Saint-Gilles-les-Forêts

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Saint-Gilles-les-Forêts
Saint-Gilles-les-Forêts
Église Saint-Gilles de Saint-Gilles-les-Forêts.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes Briance-Combade
Maire
Mandat
Serge Reineix
2020-2026
Code postal 87130
Code commune 87147
Démographie
Population
municipale
45 hab. (2021 en augmentation de 4,65 % par rapport à 2015)
Densité 5,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 37′ 47″ nord, 1° 40′ 00″ est
Altitude Min. 420 m
Max. 731 m
Superficie 8,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Eymoutiers
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Gilles-les-Forêts est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Situation de la commune de Saint-Gilles-les-Forêts en Haute-Vienne.

La commune est dans le sud-est de la Haute-Vienne, et elle est limitrophe du département de la Corrèze.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Saint-Gilles-les-Forêts[1]
Sussac Domps
La Croisille-sur-Briance Saint-Gilles-les-Forêts Chamberet
(Corrèze)
Surdoux

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune de Saint-Gilles-les-Forêts est située sur la bordure occidentale du plateau de Millevaches et nord-ouest du Massif central. Elle abrite d'ailleurs à l'ouest le Mont Gargan (731 m), troisième sommet de la Haute-Vienne, qui offre une vision à 360° sur les paysages limousins.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 364 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Germain-les-Belles à 13,39 km à vol d'oiseau[5], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Gilles-les-Forêts est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,1 %), prairies (44,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Gilles-les-Forêts est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Gilles-les-Forêts.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[17]. 55 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[18].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Gilles-les-Forêts est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[19].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2008 Michel Lamarsaude    
mars 2008 2014 Jean-Louis Penicaud    
mars 2014 2020 Céline Penicaud    
mars 2020 En cours Serge Reineix    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 45 habitants[Note 3], en augmentation de 4,65 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861
161175222251261262289255258
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
260219232265246275249257289
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
27823821720920219816512993
1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
787360555653544347
2021 - - - - - - - -
45--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'hagiotoponyme Saint-Gilles fait référence à Gilles l'Ermite.

Le terme « forêts » (foresta, en latin, déjà en 1315), évoque ces immenses étendues boisées qui courent de Châteauneuf jusqu'au pied du mont-Gargan (à l'origine Saint-Gilles-la-Forêt-de-Neuvic).
Cependant, il est probable que le terme renvoie aux deux hameaux appelés Forêt (la Forêt-Basse et la Forêt Haute), il faut donc comprendre : Saint Gilles les (deux) Forêts.

Durant la Révolution, la commune porte le nom de La Forêt-Bayée[22].

En occitan, la commune est nommée Sent Geris.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans le Pouillé de 1315, la paroisse de "La Forêt", rattachée aux moines de Meymac, est citée dans la liste de l'archiprêtré de La Porcherie, entre la paroisse de Lacelle et celle de Chamberet.

Extrait du Pouillé de 1315. Ancien diocèse de Limoges (Source : Archi.dept.23).

Durant la Révolution, la commune porte le nom de La Forêt-Bayée[22].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

(Gorges Guinguouin fut l'instituteur de la commune, avant d'être maire de Limoges à la libération de la ville.)

  • Stèle de granit rose gravée de noms de jeunes résistants, située sur la route d'accès au village, dite de La Forêt Haute, commémorant l'héroïsme de ces jeunes, morts en luttant contre l'ennemi allemand.

Patrimoine campanaire[modifier | modifier le code]

La commune est membre de l'Association Campanaire Limousine (voir : www.clocheslimousines.fr). Elle dispose de cloches dans les bâtiments suivants :

  • église Saint-Gilles (1 unité) ;
  • église ruinée du Mont Gargan (1 unité).
La mini église « Saint-Gilles » face à la mairie de Saint-Gilles-les-Forêts.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Gina Palerme (1885-1977), actrice du cinéma muet et comédienne de music-hall.
  • Georges Guingouin (1913-2005), héros de la Résistance limousine, secrétaire de mairie et instituteur à Saint-Gilles-les-Forêts de 1935 à 1940, libérateur de Limoges et maire de 1945/1947, est inhumé dans le petit cimetière communal en compagnie de son épouse.
  • Pardoux Panteix (1859-1937) fut un travailleur migrant saisonnier. Sa tombe est remarquable : y figurent une faucille et un marteau.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Gilles-les-Forêts et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Deauville » (commune de Saint-Germain-les-Belles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Deauville » (commune de Saint-Germain-les-Belles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Gilles-les-Forêts », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Eglise paroissiale Saint-Gilles », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  25. « Première Eglise paroissiale Saint-Gilles, détruite », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).