Saint-Coutant (Deux-Sèvres)

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Saint-Coutant
Saint-Coutant (Deux-Sèvres)
Vue aérienne du bourg.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Arrondissement de Niort
Intercommunalité Communauté de communes Mellois en Poitou
Maire
Mandat
Odile Thellier
2020-2026
Code postal 79120
Code commune 79243
Démographie
Population
municipale
282 hab. (2021 en diminution de 2,42 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 13′ 48″ nord, 0° 00′ 41″ ouest
Altitude Min. 124 m
Max. 164 m
Superficie 11,94 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Celles-sur-Belle
Localisation
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Saint-Coutant
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Saint-Coutant
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Saint-Coutant
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Saint-Coutant

Saint-Coutant est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine, à 37 km de Niort et à 47,9 km de Poitiers. La bourgade est située au bord du plateau mellois, sur le tracé d'une voie romaine et à l'aplomb du méridien de Greenwich.

Géographie[modifier | modifier le code]

À l'ouest de la commune s'étend le plateau mellois. Le bourg de la commune limitrophe de Saint-Vincent-la-Châtre est à 3 km, la ville de Melle à 11 km, et, plus loin dans la même direction, Niort, préfecture des Deux-Sèvres, à 37 km. À l'est s'ouvre la vallée de la Dive du Sud, qui prend sa source dans la commune de Saint-Coutant au lieu-dit Fontaine de Bruneau et passe près du château de Germain, puis sur les communes de Sainte-Soline, Lezay et Rom, avant de rejoindre le Clain, qui se déverse dans la Vienne[1]. Un marché hebdomadaire a lieu les mardis à Lezay, chef-lieu de l'ancien canton qui dès 2015 fait partie du canton de Celles-sur-Belle. Lezay est à 4 km au nord-est; à 47,9 km dans la même direction est Poitiers, chef-lieu (jusqu'au 31e ) de la région Poitou-Charentes.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Carte de Saint-Coutant avec communes limitrophes
Carte de Saint-Coutant avec communes limitrophes.
Communes limitrophes de Saint-Coutant
Lezay
Saint-Vincent-la-Châtre Saint-Coutant Sainte-Soline
Clussais-la-Pommeraie

Un sentier balisé de 8,5 km, avec panneaux d'observation scientifique (géologie, flore et faune, histoire) parcourt la partie nord de la commune[2].

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 836 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lezay à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 945,6 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Coutant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,1 %), zones agricoles hétérogènes (14,2 %), prairies (6,4 %), zones urbanisées (2,9 %), forêts (2,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Coutant est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dive du Sud. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[18],[16].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Coutant.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[19]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[20]. 87,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[21].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte de Saint-Coutant extrait de la carte Cassini de France (1750/1818)
Carte de Saint-Coutant extrait de la carte Cassini de France (1750/1818).

Le nom de Saint-Coutant, dans sa forme latine Sanctus Constantius, se trouve pour la première fois dans un cartulaire de l'année 1092[22].

L'église Saint-Gilles et les bâtiments annexes sont ce qui reste d'un prieuré des augustins du XIIIe siècle, ruinés pendant les guerres de religion. L'abbé Clémot, au XVIIIe siècle, a reconstruit l'église et le presbytère à partir de ces ruines.

Entre l'église et le cimetière se trouvait un temple des protestants bâti au XIXe siècle (architecte : Jean-Baptiste Guillaud), abandonné puis démoli en 1984.

Le château de Germain, partiellement du XIVe siècle, est repéré dans des documents à partir de 1351. Dilapidé au XVIIIe siècle, il a été restauré au XXe siècle. À côté, le Moulin de Germain a été construit au XVIe siècle. En 1800 il avait trois roues pour faire la farine et une pour le foulage des étoffes.

En 1611 le domaine de Saint-Coutant dépendait de la vicomté d'Aulnay mais la châtellenie de Germain des marquis de Laval-Lezay. Au XVIIIe siècle Saint -Coutant relevait de la sénéchaussée et de l'élection de Poitiers. La paroisse de Saint-Coutant appartenait à l'archipresbytère de Rom[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 mars 2014 Gaëtan Mauzé[23]    
mars 2014 En cours Odile Thellier    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Saint-Coutant, cela correspond à 2008, 2013, 2018[24], etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2009, etc.) sont des estimations légales.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
779806803875890893886926954
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
939899873846876861836824737
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
709722682583530527520480438
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
429392309272260259263264285
2018 2021 - - - - - - -
280282-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux-dits[modifier | modifier le code]

Crolour vu du ciel
Crolour vu du ciel.
Huric (à gauche) et la Chevallerie (à droite)
Huric (à gauche) et la Chevallerie (à droite).

Les maisons de Saint-Coutant se regroupent dans une série d'une trentaine de hameaux, dont les principaux sont :

  • Le Bourg, au centre duquel se trouvent l'église Saint-Gilles ainsi que le bâtiment de l'école primaire (architecte : Paul-Antoine Mongeaud)[27], fermé en 1984, restauré en 1999 en une salle des Associations.
  • Bourchenin, avec une ferme du XVIIe siècle[28], et Lanebouyère
  • La Chevallerie, avec une ferme du XVIIe siècle[29].
  • Crolour, sur la route romaine de Saintes (Mediolanum Santonum) à Poitiers (Limonum) en passant par Brioux-sur-Boutonne (Brigiosum) et Rom (Rauranum). À Crolour autrefois une foire annuelle avait lieu[30].
  • Huric et le Tertre. Le bâtiment de l'école (architecte : Joseph Lachat)[31], fermée en 1962, héberge la mairie.
  • Puy-Richard (« Le Puy » au XIIIe siècle). À côté, dans le bois du Molland se trouve le site d'une ferme fortifiée médiévale (vestiges d'une motte féodale)
  • Verdroux, le plus important des hameaux de la commune.

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bélisaire Ledain, Dictionnaire topographique du département des Deux-Sèvres, Poitiers : Société française d'imprimerie et de librairie, coll. « Histoire des communes des Deux-Sèvres », (lire en ligne)
  • Auguste-François Lièvre, Les chemins gaulois et romains entre la Loire et la Gironde, Niort : Clouzot, (lire en ligne)
  • Maurice Poignat, Le Pays mellois, Poitiers, Projet Editions, coll. « Histoire des communes des Deux-Sèvres », , 425 p. (ISBN 2-905282-15-0)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche cours d'eau: La Dive sur le site SANDRE
  2. « Randonnée 02663 Le Charroi de Saint Coutant » sur le site france-randos.com
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Orthodromie entre Saint-Coutant et Lezay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Lezay » (commune de Lezay) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Lezay » (commune de Lezay) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Coutant », sur Géorisques (consulté le )
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  18. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur www.deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  19. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur www.deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  21. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur www.ecologie.gouv.fr (consulté le )
  22. a et b Ledain (1902) p. 247
  23. Site de la préfecture, consulté le 31 août 2008
  24. « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. "École primaire mixte"
  28. "1re ferme lieu-dit Bourchenin"
  29. "Ferme lieu-dit la Chevallerie"
  30. Lièvre (1903) p. 60-61
  31. "École"