Saint-Barthélemy (Antilles françaises)
Saint-Barthélemy | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Statut | Collectivité d'outre-mer |
Chef-lieu | Gustavia |
Assemblée délibérante | Conseil territorial de Saint-Barthélemy |
Président Mandat |
Bruno Magras (Les Républicains (LR)) 2017-2022 |
Préfet délégué | Anne Laubies |
Code ISO 3166-1 | BLM, BL |
Code ISO 3166-2 | FR-BL |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Barths (seul utilisé dans l'île), Saint-Barthinois[1], Barthéloméen[1], Barthélemois[réf. nécessaire] |
Population | 9 427 hab. (2014[2]) |
Densité | 393 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 17° 53′ 52″ nord, 62° 50′ 03″ ouest |
Superficie | 24 km2 |
Divers | |
Monnaie | Euro |
Fuseau horaire | UTC-4 |
Domaine internet | .bl et .fr |
Indicatif téléphonique | +590 |
Localisation | |
modifier |
Saint-Barthélemy est une île française des Petites Antilles et une collectivité d'outre-mer (COM) au sens de l'article 74 de la Constitution depuis le [3]. Avant cette date, à laquelle le changement de statut a pris effet lors de la réunion du conseil territorial nouvellement élu, elle était une commune et un arrondissement, dépendant du département d’outre-mer de la Guadeloupe.
Elle est familièrement appelée Saint-Barth (ou St Barts par les anglophones). Ses habitants s’appellent eux-mêmes St-Barth.
Son code postal est le 97133 et son code officiel géographique (code Insee) est le 977 depuis le [4] (ou le 97701 en forme longue).
Histoire
L'île a été découverte par Christophe Colomb, qui l'a baptisée ainsi en l'honneur de son frère Bartolomé, lors de son deuxième voyage en 1493. Il la revendiqua alors pour l'Espagne. À l'origine, le nom caribéen de l'île était Ouanalao[5].
En 1648 eut lieu la première occupation par les Français, sur décision du commandeur Lonvilliers de Poincy. De 1651 à 1656, l'île est gouvernée par les chevaliers de Malte. Elle fut ensuite abandonnée jusqu'en 1659, date à laquelle elle redevient colonie française. Dotée d'un sol pauvre et d'un climat très sec, elle n'offre aucun potentiel économique, mais demeure cependant un enjeu stratégique dans le nord des Petites Antilles notamment de par son port naturellement protégé du Carénage. Les habitants y développent surtout la pêche, l'élevage de chèvres, la récolte de sel, la culture du coton et de l'indigo.
En 1784, l'île est cédée par Louis XVI au roi Gustave III de Suède contre un droit d'entrepôt à Göteborg. Les Suédois font de Saint-Barthélemy un port franc en 1785. En hommage au roi de Suède, le principal bourg de l'île (Le Carénage) est renommé Gustavia vers 1787. Une ordonnance de « Police générale » suédoise légifère l'esclavage à Saint-Barthélemy[6] à partir de 1787 en lieu et place du Code Noir français ; l'esclavage y fut définitivement aboli le [7].
L'île est rétrocédée à la France officiellement le et rattachée alors à la Guadeloupe dont elle devient une commune en 1946.
En 1957, David Rockefeller y achète une propriété. Le milliardaire est imité, et depuis les années 1960 l'île s'est transformée en une destination touristique de luxe, renforcée par l'interdiction de construire des immeubles de grande hauteur et l'absence d'un tourisme de masse[8].
De 1962 à 2007, les communes de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ont constitué le 3e arrondissement de la Guadeloupe (« les îles du Nord »), étant administrées par un sous-préfet ayant sa résidence principale à Saint-Martin. Le , les électeurs de Saint-Barthélemy ont approuvé par consultation populaire, avec une participation de 78,71 % et 95,51 % des suffrages exprimés, un projet institutionnel faisant de leur île une collectivité territoriale à assemblée unique détachée du DOM-ROM de la Guadeloupe. Les premières élections territoriales de Saint-Barthélemy sont convoquées en juillet 2007 et l'île devient, le 15 juillet 2007, officiellement collectivité d'outre-mer : la commune de Saint-Barthélemy est dissoute, de même que l’arrondissement départemental et le canton.
