Saint-Exupéry-les-Roches
Saint-Exupéry-les-Roches | |||||
![]() Le centre de Saint-Exupéry-Les-Roches (salle des fêtes, mairie et parc). | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Corrèze | ||||
Arrondissement | Ussel | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Bodeveix 2020-2026 |
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Code postal | 19200 | ||||
Code commune | 19201 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Spiérois | ||||
Population municipale |
595 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 30′ 58″ nord, 2° 22′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 545 m Max. 760 m |
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Superficie | 37,00 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Ussel (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Haute-Dordogne | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Saint-Exupéry-les-Roches (Sent-Spière [ʃɛ̃ ˡʃpjɜrә] en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.
Ses habitants sont les Saint-Spiérois(es).
Géographie[modifier | modifier le code]
Incluse dans l'aire urbaine d'Ussel[1], la commune de Saint-Exupéry-les-Roches se situe dans le Massif central, au nord-est du département de la Corrèze. Elle est bordée à l'ouest par la Diège qui la sépare de Mestes, et arrosée par son affluent la Gane (également appelée la Dozanne ou le ruisseau d'Ozange).
L'altitude minimale, 545 mètres, se trouve au sud-ouest, au niveau du lac de retenue du barrage des Chaumettes, là où la Diège quitte la commune pour servir de limite entre celles de Chirac-Bellevue et Saint-Victour. L'altitude maximale avec 760 ou 764 mètres[2],[Note 1] est localisée à l'extrême nord-est, au lieu-dit la Champ, à l'ouest de l'aérodrome d'Ussel - Thalamy.
À quelques kilomètres des échangeurs nos 23 « Ussel-Ouest » et 24 « Ussel-Est » de l'autoroute A89, le territoire communal est desservi par les routes départementales (RD) 45, 49E3, 63, 105 et 138.
Sur un vaste plateau que dominent de leurs 747 mètres[3] « les Roches », rochers quartzeux remarquables, le bourg de Saint-Exupéry-les-Roches, au croisement des RD 49E3, 63 et 138, se situe, en distances orthodromiques, six kilomètres au sud-est d'Ussel. Le méridien de Paris traverse l'ouest de la commune, passant notamment au hameau de Villardeix.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Saint-Exupéry-les-Roches est limitrophe de huit autres communes, dont Chirac-Bellevue au sud-ouest sur environ 230 mètres.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Saint-Exupéry-les-Roches est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 2],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ussel, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Histoire[modifier | modifier le code]
L'origine du nom de la commune vient de saint Exupère, compagnon de saint Maurice, tous deux légionnaires thébains, mis à mort, sous le règne de Maximien, par Dioclétien.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2018, la commune comptait 595 habitants[Note 4], en augmentation de 3,48 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,08 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
La plus grande saboterie de France créée en 1873 et disparue vers 1960 était installée à Saint-Exupéry-les-Roches.
L'aérodrome d'Ussel - Thalamy, géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Tulle et Ussel, porte le nom de la commune de Thalamy mais ne s'y trouve pas. Il se situe au nord-ouest du bourg de Thalamy à cheval sur les communes de Saint-Exupéry-les-Roches et de Saint-Bonnet-près-Bort[13].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Éxupère-et-Saint-Maurice, en partie romane XIe – XIIe siècle, remaniée au XIVe siècle présente un chœur gothique avec des parois peintes au XVIIIe siècle. Dans le mobilier de l’église, se trouve une hampe de croix processionnelle en bois recouvert de cuivre argenté (classée monument historique[14]), une mesure à grains armoriée du XVIe siècle, provenant du château de Charlus-Le-Pailhoux (ou Pailloux), transformée en bénitier (également classée monument historique en 1973[15]).
- Croix de carrefour (XVe siècle) près de l’ancien presbytère.
- Fontaine Saint-Maurice au bord de la D 63, à la sortie du village.
- Promenades sur les bords de la Gane (la Dozanne ou le ruisseau d'Ozange).
- Château de la Gane XVe et XVIIIe siècles (inscrit aux monuments historiques[16]).
- Ruines féodales des châteaux de Charlus-le-Pailhoux et de Charlus-Chabanne surplombant les gorges de la Diège.
- Ruines du Moulin de la Bessette.
- Site des Roches.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Le capitaine brigand Perrot le Béarnais s'installa sur le site jusqu'en 1388, avant de prendre la forteresse du château de Chalucet (1381-1394)[17].
- Noël Baudry, rugbyman.
- Jean Mezerat, fils de Jean Mezerat et de Françoise Crouset, est né le à Saint Exupéry en Corrèze.
Sous le régime de la convention montagnarde et du Comité de salut public, il s’engage le dans le 7e bataillon de volontaires de la Drôme, affecté à la 203e demi-brigade de ligne, puis dans la 100e brigade, devenue 100e régiment d'infanterie de ligne et qui fait partie de l’Armée du Rhin puis de l’armée Rhin et Moselle.
