Saint-Martin-l'Ars
Saint-Martin-l'Ars | |||||
L'église Saint-Martin. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Vienne | ||||
Arrondissement | Montmorillon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Vienne et Gartempe | ||||
Maire Mandat |
Xavier Diot 2014-2020 |
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Code postal | 86350 | ||||
Code commune | 86234 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
376 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 13′ 13″ nord, 0° 31′ 53″ est | ||||
Altitude | Min. 132 m Max. 169 m |
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Superficie | 41,76 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Civray | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Saint-Martin-l'Ars est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).
Géographie
Géologie et relief
La commune, appartenant au pays civraisien, abrite un beau paysage de collines.
Climat
Le climat est océanique avec des étés tempérés.
Toponymie
Le nom du village proviendrait du saint éponyme, apôtre des Gaules et évangélisateur du Poitou au IVe siècle. Le suffixe "ars" aurait pour origine le souvenir d'un incendie qui aurait "ardé" le village[1].
Histoire
Proto-histoire
Le dolmen de Villaigre est associé à une écuelle carénée à bouton unique et décor pseudo-Bougon, et une flèche à pédoncule et ailerons[2].
Époque gallo-romaine
Saint-Martin-l’Ars est dans le territoire des Pictons.
Dans les années 1860, M. Grellier du Fougeroux reconnaît à Braignart les vestiges d'un atelier de poterie et probablement aussi de tuilerie, avec plusieurs fours. Le 7 septembre 1863, il y conduit MM. Dugast-Matifeux, de Montaiglon, Benjamin Fillon et de Rochebrune. De nombreuses fragments de vases, de tuiles et de briques des IIe au IVe siècles s'étendent sur un mètre d'épaisseur et une surface d'environ un hectare. La poterie de cuisine était fabriquée dans l'extrémité ouest du site ; plus loin, les amphores ; à l'est se truvent des briques : certaines carrées, d'autres en forme de parallélogrammes, d'autres enfin en très grande quantité, destinées à faire des fûts de colonne ou des piliers. Tantôt deux de celles-ci (en demi-cercles) suffisaient pour former une assise ronde ; tantôt il en fallait quatre (en quart de cercle). les séchoirs en bois (pas de traces de murs) étaient construits sur le versant sud du coteau. Les fours étaient à l'ouest et engagés en terre. Un petit ruisseau coule au bas, et la terre employée par les potiers se trouvait dans le champ voisin, où la culture a fait disparaître les anciennes fosses[3].
XXe siècle
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ligne de démarcation traversait la commune[4], du 22 juin 1940 au 1er mars 1943, laissant le chef-lieu en zone libre et une faible partie du territoire de la commune en zone occupée. Le 14 juillet 1941, la population manifeste sa volonté de Résistance en fêtant la fête nationale, ce qui était interdit depuis 1940, autour d’un feu de joie et en chantant la Marseillaise[5].
En 1945, pour fêter la Libération et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté. C’était un tilleul[6].
Politique et administration
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Services publics
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9].
En 2021, la commune comptait 376 habitants[Note 1], en diminution de 1,31 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 9,8 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
Économie
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[12], il n'y a plus que 28 exploitations agricoles en 2010 contre 38 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 2 695 hectares en 2000 à 2 203 hectares en 2010. 39 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 26 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 25 % pour le fourrage et 6 % reste en herbes. En 2000, 3 hectares (0 en 2010) étaient consacrés à la vigne[12].
3 exploitations en 2010 (contre 10 en 2000) abritent un élevage de bovins (338 têtes en 2010 contre 383 têtes en 2000). L'élevage de volailles a connu une baisse : 423 têtes en 2000 répartis sur 17 fermes contre 20 têtes en 2010 répartis sur 4 fermes[12].
16 exploitations en 2010 (contre 25 en 2000) abritent un élevage d'ovins (2 768 têtes en 2010 contre 5 118 têtes en 2000)[12]. Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[13]. En 2011, le nombre de têtes dans le département de la Vienne était de 214 300[14].