Géographie
Saint-Barthélemy se situe à 230 km au nord-ouest de la Guadeloupe et à 25 km au sud-est de Saint-Martin.
C’est une île montagneuse faite essentiellement de roches volcaniques d’environ 21 km2 (24 km2 avec ses îlets). Elle possède 32 km de côtes.
Sa population totale au 1er janvier 2012 s’élève à 9 072 habitants[2].
Le point culminant de l’île est le morne de Vitet à 286 m.
L’île est entourée de nombreux îlets parmi lesquels l’île Chevreau, Coco, île Fourchue (important mouillage de plaisance), île Frégate, La Tortue, Île le Boulanger, Les Grenadins, Pain de Sucre, île Pelé, île Petit-Jean, Toc Vers, Gros Îlets…
L’île dispose d’une zone économique exclusive (ZEE) de 4 000 km2. Il existe cependant un litige maritime entre la France et Antigua-et-Barbuda[9].
Climat
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 22,6 | 22,4 | 22,7 | 23,3 | 24,2 | 25,2 | 25,3 | 25,3 | 25,3 | 24,9 | 24,2 | 23,2 | 24,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 27,9 | 28,2 | 28,5 | 29,4 | 30,4 | 30,9 | 30,9 | 30,9 | 31,1 | 30,9 | 29,5 | 28,2 | 29,7 |
Précipitations (mm) | 58,1 | 46,4 | 50,6 | 58,2 | 91,4 | 54,5 | 79,4 | 101,7 | 111,2 | 125,8 | 108,3 | 98,4 | 984 |
Le milieu naturel
Saint-Barthélemy est une île dite "sèche" ; la nature de son socle rocheux, son relief, la déforestation ancienne et les faibles précipitations font que l'eau n'est pas assez retenue pour fournir les habitants en eau potable. Celle-ci est importée (bouteilles) ou est fournie au robinet à partir d'eau de mer dessalée par osmose inverse, ce qui explique un prix au mètre cube le plus élevé de France[réf. nécessaire]. La récolte d'eau de pluie est aussi pratiquée. En 2007, l'île a une capacité de 3 500 m3/j qui devrait atteindre 4 300 m3/j début 2008. Pour supprimer les pollutions et nuisances dues aux décharges et se mettre en règle avec les directives européenne et la loi, un incinérateur de déchets a été construit. Sa vapeur alimente une unité de dessalement d'eau de mer (ce double processus industriel est une première mondiale selon la collectivité).
Le milieu naturel est le principal atout de développement de l'île.
Milieu naturel terrestre
Le milieu naturel terrestre s'est dégradé avec l'arrivée des premiers colons, pratiquement toutes les forêts d’origines ont été détruites pour l’élevage des caprins et ont été remplacées par une végétation secondaire. La plupart des arbres visibles sont jeunes, mais il reste encore quelques-uns centenaires. La beauté de ces paysages rustiques et de ses plages de sable blanc est appréciée des touristes.
Contrairement à d’autres îles des Antilles, la faune d’origine est pratiquement intacte et les extinctions ont été jusqu’alors minimes. Mais avec l’urbanisation et les troupeaux de caprins devenus sauvages, elle s'est fortement raréfiée. C’est la seule île française à posséder encore des couleuvres (Alsophis rijgersmaei). Quelques tortues marines viennent encore pondre sur le littoral, où leurs œufs sont depuis longtemps collectés ou braconnés (une surveillance n'est organisée que sur la réserve). Ce sont surtout la tortue verte (Chelonia mydas) et tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) ; la dernière ponte de tortue Luth daterait de 1982 (sur la plage de Flamands, selon le site de la réserve naturelle). La tortue charbonnière (Chelonoidis carbonaria), espèce terrestre, est très abondante sur toute l’île (cf. amphibiens et reptiles de Saint-Barthélemy).
