SMS Yorck

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SMS Yorck
illustration de SMS Yorck
Le SMS Yorck en 1908

Type Croiseur cuirassé
Classe Roon
Histoire
A servi dans  Kaiserliche Marine
Chantier naval Blohm + Voss
Commandé Printemps 1903
Lancement
Armé
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 633 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 128 m
Maître-bau 20,22 m
Tirant d'eau 7,80 m
Déplacement 9 533 tonnes
Port en lourd 10 226 tonnes
Propulsion 16 chaudières à vapeur Dürr (de)
3 machines à vapeur
Puissance 14 000 cv
Vitesse 21 nœuds maxi
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture: 80-100 mm sur 55 mm de teck
Pont: 40-60 mm
Casemate: 100 mm
Superstructure: 100 mm
Avant de la tour de commandement: 30-150 mm
Arrière de la tour: 20-80 mm
Armement 2 × 2 canons de 21 cm (en)
10 canons de 15 cm
14 canons de 8,8 cm
4 TLT de 450 mm
Carrière
Pavillon Reich allemand
Port d'attache Kiel
Localisation
Coordonnées 53° 40′ 02″ nord, 8° 05′ 02″ est
Géolocalisation sur la carte : Basse-Saxe
(Voir situation sur carte : Basse-Saxe)
SMS Yorck
SMS Yorck
Géolocalisation sur la carte : mer du Nord
(Voir situation sur carte : mer du Nord)
SMS Yorck
SMS Yorck

Le SMS Yorck est le second et dernier navire de la classe Roon, au sein de la Kaiserliche Marine. Le croiseur cuirassé (officiellement grand croiseur), construit par Blohm + Voss à Hambourg, fait partie des navires actifs de la flotte allemande de 1905 à 1913. Réactivé au début de la Première Guerre mondiale, le croiseur coule le dans l'estuaire de la Jade après avoir touché deux mines marines.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le chantier naval Blohm + Voss reçoit la construction d'un nouveau navire en remplacement du cuirassé à coque en fer Deutschland au printemps 1903, à Kiel. En un peu moins d'un an, le , le navire est prêt pour le lancement. Le navire est en tout point similaire à son sister-ship, le SMS Roon. Josephine Yorck von Wartenburg baptise le navire du nom d'Yorck, en hommage à Ludwig Yorck von Wartenburg, général prussien qui mit fin à l'occupation napoléonienne. Le Generaloberst Wilhelm von Hahnke lit le discours du baptême. L'achèvement du navire se termine au second semestre 1905. Après que le chantier fait les premiers essais, le Yorck est transféré à Kiel, où la Marine le prend et le met en service le .

Le Yorck est affecté le à l'unité de reconnaissance militaire, associé le avec le navire amiral le SMS Friedrich Carl. Il participe à des manœuvres, notamment celles d'automne. Du au , le croiseur est en réparation. Du 7 au , les navires de reconnaissance font un voyage dans l'Atlantique et des exercices tactiques. Il permet de mettre au point la transmission radio sans fil. Il fait un ravitaillement à Vigo. En juillet et , un second voyage dans l'Atlantique est effectué, au cours duquel le Yorck s'arrête à Funchal et à La Corogne.

En 1909, l'unité entreprend un nouveau voyage en février ainsi qu'en juillet et août, deux voyages dans l'Atlantique. Le Yorck est placé du 17 au en face de Vigo et du 18 au dans la baie de Ría de Arousa (es). Le , le croiseur devient le navire amiral, après le départ du SMS Scharnhorst pour l'escadre d'Extrême-Orient. Il occupe cette fonction jusqu'au qui est reprise par le Blücher. Deux jours avant, le second amiral Reinhard Koch (de) est monté au bord du Yorck. Le , il est remplacé par Gustav Bachmann (de).

En 1911, le croiseur ne participe aux premiers exercices de l'année, car il est en réparation. Le , une explosion de benzène a lieu dans une chaudière à l'arrière, un membre d'équipage meurt et d'autres sont blessés. Il revient en service actif pour un voyage au large de la Norvège avec une escale entre le 3 et à Uddevalla. En , le navire ne fait pas partie de l'unité. Cependant il revient comme le seul navire d'importance à côté de quatre croiseurs légers lors des exercices de la flotte en mars. Durant un exercice de mines marines, le , un accident tue deux hommes. Sur l'un des pinasses, la mèche a pris feu. Le SMS Goeben récupère les deux corps et les survivants, dont deux sont blessés.

S 178
Le torpilleur S 178 (de)

De à , Bachmann est à bord du Yorck, navire amiral en intérim du Moltke en réparation. Dans une manœuvre, dans la soirée du , un accident se produit lorsqu'un torpilleur traverse les lignes. Le S 178 (de) est percuté par le Yorck et sombre dans un court laps de temps avec 69 hommes. Seuls quinze membres de l'équipage sont sauvés par le Yorck, l'Oldenburg et le S 177. Le , le Yorck est désarmé à Kiel, puis remanié au chantier naval et affecté à la réserve.

Au début de la Première Guerre mondiale, le Yorck est remis en service le , de nouveau pour des missions de reconnaissance. Le , le croiseur prend un avant-poste à Øresund, deux jours plus tard fait une incursion au milieu de la mer Baltique. Le , avec son unité, il stationne en mer du Nord. Le croiseur prend part le à une entreprise offensive avec la Hochseeflotte. Le croiseur de bataille va vers Great Yarmouth, tandis que le Stralsund pose des mines. Le reste de la flotte reste à distance de la marine britannique.

Après l'opération, le Yorck arrive à Wilhelmshaven. Dans la nuit du , un épais brouillard domine l'estuaire de la Jade, forçant le navire à poser l'ancre. Comme on soupçonne l'eau à bord d'être contaminé par la paratyphoïde, le capitaine de vaisseau Waldemar Pieper veut utiliser une fenêtre dans de meilleures conditions pour avancer à vue. Le pilote refuse en raison de la faible visibilité et la grande menace des mines. Durant le transfert, le Yorck heurte à 4h10 une mine allemande. En essayant de renverser la vapeur, il bute sur une deuxième mine. Le croiseur chavire, la quille coule dans le sens est-ouest. 336 membres d'équipage meurent dans le naufrage. 381 survivants sont récupérés essentiellement par le Hagen. Une des raisons de la disparition rapide du Yorck est une cloison au centre qui a causé une gîte plus forte.

Le lieu du naufrage est signalé. En 1926, une partie de l'épave est récupérée pour dégager le chenal. En 1936 et 1937, l'épave est dynamitée. L'opération est recommencée en 1969. Pour la construction du nouveau pont au début des années 1980, on décide, plutôt que de retirer l'épave à cause du coût, de creuser autour pour l'enfoncer à la profondeur nécessaire ; l'opération se fait du au .

Commandement[modifier | modifier le code]

au Fregattenkapitän / Kapitän zur See Leo Jacobson (de)
à Kapitän zur See Arthur Tapken
à Kapitän zur See Herrklotsch
à Kapitän zur See Ludwig von Reuter
Septembre à Fregattenkapitän / Kapitän zur See Max Köthner
au Kapitän zur See Moritz von Egidy
au Kapitän zur See Waldemar Pieper

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
  • Erich Gröner / Dieter Jung / Martin Maass: Die deutschen Kriegsschiffe 1815–1945. Band 1: Panzerschiffe, Linienschiffe, Schlachtschiffe, Flugzeugträger, Kreuzer, Kanonenboote, Bernard & Graefe Verlag, Munich, 1982, (ISBN 3-7637-4800-8), p. 78.

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