L'élevage de caprins a disparu au cours de cette décennie (517 têtes réparties sur 3 fermes)[12]. Cette disparition est révélatrice de l’évolution qu’a connu, en région Poitou-Charentes, cet élevage au cours des deux dernières décennies: division par trois du nombre d’exploitations, augmentation des effectifs moyens par élevage (38 chèvres en 1988, 115 en 2000), division par 10 des chèvreries de 10 à 50 chèvres qui représentaient 50 % des troupeaux en 1988, et multiplication par 6 des élevages de plus de 200 chèvres qui regroupent, en 2000, 45 % du cheptel. Cette évolution a principalement pour origine la crise de surproduction laitière de 1990-1991 qui, en parallèle des mesures incitatives, a favorisé des départs d’éleveurs en préretraite[15].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- Abbaye Notre-Dame de la Réau
- La petite église romane.
Patrimoine civil
- Le château ancienne propriété de la famille de Lambertye est entouré de douves. Le corps de logis, très sobre, date du XVIIIe siècle. Les quatre tours rondes qui encadrent le logis datent du XVe siècle.Les dolmens A et B situés au lieu-dit les Bars-Villaigue sont inscrits comme Monument Historique depuis 1980. À l'origine, ces dolmens étaient recouverts de pierres et de terre pour former une butte artificielle appelée tumulus. Une entrée permettait d'y accéder pour y placer les morts. Érodée par le temps et la pluie, la butte s'est dégradée et seules les plus grosses pierres sont restées. Les dolmens sont situés à une altitude de 140m, non loin du rebord du plateau calcaire. Les deux dolmens sont très endommagés et subsistent dans les bosquets, au milieu des champs. En effet, avec, le développement de l'agriculture intensive, et, à partir de 1955, avec le remembrement, nombre de ces dolmens ont été démantelés. Ils sont,donc, un témoignage rare d'une époque révolue. Ils ressemblent à ceux de Usson-du-Poitou, situés à proximité du territoire de la commune de Saint-Martin-l'Ars. Ils font 3 m de haut pour 5 m de large. Les orthostates se sont affaissés sous le poids des dalles supérieures. L'un des deux pourrait être un dolmen à couloir et chambre quadrangulaire de type angoumoisin. Le mobilier a disparu à cause des fouilles clandestines. Toutefois, quelques haches polies, un collier de perles en calcaire et des restes humains ont été retrouvés in situ. Ces artefacts prouvent l'usage funéraire de ces monuments. De nos jours, les tumulus de Bougon dans le département voisin des Deux-Sèvres permettent de se donner une idée de ce que devait être ces sites à la préhistoire.
Patrimoine naturel
Le bois de Lareau
Le bois de Lareau est un site classé zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Il est situé dans le sud-est du département, entre deux cours d’eau : la Vienne et la Clouère. C’est un petit massif forestier de 300 hectares qui occupe un plateau limoneux d’argiles. Ses sols sont profonds mais acides et hydromorphes. Sur ces sols connus sous le nom vernaculaire de "bornais" poussent essentiellement le Chêne sessile et le Chêne pédonculé. En sous-strate, le Houx est fréquent, accompagné du Charme et, localement, du Tremble. La partie est du massif est occupée, quant à elle, par une lande à Bruyère à balais ou « brande » qui ceinture un étang peu profond aux eaux acides et pauvres en nutriments. Ce site à la structure complexe abrite une grande diversité d’espèces végétales et animales ; ce qui justifie sont classement.
Les eaux peu profondes de l’étang, pauvres en nutriments mais riches en particules issues de la matière organique mal décomposée, abritent une flore spécialisée comprenant plusieurs plantes rares comme le Jonc hétérophylle qui est un jonc d’aspect très particulier, aux épaisses feuilles noueuses flottantes, repéré seulement dans quelques rares sites poitevins, ou l’Utriculaire citrine, une plante carnivore aux feuilles transformées en urnes-pièges capables de capturer des micro-invertébrés aquatiques.
Par ailleurs, les fluctuations saisonnières du plan d’eau recouvrent et découvrent des plages sablo-limoneuses qui sont colonisées par diverses plantes adaptées à ces contraintes spécifiques. C’est là que se développe un fin gazon de plantes annuelles fugaces et éphémères, toujours rares, comme la centenille naine ou la cicendie filiforme et la cicendie fluette.
La lande alentour héberge elle aussi plusieurs espèces rares, certaines à affinités plutôt montagnardes comme le Nard raide, d’autres résolument atlantiques ou thermophiles comme la phalangère à fleurs de lis ou la Violette laiteuse.