Les oiseaux, plus difficiles à chasser, sont encore nombreux, avec 13 espèces nicheuses qui font de cette île la plus riche en oiseaux marins nicheurs des petites Antilles. Hormis l'herminier (Puffinus lherminieri) et les paille-en-queue (Phaeton aethereus et Phaeton lepturus) qui s'alimentent au large, toutes les autres espèces dépendent du littoral. Les îlets Frégate et Toc-Vers abritent la reproduction de la sterne bridée (Onychoprion anaethetus), la sterne fuligineuse (Onychoprion fuscatus) et le noddi brun (Anous stolidus). Les poussins d'oiseaux marins tropicaux semblent très sensibles au phénomène dit de pollution lumineuse qui tend à se développer sur les îles habitées. Dauphins (Tursiops truncatus) et baleines sont occasionnellement observés.
Les espèces endémiques strictes à l’île sont le Typhlops de St-Barth (Typhlops annae), la Solifuge de Béatrice (Ammotrechella beatriceae), la Mini 24-heures de St-Barth (Charinus bruneti) et le Scorpion de St-Barth (Oiclus questeli)[11].
Milieu naturel marin
Le milieu naturel du littoral et sous-marin est la seconde richesse naturelle de l'île, avec notamment ses coraux (51 espèces, et 31 genres différents), récifs bioconstruits et les herbiers de phanérogames marines. Là aussi, d'importantes dégradations sont constatées, comme sur toutes les îles de l'arc antillais.
Ceci peut amplifier le risque ciguatera[12]. Rien que dans la réserve naturelle, 183 espèces de poissons étaient comptabilisés en 2007, avec une densité moyenne de 238 individus/100 m2, taux honorable par rapport à d'autres réserves antillaises.
Le SEI (Sustainable Ecosystems Institute) a déjà montré que les populations se reconstituaient nettement depuis 1996 autour de Gros-Ilets et de Pain de Sucre, restauration qui semble liée à la mise en réserve (la pêche n'est pas interdite dans toute la réserve).
Comme sur toutes les îles, les espèces introduites sont source de disparition d'espèces locales et d'appauvrissement de la biodiversité. Et les flux importants de touristes venant du monde entier augmentent les risques d'épidémies et de zoonoses, de même que les apports en mer d'eaux usées et de ruissèlement mal épurées.
Une réserve naturelle a été créée en 1996 par un arrêté préfectoral[13] au sein de laquelle la pêche est interdite dans les zones de protection renforcée et réglementée ailleurs. La gestion de la réserve a été confiée, depuis sa création, à l'association "GRENAT", dont le conseil d'administration est composé d'élus de la collectivité et des représentants de la société civile.
La pollution générale de l'environnement marin est responsable de la bioconcentration de métaux lourds (et probablement de résidus de pesticides) chez les mammifères marins et poissons du sommet de la pyramide alimentaire. Le mercure méthylé, en particulier, atteint fréquemment des taux préoccupants dans la chair des espèces prédatrices (thazards, thons, colas, espadons, marlins et voiliers) recherchés par les pêcheurs locaux et les touristes pêcheurs dits « sportifs ». Étant donné la forte augmentation de l'orpaillage sauvage et autorisé dans le nord de l'Amérique du Sud (Suriname, Guyane…) la situation ne devrait pas s'améliorer. Certaines espèces considérées comme de bons indicateurs de naturalité et qualité de l'environnement sont en forte régression, dont le Lambi maintenant protégé (pêche très réglementée, en tout temps et tout lieu, mort ou vif).
Toutes les dégradations environnementales semblent pouvoir être attribuées aux modes de développement.
Démographie
Comme dans l'histoire ce territoire n'a pas eu recours à une main-d'œuvre d'esclaves noirs[21], l'île est habitée aujourd'hui en majorité par les descendants des colons normands, bretons, poitevins, saintongeais et angevins. Sa population a la particularité d'être à forte majorité d'origine européenne, la grande majorité de la population d'origine africaine ayant émigré dans les années qui suivirent l'abolition de l’esclavage de 1847. Quelques personnes savent encore parler le suédois, et travaillent dans le secteur du tourisme[réf. nécessaire].
L'île a abrité, depuis mai 2008 jusqu'au 4 novembre 2010, la doyenne des Français, Eugénie Blanchard (Douchi), née sur l'île le 16 février 1896, également devenue doyenne de l'humanité le 2 mai 2010.
Politique et administration
Statut et représentation
Le statut de Collectivité d'outre-mer (COM) de Saint-Barthélemy est contenu dans les lois du 21 février 2007 portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l’outre-mer[22],[23].
