Saint-Aubin-sur-Gaillon
Saint-Aubin-sur-Gaillon | |
![]() L'église Saint-Aubin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Philippe Doom 2020-2026 |
Code postal | 27600 |
Code commune | 27517 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-aubinois |
Population municipale |
2 048 hab. (2018 ![]() |
Densité | 105 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 53″ nord, 1° 19′ 49″ est |
Altitude | Min. 16 m Max. 143 m |
Superficie | 19,46 km2 |
Unité urbaine | Gaillon (banlieue) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Gaillon |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.saintaubinsurgaillon.fr/ |
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Saint-Aubin-sur-Gaillon est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Saint-Aubin-sur-Gaillon est située sur le plateau de Madrie, au sud de Gaillon, sur la route d'Évreux aux Andelys.
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Voies routières[modifier | modifier le code]
Saint-Aubin-sur-Gaillon est traversée par la D316 de l'axe Évreux - Les Andelys. La D65 de l'axe Herqueville - Croisy-sur-Eure emprunte la rue de Pacy. Au sud, c'est la D75 de l'axe Ailly - Douains et au-delà, jusqu'à la N13, qui matérialise la limite avec Champenard.
L'accès routier à la commune par la D6015 est praticable en empruntant les routes communales 128 et 16 en direction respective des hameaux de Couvicourt et Habloville.
Enfin, le territoire est traversé par l'A13. Le double échangeur 17 se situe au point kilométrique 84. En outre, l'aire de repos de Beauchêne doit son nom à la propriété citée infra.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Saint-Aubin-sur-Gaillon est une commune urbaine[Note 1]. Elle appartient en effet à l'unité urbaine de Gaillon, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[2] et 17 362 habitants en 2017, dont elle est la banlieue[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Économie[modifier | modifier le code]
Secteurs d'activités[modifier | modifier le code]
La zone d'activités des Champs Chouette est implantée sur la commune.
Le site internet de la CCEMS comporte l'ensemble des activités hébergées sur cette zone de 23 hectares située à proximité du double échangeur 17 de l’autoroute A13. Créée en 2004, elle accueille une vingtaine d’entreprises.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le village est attesté anciennement sous la forme latinisée Sanctus Albinus de Rothoris, puis Sanctus Albinus de Gaillon dès 1027, ensuite Sanctus Albinus juxta Gaillon et Saint Aubin de lez Gaillon. À la Révolution, il prend le nom de La-Montagne[7].
Il n'est pas sûr que la première forme se rapporte à ce lieu.
Saint-Aubin est un hagiotoponyme, la paroisse et l'église sont dédiées à saint Aubin d'Angers. Il s'agit d'un des nombreux lieux du département de l'Eure composés avec le nom de cet évêque.
Gaillon est une des communes limitrophes.
Histoire[modifier | modifier le code]
Le sol de Saint-Aubin-sur-Gaillon recèle des vestiges gallo-romains, thermes et petits temples[8] situés aux Motelles, à l'ouest de l'église Saint-Aubin.
En 1205, Barthélemy Cadoc, neveu de Lambert Cadoc, seigneur de Gaillon, est curé à Saint-Aubin-sur-Gaillon[9].
Charpillon fait mention de Guillaume des Rothoirs à la fin du XIIIe siècle[10]. De même qu'un fief Cadot tenu par les héritiers de Jehan-le-Velu en 1562.
Les registres paroissiaux témoignent d'une grande densité nobiliaire au XVIIe siècle, sans doute du fait de la grande proximité avec Gaillon. Demeurent alors à Saint-Aubin-sur-Gaillon[11] les Chevestre ou Sevestre, seigneurs de Beauchesne ; les Coëtlogon, sieur de Carville, Jeufosse, Le Manoir, Les Rotoirs, Les Bucquets et Les Boullais ; les Gueré, seigneurs de Courcelles-sur-Seine et de Launay ; les Le Prévost, seigneurs de Boislaunay ; les Manneville, seigneurs de Montmérel ; les Trevet, seigneurs de Couvicourt ; et s'y trouvent plus épisodiquement les Hallé, seigneurs de Clerbourg[12] ; les Le Coq, sieurs et barons de La Plesse ; et enfin les Saint-Paul, seigneurs de Fourneaux et de Jeufosse.
1829 : plan parcellaire terminé (pas de date précise), en quinze planches.