Il est possible aussi d’admirer d’autres plantes protégées comme :
- Germandrée des marais,
- Grande naïade,
- Gratiole officinale,
- Laîche puce,
- Pilulaire à globules,
- Potamot hétérophylle,
- Vesce de Cassubie.
L’avifaune comprend six espèces d’oiseaux protégés nationalement. Certains sont propres à l’habitat marécageux comme le héron pourpré qui est seulement de passage ou quelques bruants des roseaux nicheurs. Le milieu boisé et les lisières forestières abritent le Pouillot fitis et le Bouvreuil pivoine, deux passereaux peu communs en Poitou-Charentes ainsi que le Milan noir, un rapace peu répandu en dehors des grandes zones humides littorales. Exceptionnellement, des Pie-grièche écorcheurs peuvent se reproduire également en lisière, où ces passereaux migrateurs se nourrissent des gros insectes qui sont présents dans les milieux herbacés alentour.
L'étang de Saint-Liguaire
Située à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de l’Isle-Jourdain, l’étang de Saint-Liguaire s’étend sur deux communes : Saint-Martin-de-l’Ars et Le Vigeant. C’est une zone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique qui intègre une petite zone humide développée sur un substrat argilo-acide et comprenant, en fait, deux étangs, ainsi que des lambeaux de lande haute à Bruyère à balais ("brande") et Ajonc nain, et des bosquets de chênaie atlantique en périphérie.
Ces deux étangs ont une surface modeste, peu profonds, aux eaux relativement pauvres en substances nutritives, à niveau variable et dont le profil peu pentu des berges a permis le développement de végétations amphibies bien structurées. La zone a fait l’objet de nos jours d’aménagements à buts cynégétiques qui ont consisté à clôturer les étangs et à introduire et nourrir des canards. Ces aménagements et cette gestion vont modifier à terme le fragile équilibre des habitats aquatiques.
Or ces étangs abritent 62 espèces végétales observées, dont 12 présentent, en effet, un intérêt patrimonial fort en région Poitou-Charentes et 4 bénéficient d’une protection officielle sur l’ensemble du territoire national. Enfin, en arrière des berges, dans la zone non inondable par les eaux, se développe toute une mosaïque d’habitats variés - landes, bas-marais, fourrés - à la flore moins prestigieuse mais formant un tout fonctionnel avec celle des étangs eux-mêmes.
- Achillée sternutatoire.
- Cicendie fluette.
- Germandrée scordium.
- Grande Naïade. C’est une espèce très localisée au niveau régional qui vit dans les eaux même des étangs.
- Gratiole officinale. C’est une espèce en forte régression partout en France qui pousse dans la zone de balancement du niveau de l’eau. C’est une espèce protégée en France.
- Littorelle uniflore est une plante qui peut former localement des "banquettes" denses. Elle pousse dans la zone de balancement du niveau de l’eau. C’est une espèce protégée en France.
- Myriophylle à fleurs alternes. C’est une espèce très localisée au niveau régional qui vit dans les eaux même des étangs.
- Petite Brize.
- Pilulaire à globules une curieuse fougère sub-aquatique dont les fruits sont en forme de noisette. C’est une espèce protégée en France.
- Pulicaire commune. C’est une espèce protégée en France.
- Scirpe ovale.
- Utriculaire citrine.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
- Saint-Martin-l'Ars, site Internet de la Mairie
- Saint-Martin-l'Ars sur le site de l'Institut géographique national
Sources
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Edition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7)
- [Bailloud & Burnez 1962] Gérard Bailloud et Claude Burnez, « Le Bronze ancien dans le Centre-Ouest de la France », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 59, nos 7-8 « Travaux en retard », , p. 515-524 (lire en ligne [sur persee]), p. 519, 520.
- [Fillon 1864] Benjamin Fillon, L'art de la terre chez les Poitevins, Niort, libr. L. Clouzot, , 268 p., sur books.google.fr (ISBN 2346133868, lire en ligne), p. 26. [disponible aussi sur Google Livres ; cliquer sur le trait bleu dans la marge à droite].
- Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, La Crèche, Geste éditions, coll. « 30 questions », , 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), carte p 5
- Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance ... p 21
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 225
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
- Agreste – Bulletin n°12 de Mai 2013
- Panorama de l’Agriculture en Vienne – Juin 2012 – Chambre d’Agriculture de la Vienne
- Agreste – Bulletin n°11 de Décembre 2005