Saint-Barthélemy est représenté au Sénat par un sénateur, Michel Magras depuis 2008.
À l'Assemblée nationale, l'île a précédemment fait partie, avec sa voisine Saint-Martin, de la quatrième circonscription de la Guadeloupe. Depuis les élections législatives en 2012, les deux territoires constituent une circonscription distincte créée par l'ordonnance du 29 juillet 2009[24]. Le député de la circonscription est Daniel Gibbs.
Le représentant de l'État est le préfet de la Guadeloupe. Il est assisté sur place par le préfet délégué de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin (alias des Îles du Nord).
Saint-Barthélemy (contrairement à Saint-Martin) ne fait pas partie de l'Union européenne, elle y est seulement associée comme les autres pays et territoires d'outre-mer (PTOM), et ce depuis le 1er janvier 2012[25]. Auparavant, elle était comme Saint-Martin région ultrapériphérique (RUP), soit en tant que partie de la Guadeloupe (jusqu'en 2007), soit en son nom propre (2007–2011).
Conseil territorial
La collectivité d'outre-mer de Saint-Barthélemy est administrée par un Conseil territorial de 19 membres, un Conseil exécutif de 7 membres et un président.
La loi du 21 février 2007 prévoit la création d'un Conseil économique, social, et culturel (CESC), dont le nombre des membres a été fixé à 11 par le décret du 25 mai 2007.
Ces conseils font partie d’une seule et même collectivité territoriale. Elle exerce l'ensemble des compétences précédemment dévolues à une commune, à un département, à une région, et, dans les domaines énoncés à l'article LO 6214-3 de la loi du 21 février 2007, à celle de l’État.
Le siège de la nouvelle collectivité est « l’Hôtel de la Collectivité », établi en lieu et place de la mairie. Il est situé à « La Pointe » (Gustavia).
Structures religieuses
Le territoire français de Saint-Barthélemy fait partie du diocèse de Basse-Terre rattaché à l'Église catholique de France. Le diocèse regroupe les territoires de Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
Sa population totale est de 402 119 personnes. 59 prêtres sont actuellement en activité dans le diocèse[26],[27],[28],[29].
Le siège épiscopal est à Basse-Terre, ville de Guadeloupe, dans la cathédrale Notre-Dame-de-Guadeloupe[29].
Monnaie
La nouvelle collectivité a opté pour sa sortie du territoire de l’Union européenne, mais tout en conservant les droits relatifs à la citoyenneté européenne et à l’utilisation de l’euro comme unique monnaie officielle, même si le dollar américain est accepté dans nombre de commerces au taux de change du jour.
Symboles
Les quartiers
Gustavia est le plus grand quartier et la principale agglomération de l'île.
L’île de Saint-Barth, constitue une collectivité unique, mais elle est néanmoins divisée en 40 quartiers :
- 20 en la paroisse Sous le Vent, à l'ouest ;
- 20 en la paroisse Au Vent, à l'est.
Paroisse Sous le Vent | Paroisse Au Vent | ||
---|---|---|---|
№ carte | Quartier | № carte | Quartier |
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 |
Colombier Flamands Terre Neuve Grande Vigie Corossol Merlette La Grande Montagne Anse des Lézards Anse des Cayes Le Palidor Public Col de la Tourmente Quartier du Roi Le Château Aéroport Saint-Jean Gustavia La Pointe Lurin Carénage |
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 |
Morne Criquet Morne de Dépoudré Gouverneur Anse du Gouverneur Morne Rouge Grande Saline Petite Saline Lorient Barrière des Quatre Vents Camaruche Grand Fond Toiny Devet Vitet Grand Cul-de-Sac Pointe Milou Mont Jean Marigot Anse de Grand Cul-de-Sac Petit Cul-de-Sac |
Politique
Le corps électoral de Saint-Barthélemy est très majoritairement de droite. Au premier tour de l'élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy obtient 62,44 % des suffrages, loin devant François Hollande qui, avec 10,08 % est lui-même devancé par Marine Le Pen à 11,41 %. Au second tour, il recueille 82,70 % contre 17,30 % au président élu. Lors du 2e tour de l'élection présidentielle de 2007, l'île avait voté pour le candidat UMP à 77,73 %, contre 22,27 % à Ségolène Royal. En 2002, Jacques Chirac avait obtenu 87,56 % des suffrages contre 12,44 % à Jean-Marie Le Pen[30].
