Saint-Julien-Mont-Denis
Saint-Julien-Mont-Denis est une commune française située dans la vallée de la Maurienne, dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Saint-Julien-Mont-Denis est située vers le milieu de la vallée de la Maurienne, à quelques kilomètres en amont de Saint-Jean-de-Maurienne, à l'adret. Le centre du village de Saint-Julien-Mont-Denis est situé au pied de la plus haute falaise calcaire d'Europe. La montagne qui surplombe le village s'appelle la Croix des Têtes (2 492 mètres).
La commune est traversée par deux torrents descendant du massif de la Vanoise et affluents de l'Arc en rive droite : le ravin Saint-Julien et le ruisseau de Claret.

Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Voies routières
[modifier | modifier le code]Voies ferroviaires
[modifier | modifier le code]Le village disposait d'une gare, la gare de Saint-Julien - Montricher (car desservant aussi la commune de Montricher-Albanne située sur le versant opposé de la vallée), mais elle est désormais fermée.
Entrée du tunnel Lyon Turin[1] : l'entrée du tunnel principal se situera sur la commune.
Village, hameaux
[modifier | modifier le code]Villarclément, le Claret, Serpolière, le Costerg, Grenis, Montdenis, Tourmentier, les Essarts et les Fontaines.
Climat
[modifier | modifier le code]Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[3]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne[4] et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[5]. Elle est en outre dans la zone H1c au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[6],[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 854 mm, avec 8,3 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune d'Albiez-Montrond à 6 km à vol d'oiseau[8], est de 6,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 955,9 mm[9],[10]. La température maximale relevée sur cette station est de 32,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,6 °C, atteinte le [Note 1].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Julien-Mont-Denis est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Julien-Mont-Denis[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-de-Maurienne, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,6 %), forêts (27,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (25,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,4 %), zones urbanisées (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), prairies (1 %), eaux continentales[Note 5] (0,6 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
-
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
-
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Saint-Julien-Mont-Denis est un toponyme composé à la suite de la fusion de la commune de Montdenis ou Mont-Denis et de celle de Saint-Julien-de-Maurienne, par arrêté préfectoral le (publié au J.O. le )[17],[18].
L'ancienne commune et paroisse de Saint-Julien porte le nom du saint Julien de Brioude, originaire du Dauphiné, et un martyr de l’Église[19]. Les anciennes mentions sont Saint-Jelin ou encore Saint-Julien, puis Saint-Julien-en-Maurienne[19].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Sin Dlin, selon la graphie de Conflans[20].
Histoire
[modifier | modifier le code]À Montdenis furent trouvés au XIXe siècle des tombes de l'âge du fer (VIe/IIIe siècles av. J.-C.) contenant des bijoux fabriqués en Maurienne mais aussi d'autres provenant de l'Est de la France et d'Italie du Nord : ceci traduisait un commerce transalpin par le col du Montcenis.
En 1264, le comte Pierre II de Savoie (1203-1268) accorda au bourg sa franchise municipale[21].
Après une première invasion de charançons sur les vignes de la commune, en 1545, une nouvelle invasion a lieu en 1587. Les villageois firent alors un procès contre les charançons.... qui furent excommuniés[22],[23].
Hommage
[modifier | modifier le code]Le 5 septembre 1944, Marcel Borjon, âgé de 45 ans, père de trois enfants, habitant le Claret, mais travaillant à la gare de Modane, décide de rentrer chez lui en passant par la montagne car la vallée est sous le feu des Allemands et des maquisards. Il est abattu par les nazis entre les communes d'Orelle et de Saint-Michel-de-Maurienne, à 2 230 m, au lieu-dit du Grand Golet. Une plaque commémorative au-dessus des impacts de balles encore visibles, immortalise l'événement, ainsi qu'une autre plaque au mémorial de la Denise à Orelle, créé par l'association Orelle Patrimoine.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]André Sibué a été maire de Saint-Julien-Mont-Denis de 1983 à 2001. Au cours de ces années, André Sibué et son équipe municipale ont largement contribué au développement de la commune. Notamment : construction du boulodrome couvert, construction du gymnase et d'un court de tennis, construction du terrain de football, embellissement de la Tour et mise en place de la zone artisanale lors du dernier mandat.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants de la commune sont appelés les Saint-Glenains et les Saint-Glenainches[17],[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2022, la commune comptait 1 510 habitants[Note 6], en évolution de −7,13 % par rapport à 2016 (Savoie : +3,63 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]Maternelle
[modifier | modifier le code]École maternelle de Saint-Julien-Mont-Denis.
