Sachet de thé

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Trois sachets de thé en papier.
Sachets de thé en papier.

Un sachet de thé est un petit sac scellé contenant les feuilles de thé et utilisé pour l'infuser. Les sachets de thé sont souvent faits de gaze de papier, de soie ou en plastique poreux. Le sachet retient les feuilles de thé lors de l'infusion, ce qui rend plus facile l'élimination des feuilles, et en effectuant la même fonction qu'un infuseur à thé. La plupart des sachets de thé ont une ficelle liée qui aide à enlever et quelquefois essorer le sachet après infusion, mais aussi à identifier la variété de thé grâce à une étiquette sur cette ficelle. Au début du XXIe siècle, ils représentent 95% du conditionnement du thé vendu en Occident.

Histoire[modifier | modifier le code]

Un brevet pour un sachet à thé réutilisable en tulle est déposé en 1903 par les Américaines Roberta Lawson et Mary Molaren[1]. Les sachets de thé en soie sont commercialisés avec succès par le marchand de thé et de café Thomas Sullivan de New York, qui en a expédié dans le monde entier. Au départ, les premiers sachets ne devaient servir qu'à la conservation des arômes du thé, le thé devant être retiré des sachets par les consommateurs, mais ceux-ci trouvent plus facile de brasser le thé avec ce dernier encore enfermé dans les sachets poreux[2]. Quelques années plus tard, Sullivan se met lui aussi à utiliser de la tulle plutôt que de la soie pour les sachets afin de faciliter l’infusion[1].

Les sachets en fibres de papier thermosoudés sont inventés par William Hermanson en 1930[3]. L’invention ne gagne en popularité qu’en 1950, quand Tetley se met à la production de masse de sachets en papier[4].

En 1944, les sachets cessent de ressembler à des petits sacs et deviennent rectangulaires[5].

En 1952, l’entreprise Lipton est la première à imprimer les instructions de préparation sur l’étiquette du sachet ; chaque sachet contient environ trente feuilles de thé noir, encore aujourd’hui[1].

Méthodes de production[modifier | modifier le code]

Si, historiquement, la production de sachets de thés est liée à la méthode CTC, c'est-à-dire où les feuilles de thés sont broyées, il existe aussi une minorité de sachets de thés orthodoxes, où les feuilles sont entières.

Controverses[modifier | modifier le code]

Sachets de thé en nylon et microplastiques[modifier | modifier le code]

Sachet de thé pyramidal, vu d’en haut.
Sachet de thé pyramidal en nylon.

Une étude de 2019 a montré qu'infuser un simple sachet de thé en plastique à une température normale d'infusion (95 °C) relâche environ 11,6 milliards de particules de microplastique et 3,1 milliards de nanoplastiques dans une tasse de thé[6].

Impact environnemental[modifier | modifier le code]

Les sachets de thé sont souvent emballés individuellement dans du polypropylène pour conserver leur fraîcheur et éviter de les abîmer. Cet emballage individuel est remis en question par des écologistes[5].

Autres usages[modifier | modifier le code]

Usage thérapeutique[modifier | modifier le code]

Les sachets de thés peuvent être utilisés en compresses pour soulager la douleur lors de l’allaitement[7]. Ils sont aussi un remède populaire pour soulager la fatigue ou les inflammations oculaires, réduisant les symptômes de la conjonctivite et limitant les cernes[8].

Pédologie[modifier | modifier le code]

L’indice du sachet de thé est une méthode standardisée de comparaison de la décomposition du thé vert et du rooibos dans un environnement donné. Le rooibos se décompose difficilement, tandis que le thé vert se dégrade rapidement ; la comparaison de leur temps de dégradation respectif permet d’évaluer la capacité d’un sol à accumuler de l’humus[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

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  1. a b et c « Tea-leaf holder », USPTO (consulté le ) Le brevet US 723287 a été déposé le 24 mars 1903 au bureau R. G. LAWSON & M. McLAREN sous la désignation « novel tea-holding pocket constructed of open-mesh woven fabric, inexpensively made of cotton thread »
  2. (en) Time-Life Editors, Inventive Genius, New York, Time-Life Books, (ISBN 0-8094-7699-1), p. 99
  3. (en) Andy Bloxham, « Tea bag to celebrate its century » Accès payant, Telegraph.co.uk, (consulté le )
  4. (en) Bernice Harrison, « Design moment: Tea bag, 1901 », sur The Irish Times (consulté le )
  5. a et b Dubrin, Beverly (2010). Tea Culture: History, Traditions, Celebrations, Recipes & More. Charlesbridge Publishing, p. 35. (ISBN 1607343630)
  6. (en) Laura M. Hernandez, Elvis Genbo Xu EG, Hans C. E. Larsson, Rui Tahara, Vimal B. Maisuria et Nathalie Tufenkji, « Plastic Teabags Release Billions of Microparticles and Nanoparticles into Tea », Environmental Science & Technology,‎ (DOI 10.1021/acs.est.9b02540, lire en ligne).
  7. (en) Noelie A. Lavergne, « Does Application of Tea Bags to Sore Nipples While Breastfeeding Provide Effective Relief? », Journal of Obstetric, Gynecologic, & Neonatal Nursing, vol. 26, no 1,‎ , p. 53–58 (ISSN 1552-6909, DOI 10.1111/j.1552-6909.1997.tb01507.x, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « Tea Bags for Eyes: Benefits, How to Use, Tea Types, Risks, and More », sur Healthline, (consulté le )
  9. (en) Joost A. Keuskamp, Bas J. J. Dingemans, Taru Lehtinen et Judith M. Sarneel, « Tea Bag Index: a novel approach to collect uniform decomposition data across ecosystems », Methods in Ecology and Evolution, vol. 4, no 11,‎ , p. 1070–1075 (DOI 10.1111/2041-210X.12097, lire en ligne, consulté le )