Économie
L'économie de l'île est essentiellement axée sur le tourisme de luxe et la construction ; Saint-Barthélemy possède également le statut de port franc. La collectivité a également acquis, en plus de celles dévolues à une commune, les compétences d'un département, d'une région et celles de l'État, prévues à l'article LO 6214-3 de la loi organique :
- impôts, droits et taxes ; cadastre ;
- urbanisme, construction, habitation, logement ;
- circulation routière et transports routiers ; desserte maritime d'intérêt territorial ; immatriculation des navires ; création, aménagement et exploitation des ports maritimes, à l'exception du régime du travail ;
- voirie; droit domanial et des biens de la collectivité ;
- environnement, y compris la protection des espaces boisés ;
- accès au travail des étrangers ;
- énergie ;
- tourisme ;
- création et organisation des services et des établissements publics de la collectivité.
Pour éviter le tourisme de masse la population a opté dans les années 1960-70 pour une approche favorisant le tourisme des plus fortunés[31]. L'île bénéficie peu des services qu'offre la métropole, ni des services publics habituellement mis en œuvre par une commune de métropole : les voiries ont longtemps été en très mauvais état, les services de santé se résument à un dispensaire et à un hôpital local sans bloc opératoire, l'éducation nationale assure la scolarité jusqu'à la classe de seconde, ce qui implique des coûts financiers importants pour la continuité des études. Elle bénéficie toutefois de la péréquation des tarifs de l'électricité, ce qui lui permet de bénéficier d'une énergie à un prix (hors taxes) identique à celui pratiqué en métropole.
Les produits de consommation courante, tous importés par avion ou bateau, sont sur-tarifés (avec un surcoût d'environ 25 % pour les produits de construction, voire 400 % pour certaines denrées alimentaires). Le coût de la vie est donc très élevé, notamment les loyers.
Le 18 décembre 2007 a été créé en application de la loi organique no 2007-223 et la loi no 2007-224 du 21 février 2007, le CESC (Conseil économique social et culturel) de Saint-Barthélemy.
Le 8 novembre 2008, la Collectivité installe un établissement territorial consacré au service des entreprises de l'île : La Chambre économique multiprofessionnelle de Saint-Barthélemy. Composée de 12 membres élus parmi les socio-professionnels de l'île, établis depuis au moins 5 ans. Cette chambre sert de centre de formalité des entreprises, assure la formation de ses ressortissants, assure le soutien aux entreprises et la promotion des activités économiques de l'île.
Tourisme de luxe
L'île est connue pour être fréquentée par des millionnaires et des milliardaires accostant avec leurs luxueux yachts principalement en hiver (le prix du carburant pour les yachts étant moins cher et leurs propriétaires pouvant profiter du soleil des Caraïbes). Haut lieu de la jet set internationale on y trouve des hommes d'affaires, des personnalités du cinéma et de la télévision, des familles d'héritiers richissimes et des membres de la noblesse.
L'île comporte une majorité de villas très souvent avec une piscine à débordement et parfois un terrain de tennis. Les prix au mètre carré y sont extrêmement élevés et démarrent à un million d'euros pour un « deux pièces » à Gustavia. Ils peuvent monter jusqu'à plusieurs dizaines de millions de dollars pour les propriétés situées en bord de mer.
Parmi les célébrités possédant une villa sur l'île ou ayant déjà séjourné à « Saint Barth' », on peut noter :
- Johnny Hallyday
- Harrison Ford
- Beyoncé
- Roman Abramovitch
- Andreï Melnitchenko
- Mariah Carey
- Laurence Parisot
- Bill Gates
- Warren Buffett
- Paul Allen
- Steven Spielberg
- Les Rothschild
- Nabilla Benattia
Transports
Saint-Barthélemy est desservi par l'aéroport Gustave III qui se trouve dans le quartier de Saint-Jean. Le port qui se trouve à Gustavia comprend deux installations, le port de plaisance (Gustavia) et le port de commerce (Anse du Public). Le réseau routier territorial de l'île se compose d'une quarantaine de kilomètres de routes étroites, pentues et sinueuses. Il n'y a pas de transports en commun à Saint-Barthélemy. La voiture et le scooter sont donc les moyens de locomotion les plus fréquemment utilisés. Il y a deux stations de taxis sur l'île : l'une est à l'aéroport Gustave III et l'autre à Gustavia, sur les quais.