Primaire
[modifier | modifier le code]École primaire de Saint-Julien-Mont-Denis.
Manifestations
[modifier | modifier le code]La course des Carrioles de la Croix des Têtes - fin aout
Sports et loisirs
[modifier | modifier le code]- L'Echo Ardoisier (École de musique, orchestre harmonique et chorale),
- Les Carrioles de la Croix des Têtes – Course de caisses à savon
- ASM Basket,
- Football Club « Les Loups »,
- Gymnastique volontaire,
- Le Pied à L'étrier (équitation),
- Les fous du volant (badminton),
- Amicale Laïque,
- Ski & Montagne.
Économie
[modifier | modifier le code]Carrières d'ardoise jusqu'en 1982.
Zone d'activités.
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Patrimoine architectural
[modifier | modifier le code]Période médiévale
[modifier | modifier le code]Tour (a plus de 1000 ans).
Au début du siècle, les ardoises de Saint-Julien étaient connues pour leur grande qualité. En effet, une partie du village est située sur une couche géologique présentant des veines d'ardoises.
Le chemin des Ardoisiers : chemin au travers des carrières d'ardoise.
Patrimoine environnemental
[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Paul Mougin (1866-1939), inspecteur général des eaux et forêts.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 337-348. ([PDF] lire en ligne)
- Paul Mougin, Monographie de Saint-Julien-de-Maurienne, Saint-Jean-de-Maurienne, Vulliermet, , 167 p.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur Météo-France, (consulté le ). Site élaboré à partir des données de projections climatiques de référence DRIAS-2020. Entrer le nom de la commune pour afficher une liste d’indicateurs climatiques caractérisant la commune aux horizons 2030, 2050 et 2100 et pouvoir ainsi s'adapter aux changements climatiques.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- ↑ Les records sont établis sur la période du au .
- ↑ Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- ↑ Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Julien-Mont-Denis comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
- ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- ↑ Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
- Cartes
- ↑ IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ Article sur le site de Lyon/Turin Ferroviaire
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155).
- ↑ Vincent Dubreuil, « Le changement climatique en France illustré par la classification de Köppen », La Météorologie, no 116, (DOI 10.37053/lameteorologie-2022-0012).
- ↑ « Le climat en France hexagonale et Corse. », sur meteofrance.com (consulté le ).
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ « Réglementation environnementale RE2020 », sur ecologie.gouv.fr, (consulté le ).
- ↑ « Répartition des départements par zone climatique » [PDF], sur ecologie.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « Orthodromie entre Saint-Julien-Mont-Denis et Albiez-Montrond », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Albiez », sur la commune d'Albiez-Montrond - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur object.files.data.gouv.fr/meteofrance/ (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Albiez », sur la commune d'Albiez-Montrond - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ « Unité urbaine 2020 de Saint-Julien-Mont-Denis », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Julien-Mont-Denis ».
- ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Jean-de-Maurienne », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Saint-Julien-Mont-Denis », Accueil > Ressources > Communes, sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Henry Suter, « Saint-Julien », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
- ↑ Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 24.
- ↑ Article de Ruth Mariotte-Löber « Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie: fin XIIe siècle-1343 », Mémoires et Documents (Vol. 4), Académie florimontane - Librairie Droz, , p. 169.
- ↑ « Des charançons excommuniés »
- ↑ Hondelatte raconte : Charançons excommuniés
- ↑ Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 20/07/2008.
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
