Said Ibrahim bin Said Ali

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Prince Saïd Ibrahim
Fonctions
Député français

(10 ans, 10 mois et 15 jours)
Élection 31 mai 1959
Réélection 18 novembre 1962
5 mars 1967
23 juin 1968
4 mars 1973
Circonscription Comores
Législature Ire, IIe, IIIe et IVe (Cinquième République)
Groupe politique UNR (1959-1962)
UNR-UDT (1962-1967)
UD-Ve (1967-1968)
UDR (1968-1970)
Prédécesseur Circonscription crée
Successeur Mohamed Dahalani
Président du conseil de gouvernement
du territoire des Comores

(2 ans, 3 mois et 14 jours)
Prédécesseur Mohamed Cheikh
Successeur Mohamed Jaffar
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tananarive (Madagascar)
Date de décès (à 64 ans)
Lieu de décès Djeddah (Arabie saoudite)
Nationalité Française
Enfants Fahmi
Kemal Eddine
Naçr-Ed-Dine
Moncef
Mourad
Sitina-Fatma
Nourou
Malika
Hanazad
Samira
Thoueibat
Jean-Guy
Famille El Maceli Ba 'Alawi
Profession Avocat et homme politique
Religion Islam
Dirigeant du Territoire des Comores

Le prince Said Ibrahim Al Adham[1] bin Sultan Said Ali (né le à Tananarive, Madagascar et mort le à Djeddah, Arabie saoudite[1]) est un haut fonctionnaire français et homme politique comorien. Fils du Sultan Said Ali bin Said Omar, premier et dernier sultan de Grande Comore, il ne peut prétendre au trône puisque son père a abdiqué en 1911, mais il s'engage dans la politique.

Carrière[modifier | modifier le code]

Après des études à Madagascar, il devient interprète. Après plusieurs demandes, il obtient en 1938 un poste aux services du Haut Commissaire de Madagascar dont dépendait l'archipel des Comores depuis 1908.
Durant la Seconde Guerre mondiale, entre et , l'archipel comorien est occupé par les Britanniques[2].
À la suite de la mise en place de l'Union française, les Comores obtiennent un conseil général, une assemblée locale prévue pour représenter la population locale, il est nommé gouverneur des Comores. Les véritables tenants du pouvoir sont les Administrateurs supérieurs.

Outre sa fonction, il effectue un pèlerinage à La Mecque, en profite pour rencontrer Farouk Ier et visiter al-Azhar. Entre 1947 et 1948, il prend contact avec la Ligue arabe et milite pour une intervention contre Israël. Il démissionne en 1951 et se consacre entièrement à la politique aux Comores.

Il est le leader naturel du parti Blanc, parti d'opposition au conseil dirigé par Ahmed Mohamed, du Parti Vert. Son parti s'allie avec le parti de l'Entente Comorienne de son demi-frère Said Houssein. Il adhère au UDR de Charles de Gaulle et se présente deux fois à l'Assemblée nationale, mais sa demande est invalidée en 1951 et il est battu en 1957. Il est nommé ministre des Finances du Conseil des Comores de 1957 à 1958. À partir de 1959, le Territoire des Comores dispose de deux sièges à l'Assemblée et en 1959, 1962 et 1967, il est élu à l'Assemblée de la Ve République[1] mais pour cela il doit s'allier au parti Vert de Mohamed Cheikh.

À partir de 1961, les îles comoriennes obtiennent une autonomie interne très importante. Said Ibrahim obtient plusieurs fois un siège à la Chambre des députés des Comores. Comme Mohamed Cheikh, il prône l'idée qu'il n'y a « pas d'indépendance politique sans indépendance économique » et entend lutter contre les sociétés coloniales. Il devient l'homme politique le plus important des Comores après la mort de Mohamed Cheikh. Mais alors qu'il est élu président du Conseil le et réélu le , l'Assemblée lui devient hostile. La dissolution de l'Assemblée législative des Comores est prononcée en par une décision du conseil des ministres de la métropole, mais l'Umma-Mranda, sa nouvelle organisation anti-indépendantiste, ne rassemble que 25 % des voies[3] aux élections. Ces événements aboutissent aux accords du 15 juin 1973 signés par Ahmed Abdallah.

Il décède en 1975 après un nouveau pèlerinage, en ayant témoigné du coup d'état du de Ali Soilih.

Hommages[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Fiche de Adeham Saïd-Ibrahim », sur Assemblée nationale
  2. Abdelaziz Riziki Mohamed, Comores : les institutions d'un État mort-né, Paris/Montréal (Québec)/Budapest etc., Editions L'Harmattan, , 376 p. (ISBN 2-7475-0859-5), p. 21
  3. Jean-Louis Guébourg, La Grande Comore, des sultans aux mercenaires, Paris, Editions L'Harmattan, , 271 p. (ISBN 978-2-7384-2299-6, lire en ligne), p. 271

Liens externes[modifier | modifier le code]