Saint-Jean-sur-Tourbe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Jean-sur-Tourbe
Saint-Jean-sur-Tourbe
L'église Saint-Jean classée en 1946.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Châlons-en-Champagne
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Suippes
Maire
Mandat
François Mainsant
2020-2026
Code postal 51600
Code commune 51491
Démographie
Population
municipale
87 hab. (2021 en diminution de 12,12 % par rapport à 2015)
Densité 5,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 41″ nord, 4° 40′ 51″ est
Superficie 17,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Châlons-en-Champagne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Argonne Suippe et Vesle
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Jean-sur-Tourbe
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Jean-sur-Tourbe
Géolocalisation sur la carte : Marne
Voir sur la carte topographique de la Marne
Saint-Jean-sur-Tourbe
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Saint-Jean-sur-Tourbe

Saint-Jean-sur-Tourbe est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Saint-Jean-sur-Tourbe
Laval-sur-Tourbe Courtémont
Somme-Suippe Saint-Jean-sur-Tourbe Hans
Somme-Tourbe

{ Située au nord-est du département, la commune est longée par une rivière classée 1re catégorie, la Tourbe.

La Tourbe, affluent de l'Aisne traverse Saint-Jean-sur-Tourbe. Elle prend sa source dans le village voisin, Somme-Tourbe. Le lit principal de la rivière passe en grande partie à l'est du village. Un bief a été créé pour alimenter les lavoirs du village. Le cours normal est souvent dénommé par les villageois fausse rivière.

Deux hameaux complètent la commune :

  • la Salle, situé en amont sur la rivière entre Saint-Jean et Somme-Tourbe.
  • les Cruzis, situé à l'extrême nord-est du territoire, entre les villages de Laval-sur-Tourbe et Hans

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 825 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argers », sur la commune d'Argers à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 739,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Jean-sur-Tourbe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), zones urbanisées (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Économie[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui le village n'a plus aucun commerce. L'activité principale y est l'agriculture.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement les noms de Mont-sur-Tourbe et de Tourbemont[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Une tombe à char gaulois a été trouvée en 1868[15] au lieu-dit Malinet. Un "château à motte" était présent sur la commune comme l'indique plusieurs documents expliquant des échanges entre la comtesse Jeanne de Champagne et les seigneurs locaux, puis entre le royaume de France et le comte de Grandpré. Les premières mentions de ce château datent de 1172. La destruction par les anglais au XIVe siècle d'un château équivalent et proche (Cernay-en-Dormois) laisse penser que celui de Saint Jean a disparu à la même époque. Le cadastre napoléonien montre encore une parcelle circulaire montrant l'emplacement de cette bâtisse. Aujourd'hui, les rue et ruelle des Remparts restent seules à rappeler la présence de vestiges d'anciens fossés. Le château était constitué de deux parties, une partie haute sur butte plus ou moins fortifiée, et une partie basse appelée basse-cour ou encore "bayle". Le site en a d'ailleurs gardé le nom: « Le Bel ».

Une voie Decauville pendant la Grande guerre.

Le village a été presque entièrement détruit au début de la Première Guerre mondiale. Plusieurs bâtisses ont ensuite été construites grâce aux dommages de guerre.

Pendant la guerre, la proximité du front et donc des soldats français a permis l'ouverture de plusieurs épiceries et d'un café. Après le conflit, seuls une épicerie et un café ont continué leurs activités.

Le café a fermé définitivement ses portes au début des années 1950. Quant à l'épicerie, elle a continué jusqu'au début des années 1960.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Par décret du , l'arrondissement de Sainte-Menehould est supprimée et la commune est intégrée le à l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[16].

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Région de Suippes, est membre depuis le de la communauté de communes de Suippe et Vesle.

En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du [17],[18], les communautés de communes CC de la région de Suippes et CC des sources de la Vesle ont fusionné le afin de former la nouvelle communauté de communes de Suippe et Vesle[19].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 2 décembre 2020)
François Mainsant DVD Agriculteur propriétaire-exploitant
Président de la CC de la Région de Suippes (2008 → 2013)
Président de la CC de Suippe et Vesle (2014 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[20],[21],[22]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

En 2021, la commune comptait 87 habitants[Note 4], en diminution de 12,12 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
213211245303349354349363343
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
337332325282272250242214235
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
232214217149170194198175173
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
164136121106116109109109100
2018 2021 - - - - - - -
8987-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Tombe à char.

Église Saint-Jean-Baptiste[modifier | modifier le code]

L'église de la Nativité (saint Jean-Baptiste) est classée aux monuments historiques[26].

  • L’abside, le transept et ses deux chapelles datent du XIVe siècle. Ils sont voûtés et éclairés par de grandes fenêtres à réseaux.
  • La nef du XIe siècle a été reconstruite en 1557 dans le style Renaissance.
  • Les bas-côtés sont de style flamboyant avec portails et fenêtres.

L'église de Saint-Jean a servi d'hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale.

Cimetière militaire[modifier | modifier le code]

Le cimetière militaire français de Saint-Jean-sur-Tourbe a été créé en 1925. Il regroupe 2 222 corps français, qui proviennent des cimetières provisoires de Saint-Jean, Gizaucourt, La Croix-en-Champagne, Laval-sur-Tourbe, Somme-Tourbe et Somme-Bionne.

Calvaire de Nermont[modifier | modifier le code]

Situé au nord-est du village, le calvaire de Nermont domine les communes de Saint-Jean-sur-Tourbe et Laval-sur-Tourbe.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saint-Jean-sur-Tourbe et Argers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Argers », sur la commune d'Argers - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Argers », sur la commune d'Argers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Par Jean-Baptiste Counhaye, membre de la Société française d'archéologie.
  16. Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
  17. « Jamais plus sans ma communauté de communes : La France et ses 36.000 communes pèsent à elles seules 37,5% du nombre de collectivités territoriales de premier niveau (les communes) de l'Union européenne ! Avec 1.600 habitants par commune en moyenne, la France est dernière de ce classement européen, à égalité avec la République tchèque, très loin de 36.000 habitants par commune aux Pays Bas ou au Portugal, des 17.400 en Belgique, des 10.300 en Slovénie, des 7.100 en Italie ou des 5.900 en Allemagne », L'hebdo du vendredi,‎ (lire en ligne).
  18. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
  19. « Arrêté préfectoral du 30 janvier 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la région de Suippes et de la Communauté de communes des Sources de la Vesle », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Marne, no 2 quater,‎ , p. 3-7 (lire en ligne [PDF]).
  20. Réélu pour le mandat 2008-2014 : Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
  21. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
  22. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Photo sur

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :