Saft

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Saft
logo de Saft

Création 1918
Fondateurs Victor Hérold
Forme juridique Société anonyme
Slogan We energize the world
Siège social Levallois-Perret (26 quai Charles-Pasqua - 92300)
Drapeau de la France France
Direction Cedric Duclos
Actionnaires TotalEnergiesVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Batteries
Produits Conception et fabrications de batteries de haute technologie pour l'industrie et la défense.
Société mère TotalEnergies
Effectif 4 000 au
SIREN 481480465[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
TVA européenne FR51481480465[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web saft.com

Chiffre d'affaires 1 000 000 000 € au

Saft est une entreprise française spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation d'accumulateurs électriques à usage industriel.

En , l'entreprise a été rachetée par la compagnie TotalEnergies, pour un montant proche d'un milliard d'euros[3]. Le but du nouveau propriétaire de Saft est de rendre plus performantes ses solutions d'énergie basées sur le renouvelable, notamment en matière de stockage.

En 2020, Saft investit dans le secteur des batteries automobiles, stratégique pour la création des usines géantes de batterie en Europe, en créant la société Automotive Cells Company (ACC) avec les constructeurs Stellantis et Mercedes-Benz, et avec le soutien des gouvernements français et allemand[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

  • 1918 : L'entreprise S.A.F.T. (Société des Accumulateurs Fixes et de Traction) [5] est fondée à Romainville par Victor Hérold avec un capital de 1 million de francs. Les premières batteries d'accumulateurs alcalins à plaques pochettes (24V, 180Ah) sont livrées à la compagnie de chemin de fer P.L.M.
  • Le , un train de banlieue, éclairé au gaz, prend feu dans le tunnel des Batignolles, causant la mort de 28 personnes. Les autorités françaises décident alors que, dans un délai de trois ans, toutes les voitures de chemin de fer à voyageurs seront éclairées à l'électricité.
  • 1952 : la S.A.F.T. achète Fulmen et par conséquent Leclanché[6].
  • 1985 : La Compagnie Générale d'Electricité cède l'activité de piles grand public de marque Saft Mazda à Wonder, alors propriété de Bernard Tapie, de la banque Worms et de la société Bouygues entraînant des reconversions chez les employés de Saft[7] à Poitiers.
  • 2003 : L'ancienne CGE, devenue, Alcatel vend Saft au fonds d'investissement britannique Doughty Hanson (via la holding Saft Beta) en 2003[8].
  • 2007 : Doughty Hanson revend l'ensemble de ses parts sur le marché.
Publicité Mazda
  • 2016 : Alors que le stockage de l'électricité devient un enjeu majeur du smart grid étendu aux énergies renouvelables intermittentes (solaire et éolien notamment) et pour la domotique, TotalEnergies annonce acheter Saft (pour 900 millions d'euros) pour renforcer sa branche liée aux énergies renouvelables[9],[10]. En juillet l'Autorité des marchés financiers (AMF) confirme qu'après le règlement-livraison de l’offre prévu le , « Total détiendra 23.456.093 actions Saft », soit « 90,14 % du capital et des droits de vote » au Conseil d'administration de Saft. « Conformément au règlement général de l’AMF, l’offre de Total sera rouverte du au afin de permettre aux actionnaires n’ayant pas apporté leurs actions à l’offre de le faire dans des conditions inchangées. Total dit vouloir « privilégier les investissements par rapport au dividende et de procéder au retrait ultérieur de la cote dans l’hypothèse où le seuil de 95 % du capital et des droits de vote de Saft Groupe serait atteint à l’issue de la réouverture de l’offre »[11].
  • 2019 : Saft achète la société américaine Go Electric[12].

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Activités[modifier | modifier le code]

Un TGV Atlantique en route pour Paris. La SNCF est un des clients majeurs de Saft.

Aerospace, Defense, and Performance (ADP)[modifier | modifier le code]

La division Aerospace, Defense, and Performance fabrique des batteries au nickel, au lithium-ion et à base d'argent. Elles sont utilisées pour les marchés suivants :

Aérospatiale

  • Systèmes d'alimentation et de secours.
  • Démarrage des moteurs et turbines d'avions.
  • Satellites de communications, scientifiques et militaires.
  • Engins spatiaux et lanceurs de satellites.