1857 : procès tenu au tribunal criminel d'Évreux, retentissant en France entière[13] - il s'agit de l’affaire de Jeufosse, un homicide commis dans le jardin du château de Jeufosse.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2018, la commune comptait 2 048 habitants[Note 2], en augmentation de 12,47 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
La commune de Saint-Aubin-sur-Gaillon possède de nombreux édifices de valeur historique[18].
- Thermes et petits temples gallo-romains exhumés au début du XXe siècle par A.-G. Poulain[19],[20],[8]. Le site archéologique figure sur la carte IGN, à l'ouest de l'église Saint-Aubin, aux Motelles.
- Château de Couvicourt, construit par l'architecte Joseph-Abel Couture,
Inscrit MH (2015)[21],[22]. Le philosophe et archéologue Félix Ravaisson (1813-1900) en a été propriétaire[23], tandis que Gilbert Cesbron, y ayant passé son enfance, en a fait le cadre de son roman La Tradition Fontquernie (1947)[23].
- Église Saint-Aubin : elle possède un clocher tors, recouvert d'ardoise, à base carrée, qui devient octogonal et tourne de gauche à droite d'1/8e de tour. Son unique cloche (1833) se prénomme « Charlotte ». À l'intérieur, classés au titre d'objets monuments historiques, on distingue une vierge à l'Enfant du XVIIe siècle[24], deux statues des saints Côme et Damien [25] (provenance Beauchêne), un tableau du martyre de saint Blaise[26], huit lambris de revêtement [27] et une paire de tableaux figurant l'Adoration des Mages et la Conversion de saint Paul[28]. Les boiseries proviennent de la chartreuse d'Aubevoye[29].
- Château de Jeufosse[30]. Chapelle dédiée à saint André où a été baptisé l'honorable comte Amédée Joseph Alexandre de Laniepce de Jeufosse (-1846), promu officier de la Légion d'honneur en 1829 [31].
- Château des Rotoirs[32], fin XVIIe siècle - début XIXe siècle - raison sociale Château de Saint-Aubin.
- Château de Beauchêne, XVIIe siècle[33],[34] rénové.
- Lavoir.
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
- Bois communal de Brillehaut, depuis , s’étendant sur une superficie d'environ 190 hectares.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
. Théodore de Homberg, (1802-1885),avocat, président du tribunal civil de Bernay, conseiller à la cour d'appel de Rouen, auteur de plusieurs ouvrages de droit, président de l'académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen. Propriétaire au Montmérel. Travaux de recherche archéologique au Montmérel
. Blanche, Marie Elisabeth de la Niepce de Jeufosse (1839-1918), principale héroïne de l'affaire de Jeufosse. Petite pierre tombale à l'ombre du grand if du cimetière de Saint-Aubin. (voir Michel de Decker " La bête noire du château de Jeufosse" -1991- Presses de la cité et Jean Mineray "Gaillon , un château, des villages , des histoires..." -1984- Editiond Bertout).
. Nicolas, François Huet, président du tribunal civil d'Evreux, Conseiller général, Maire d'Evreux. Propriétaire du Domaine des Rotoirs.
. Gabriel Jules Janin, gendre du précédent, écrivain , critique, académicien. Surnommé le prince des critiques. (1804-1874). Son épouse, Adélaïde Janin-Huet ligue à la ville d'Evreux de quoi ériger une fontaine monumentale. Jules Janin aurait écrit "L'âne mort" à Saint Aubin où il passait tous les automnes. Propriétaire du domaine des Rotoirs.
. Comte Alexandre de Marenches (1921-1995)propriétaire du domaine des Rotoirs. Directeur général du service de documentation extérieure et du contre-espionnage(Sdece) de la France de 1970 à 1981. Vend le domaine des Rotoirs et les terres (262 ha) en 1970 à la caisse de prévoyance des oeuvres des travaux publics.
. Jean Mineray, né en 1927, auteur d'ouvrages d'histoire régionale et en particulier de "Evreux, histoire de la ville à travers les âges", ed. Bertout,((1988).
. Jean-François Marmontel, écrivain du siècle des Lumières y meurt en 1799 au hameau d'Habloville où il vivait depuis 1792 fuyant la Révolution à laquelle il était hostile. En 1797, comme il fréquentait madame Bayon, épouse de Victor Louis, il commet une pièce de vers lors d'une fête donnée (probablement) dans les salons de la chartreuse d'Aubevoye. Ses cendres sont translatées dans le cimetière de l'église Saint-Aubin en 1866.
- Pierre-François Bisson des Rotoirs ( - ), y est né. Chevalier de la Légion d'honneur [35] du , engagé volontaire le 1er germinal an XII (), officier affecté au 19e régiment de dragons. Il est le fils du maire de Gaillon, Pierre Bisson de la Roque.
- Auguste Humbert Louis de La Tour du Pin Chambly de la Charce (1835-), né au château des Rotoirs, officier de marine, commandeur de la Légion d'honneur [36] (ses père et mère - née Cécile du Bosc - et témoins étant au château de Radepont).
- Pierre, André Colin (), y est né, fils du docteur Henri Colin, médecin de la maison centrale de Gaillon, résidant au château de Jeufosse, et de Marie Idoux. On retient des archives que ce jeune citoyen a combattu pendant la guerre de 1914-1918. Médaillé militaire du , il a été réformé par suite de blessures de guerre et intoxication par les gaz, faits qui lui valent d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur le [37], alors qu'il est invalide à 100 % et en sanatorium en Suisse (commune de Leysin). Étudiant en médecine à Paris alors qu'il a 20 ans en 1916, il est appelé sous les drapeaux, incorporé le . Le , il subit un bombardement de gaz suffocants. Plus tard, il est blessé et évacué le . Il décède le .
- Julien Courbet, journaliste, animateur-producteur de télévision et de radio français, y possède une résidence.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
- Liste des communes de l'Eure
- Pierre-Antoine Berryer, avocat, défenseur de madame Élisabeth Augustine de Beauvais (1808-1888), veuve du comte Amédée Joseph Alexandre de Laniepce de Jeufosse (1785 à Saint-Aubin-sur-Gaillon - 1846)[31], et ses deux fils Ernest et Albert, lors de l'affaire de Jeufosse en 1857[13].
- Ernest Cresson, avocat de la partie civile, défenseur de la veuve d'Émile Guillot et de son frère Paul [2].
- Ernest Fornairon, auteur de Les Vierges folles de Jeufosse, 1952 [3], série Les grands récits criminels
- Eugène Jolibois[13], premier avocat à la cour d'appel impériale de Rouen, est intervenu dans la procédure de l'affaire de Jeufosse.
- Gustave Louis Chaix d'Est-Ange[13], juriste, rédacteur du Moniteur, chroniqueur de l'affaire de Jeufosse
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- « Unité urbaine 2020 de Gaillon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le 3 décembre 2020)
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- « Les anciens noms révolutionnaires des communes de l'Eure », sur http://www.eure.gouv.fr, (consulté le 21 juillet 2016).
- « Temple antique. », notice no IA00017719, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- François Neveux, La Normandie royale : des Capétiens aux Valois, XIIIe-XIVe siècles, 2005, p. 79-82.
- « Guillaume des Rothoirs (Charpillon) », sur https://books.google.fr (consulté le 30 juin 2016).
- Acte notarié en relation avec les familles et fiefs connus à Saint-Aubin-sur-Gaillon de nos jours [1].
- En 1692, Armand Claude Hallé de Clerbourg est seigneur de Courcelles et de Fourneaux et, en 1707, gouverneur d'Andely.
- La Bête noire du château de Jeufosse, par Michel de Decker, éditions Bertout, La Mémoire normande, 1996 (ISBN 2-86743-256-1) .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Ensemble des édifices répertoriés.
- Alphonse-Georges Poulain - Campagne de fouilles des années 1910-1911 - Revue Persée -.
- Alphonse-Georges Poulain - Campagne de fouilles des années 1912-1913 - Revue Persée suite-.
- « Château de Couvicourt (inscription) », notice no PA27000088.
- « Château de Couvicourt (inventaire) », notice no IA00017728.
- Le dire de l'architecte des bâtiments de France, n°99, 2015.
- Notice no PM27001438.
- Notice no PM27001437.
- Notice no PM27001435.
- Notice no PM27001434.
- Notice no PM27001433
- « Église Saint-Aubin », notice no IA00017724.
- « Château de Jeufosse », notice no IA00017729.
- « notice LH/1471/62 du comte de Laniepce de Jeufosse ».
- « Château des Rotoirs », notice no IA00017722.
- « Château de Beauchêne », notice no IA00017723.
- « Château de Beauchêne », sur http://chateaudebeauchene.free.fr/ (consulté le 25 juin 2016).
- « Notice LH de Pierre-François Bisson des Rotoirs », base Léonore, ministère français de la Culture.
- « Notice LH d'Auguste Chambly de la Charce », base Léonore, ministère français de la Culture.
- « Notice LH de Pierre, André Colin », base Léonore, ministère français de la Culture.