Culture et patrimoine
Fêtes
Une des fêtes du territoire est celle de la Saint-Barthélemy, patron de l'île, le 24 août. Ce saint patron du territoire est d'après la Bible un des douze apôtres choisis par le Christ. De plus il serait le patron des bouchers, tanneurs et des relieurs[32].
Langue
La langue officielle est le français. Les langues maternelles de la population de souche sont le patois saint-barth dans la partie sous le vent de l'île, le créole saint-barth dans la partie au vent et l'anglais de Gustavia. Le patois est un parent proche du français québécois et des autres variétés du français populaire des Amériques tandis que le créole parlé (de moins en moins) est une variété archaïque du créole, très similaire au parler des îles des Saintes, ces deux langues de l'île étant parlées par la population d'ascendance européenne. Le créole guadeloupéen est également très employé par la population.
Musées
- Wall House Museum
- Musée Municipal de Saint-Barthélemy
- Kalinas & Tainos
- Inter Oceans Museum
Monuments historiques
Saint-Barthélemy compte sept monuments inscrits, six sont situés à Gustavia et un dans le quartier de Lorient :
- batterie suédoise du fort Gustav III ;
- clocher suédois de Gustavia abritant une cloche fondue en 1799 à Stockholm ;
- église catholique de Gustavia ;
- maison Dinzey , dite Le Brigantin ;
- maison des Gouverneurs de Gustavia, (ancien hôtel de ville de Gustavia) ;
- ancien presbytère de l'église catholique de Gustavia ;
- église de Lorient.
Autres monuments et sites touristiques
- à Gustavia
- Le phare
- Wall House (musée - bibliothèque)
- Fort Karl
- Sous-préfecture (ancienne prison suédoise)
- Musée « Le p’tit Collectionneur »
- Ancre
- Quartier Public
- Cimetière suédois
- Quartier Corossol
- Musée international du coquillage (Inter-Oceans Museum) à Corossol répertorie plus de 9 000 spécimens du monde entier.
- Quartier du Col de la Tourmente
- La statue "Savaku" représentant un indien arawak à Saint-Jean, dominant l'aérodrome au niveau du col de la Tourmente[33].
Médias
- Presse écrite
- Le Journal de St-Barth[34] : journal hebdomadaire d’information locale
- Le 97133[35] : hebdomadaire d'info pratique et de petites annonces locales
- Saint-Barth Magazine : journal mensuel d’information locale
- Le News : quotidien en français et en anglais
- Radios
- Guadeloupe 1re : radio généraliste publique de proximité
- Radio Saint Barth : radio musicale diffusée en FM sur 98.7 et 103,7 MHz
- Tropik FM : radio musicale diffusée en FM sur 97.5 et 104,9 MHz
- Radio des Iles St Barth (RDI) : radio commerciale généraliste de proximité diffusée en FM sur 89,7 MHz
- Radio Transat : radio musicale, FM 95,5 et 103,1 MHz
- Télévision
- Guadeloupe 1re : chaîne de télévision généraliste publique de proximité.
Codes
Saint-Barthélemy a pour codes :
- BL, selon la norme ISO 3166-1, code alpha-2 (liste des codets de pays et territoires),
- BLM, selon la norme ISO 3166-1, code alpha-3.
- 977 ou 97701, selon le Code Officiel Géographique de l'INSEE[4]
Courrier postal
L'île de Saint-Barthélemy a conservé son code postal 97133, issu de son rattachement historique à la Guadeloupe et ce malgré l'attribution du code 977 à la collectivité par l'INSEE.
Pour adresser du courrier postal à destination de Saint-Barthélemy depuis l'étranger, il est recommandé d'indiquer « FRANCE » sur la dernière ligne de l'adresse[36].
Notes et références
- Saint-Barthélemy L'aménagement linguistique dans le monde
- Population légale 2014 (INSEE).