Défense

  • Systèmes d'armes et torpilles.
  • Aviation militaire.
  • Véhicules blindés hybrides.

Performance

  • Formula 1 et Formula E.
  • Bateaux et ferries.
  • Bateaux de croisière et yachts de luxe.
  • Cargos et navires hauturiers.

Connected Smart Energy (CSE)[modifier | modifier le code]

La division Connected Smart Energy fabrique des batteries au lithium primaire (Li-SOCl2, Li-MnO2, Li-SO2, Hybrid) et des batteries lithium-ion. Elles sont utilisées pour les marchés suivants :

  • Compteurs intelligents.
  • Systèmes de télépéage.
  • Systèmes d'appel d'urgence automatique.
  • Géolocalisation des actifs.
  • Internet des objets.
  • Appareils médicaux.
  • Applications militaires portables.
  • Forages pétroliers.
  • Surveillance environnementale.
  • Systèmes de sécurité.

Energy Storage Systems (ESS)[modifier | modifier le code]

La division Energy Storage Systems fabrique des batteries lithium-ion. Elles sont utilisées pour les marchés suivants :

  • Solutions de stockage d'énergie pour les services aux réseaux et les énergies renouvelables.
  • Micro-réseaux pour des applications commerciales et industrielles.

Industry, Mobility, and Infrastructure (IMI)[modifier | modifier le code]

La division Industry, Mobility, and Infrastructure fabrique des batteries à base de nickel et des batteries lithium-ion. Elles sont utilisées pour les marchés suivants :

Industrie

  • Alimentation de secours, démarrage et applications cyclables dans l'industrie pétrolière et gazière.
  • Production et distribution d'électricité.

Mobilité

  • Electrification des véhicules industriels.
  • Alimentation de secours des systèmes d'éclairage, de climatisation et de communication ferroviaires.
  • Systèmes critiques ferroviaires de sécurité (freinage d'urgence et ouverture des portes).
  • Systèmes de traction embarqués pour le ferroviaire.

Infrastructure

  • Systèmes de signalisation ferroviaire.
  • Alimentation de secours pour l'industrie des télécommunications.

Procès[modifier | modifier le code]

En s'est ouvert le procès intenté par des anciens salariés de Saft pour « mise en danger de la vie d'autrui », du fait de leur exposition continue au cadmium durant leur période de travail[13]. En , l'entreprise est reconnue coupable de « mise en danger de la vie d'autrui », mais relaxée concernant le risque d’exposition à des agents chimiques cancérogènes[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ », sous le nom SAFT GROUPE SA (consulté le )
  3. « Pourquoi Total mise gros sur Saft », sur l'Express,
  4. « Les batteries entrent dans leur âge d’or, portées par l’avènement du « tout-électrique » », sur LeMonde.fr, (consulté le )
  5. « Société des accumulateurs fixes et de traction », sur bnf.fr (consulté le ).
  6. « La pile Leclanché, une part de l’histoire de Saft », sur Saft (consulté le )
  7. « SAFT : de Chasseneuil à Tapie les anciens n'ont rien oublié », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).
  8. Jean-Christophe Féraud, « Electricité verte : pourquoi Total se branche sur Saft », sur liberation.fr, (consulté le ).
  9. « Total veut racheter Saft pour 950M€ », sur LeFigaro.fr, (consulté le ).
  10. « Total acquiert Saft et met en vente Atotech », sur LeFigaro.fr, (consulté le ).
  11. Thomas Blosseville (2016) [ Stockage d'électricité : Total absorbe Saft] ; Environnement Magazine le 19/07/2016
  12. « Saft (groupe Total) acquiert un spécialiste américain de solutions de stockage d'énergie », sur FIGARO, (consulté le )
  13. « Cadmium à la Saft : 74 salariés réclament justice », sur CharenteLibre.fr, (consulté le ).
  14. « Cadmium : la SAFT et son dirigeant condamnés, les salariés font appel », sur CharenteLibre.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]