Nommé caporal le , il est blessé d’un coup de feu au genou droit le (5 Nivôse de l’An II) vraisemblablement dans la seconde bataille de Wissembourg remportée par le général Hoche qui sauve l’Alsace en dégageant Landau et Strasbourg.
Il est nommé fourrier le (1er Fructidor de l’An III) au moment où est votée la Constitution de l’An III et la création du conseil des Anciens et le Conseil des 500.
Il prend le grade de sergent le , puis de sergent-major le . Il participe à la campagne d'Helvétie en 1800-1801. Le , il passe sous-officier avec le grade d’adjudant pendant la campagne d’Hanovre.
Après la prise d'Ulm par les Français le , le maréchal Mortier prend le commandement d’un nouveau corps d’armée auquel appartenait le 100e régiment de Ligne de l’adjudant Mezerat. Le , sur la rive gauche du Danube, à Diernstein, le maréchal Mortier se heurte à l’armée russe du maréchal Koutouzov et se trouve en difficulté (4000 Français contre 30 000 Russes). Le , Mortier, encerclé, lance le 100e régiment de ligne dans une charge désespérée à la baïonnette qui surprend et terrorise les Russes qui reculent et permettent aux Français de se dégager. Jean Mezerat est blessé par un coup de feu au côté droit. Il est élevé au grade de sous-lieutenant 10 jours après la bataille. Jean Mezerat appartient à la Grande Armée de Napoléon 1er lors de la campagne qu’il mène contre l’armée prussienne.
Il devient membre de la Légion d'honneur le .
Le , Napoléon rencontre l’armée prussienne sur le plateau d’Iéna. Après un pilonnage d’artillerie qui oblige les Prussiens à se replier, Napoléon lance deux attaques sur les ailes, profitant de l’écran des vignes, la surprise est totale et la cavalerie de Murat lui donne la victoire. Jean Mezerat est blessé d'un coup de « biscaïen » au bras gauche (le biscaïen est une balle sphérique lancée par les boîtes à mitraille).
Le il accède au grade de lieutenant.
En 1808, il participe à la campagne d’Espagne pour rétablir Joseph sur le trône d’Espagne. Il restera en Espagne pendant 6 ans, et participe à la bataille d'Albuera à la frontière du Portugal, en , où Wellington avec l’armée anglaise arrête l’avance des troupes françaises du général Soult. Jean Mezerat y est blessé le , de deux coups de feu à la jambe gauche.
Il est nommé capitaine le . À ce titre, il a sous ses ordres : 1 lieutenant, 2 sous-lieutenants, 1 maréchal des logis chef, 4 maréchaux des logis, huit caporaux, 80 hommes de troupe, 2 tambours.
On le retrouve en Espagne jusqu’en 1813. Il est blessé assez gravement le lors du combat du col de Maya en Navarre à la frontière espagnole. Il rentre en France, mais Napoléon abdique le .
Jean Mezerat quitte l’armée pour blessures le , avant le retour de Napoléon de l’île d'Elbe ; de ce fait, il ne participe pas aux « Cent-Jours » jusqu’à Waterloo.
Le , le roi Louis XVIII, « voulant donner une preuve de sa satisfaction royale au sieur Mezerat Jean, capitaine d’infanterie de ligne en retraite, pour les services qu’il nous a rendus et à l’État », le nomme chevalier de l’Ordre royal de la Légion d'honneur à compter du . - La famille de Saint-Exupéry est originaire du Limousin, probablement du petit village Saint-Exupéry, près d'Ussel[18] qui tire son nom d'Exupère, évêque de Toulouse.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | D'or au château de gueules donjonné de trois tours de même, à deux haches d'azur posées entre les tours. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Vie pratique[modifier | modifier le code]
Activités sportives[modifier | modifier le code]
Pour les marcheurs ou en VTT, Saint-Exupéry-les-Roches propose un sentier[19] divisé en quatre tronçons sans difficultés majeures. Ces parcours permettant de découvrir le bocage environnant, et quelques sommets du Massif central.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes de la Corrèze
- Anciennes communes de la Corrèze
- Liste des monuments historiques de la Corrèze
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Deux données contradictoires selon le Géoportail : 764 mètres sur la carte et 760 pour la boîte « Communes ».
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Insee, zonage en aires urbaines 2010 d'Ussel », Insee (consulté le 11 mai 2014)
- « 764 » sur Géoportail (consulté le 11 mai 2014).
- « T. orient. 747 » sur Géoportail (consulté le 11 mai 2014).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- Sa généalogie sur Généanet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Aérodrome d'Ussel-Thalamy » sur Géoportail (consulté le 20 avril 2018)..
- Arrêté du 28 juillet 1970, de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
- Arrêté du 24 mai 1973, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
- Arrêté du 26 décembre 1980, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
- Laurent Bourdelas, Crime à Châlucet, 2015.
- Notice généalogique sur la famille de Saint-Exupéry, 1878, sur Gallica.
- Clap Clap Clop sur le site de la communauté de communes Ussel - Meymac - Haute-Corrèze, consulté le 11 mai 2014.