- À la suite de la promulgation des lois no 2007-223 et 2007-224 du 21 février 2007 au JO du 22 février
- « Code des collectivités d'outre-mer (COM) », sur INSEE (consulté le )
- Site de la collectivité de Saint-Barthélemy, page consacrée au blason de l'île.
- « L'esclavage à Saint-Barthélemy : 1648-1847 », Mémoire St Barth (consulté le )
- « L'abolition de l'esclavage à Saint-Barthélemy : jusqu'au 9 octobre 1847 », Mémoire St Barth (consulté le )
- François Labrouillère, « Saint-Barth, fronde "écolo" sur l'île des milliardaires », Paris Match, semaine du 30 mars au 6 avril 2016, page 34.
- Vincent Hecquet, « L’espace des Caraïbes : Structures et enjeux économiques au début des années 2000 », Les Cahiers Antilles - Guyane, , p. 28 (lire en ligne)
- (fr) « Climatologie mensuelle à Gustavia », sur World Climate (consulté le )
- [1], La faune terrestre et aquatique de Saint-Barthélemy. Version 1.2.
- Jean-Paul Vernoux, « La ciguatera dans l'île de Saint-Barthélemy : aspects épidémiologiques, toxicologiques et préventifs », Oceanologica acta, vol. 11, no 1, , p. 37-46 (ISSN 0399-1784)
- « Réserve naturelle », Collectivité de Saint-Barthélemy (consulté le )
- Population municipale au recensement, 1967-2012.
- Population légale 2007.
- Population légale 2012
- Population légale 2014.
- Voyage aux îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy (suite de la chronique de M. le chanoine Ballivet), 1812-1885.
- Les recensements de la population de Saint-Barthélemy : 1671 à nos jours.
- Recensements par année.
- « Histoire et Traditions , St Barthelemy, St Barths », sur gotostbarths.com (consulté le )
- LOI organique no 2007-223 du 21 février 2007 portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l'outre-mer
- LOI no 2007-224 du 21 février 2007 portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l'outre-mer
- Ordonnance du 29 juillet 2009 créant une circonscription unique pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy (tableau no 3).
- Décision 2010/718/UE du Conseil européen du 10 octobre 2010.
- http://www.eglise.catholique.fr/structure/diocese-basse-terre/
- http://www.eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/guide-de-leglise/carte-des-dioceses/
- http://guadeloupe.catholique.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=71&Itemid=469
- http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Dioc%C3%A8se%20de%20Basse-Terre%20et%20Pointe-%C3%A0-Pitre/fr-fr/
- Présidentielle 2012: tous les résultats du premier tour, ville par ville sur liberation.fr du 22 avril 2012
- http://www.routard.com/guide/code_dest/saint_barth.htm
- http://www.tripteaser.fr/destination/saint-barthelemy
- Cécile Lucot, « Inauguration de la statue en bronze placée au centre du rond-point du col de la Tourmente », St Barths Online, (consulté le )
- Site d'information de Journal de St-Barth
- Site d'information de Le 97133
- Union Postale Universelle, Systèmes d'adressage dans les pays-membres
Voir aussi
Bibliographie
- Bibliographie (mémoires, thèses, publications, ouvrages, guides) sur l'île de Saint-Barthélemy (Source : Mémoire St Barth, Comité de Liaison et d'Application des Sources Historiques)
- Paul Chemin-Dupontès, Les Petites Antilles : étude sur leur évolution économique, Paris, Librairie orientale & américaine, E. Guilmoto, 363 p. (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Gouvernement et institutions
- Site officiel de la Collectivité d'outre-mer de Saint-Barthélemy
- Site officiel Chambre économique multiprofessionnelle de Saint-Barthélemy (CEM)
- Site officiel Conseil économique, social et culturel de Saint Barthélemy (CESC)
- Site officiel du port de Gustavia, Saint-Barthélemy
- Site officiel du Diocèse de Basse-Terre
- Associations professionnelles
- Histoire, patrimoine, écologie
- Fiche Saint-Barthélemy sur le site www.tlfq.ulaval.ca
- Mémoire St Barth : Histoire de Saint-Barthélemy (traite négrière, esclavage, abolitions)
- Le site officiel de la réserve naturelle de Saint Barthélemy
- Économie
- Divers