vasselot après la mort de Charette, et son arrestation aussitôt suivie de son exécution. Beauchamp précise : "ce chef [Charette] alors aux abois, Vasselot et Grignon, qu'on peut nommer les derniers vendéens, eurent à soutenir tout le poids de la guerre."
- « Vendée : Jamy Gourmaud raconte son enfance passée à Montaigu », sur actu.fr (consulté le 21 février 2021)
- « Ils raccrochent », Ouest-France, .
- « André Biteau nouveau maire », Ouest-France, .
- « Freddy Sarrazin est élu maire », Ouest-France, .
- « Saint-Mesmin : le maire Freddy Sarrazin a démissionné », Ouest-France, .
- « Philippe Paillat, 51 ans, nouveau premier édile municipal », Ouest-France, .
- « Saint-Mesmin. Anne Roy et son équipe engagées pour l’avenir », Ouest-France, .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population », sur insee.fr (consulté le 6 mai 2011)
- « Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 » [archive du ], sur insee.fr (consulté le 12 juin 2011)