SMS Gazelle (1898)

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SMS Gazelle
illustration de SMS Gazelle (1898)
Lithographie du Gazelle (1902).

Type Croiseur léger
Classe Gazelle
Histoire
A servi dans  Kaiserliche Marine
Commanditaire Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Constructeur Germaniawerft
Chantier naval Kiel, Empire allemand
Quille posée 1897
Lancement
Commission
Statut Démoli en 1920
Équipage
Équipage 14 officiers
243 officiers mariniers et matelots
Caractéristiques techniques
Longueur 105 m
Maître-bau 12,2 m
Tirant d'eau 4,84 m
Tonnage 2 963 tonnes
Propulsion 8 chaudières à tubes d'eau
2 machines à vapeur composé à quatre cylindres
2 hélices de ∅ 3,5 m
Puissance 6 000 ch (4 500 kW)
Vitesse 19,5 nœuds (36 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Pont = 20 à 50 mm
Hiloires = 50 mm
Château = 20 à 80 mm
Ceinture = 80 mm
Armement 10 × canons de 105 mm
2 × tubes lance-torpilles de 450 mm
Rayon d'action 3 570 milles marins (6 600 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Carrière
Pavillon Reich allemand
Port d'attache Wilhelmshaven
Coût 4 611 000 marks

Le SMS Gazelle est un croiseur léger, navire de tête de sa classe construit pour la Kaiserliche Marine.

Conçu en 1895, sa quille est posée en 1897 au chantier naval Germaniawerft de Kiel. Il est lancé le et mis en service dans la Hochseeflotte le .

Historique[modifier | modifier le code]

Après sa mise en service, le Gazelle rejoint l'outre-mer de 1902 à 1904[1], affectée à l'escadron américain. Accompagné du croiseur non protégé Falke, il se rend à La Guaira et à Carúpano au Venezuela afin de protéger les ressortissants allemands des affrontements de la population contre le président Cipriano Castro. En , il évacue des ressortissants allemands et français des deux villes à Saint Thomas[2]. À partir de , le Gazelle participe à la crise vénézuélienne de 1902–03. Les événements au Venezuela empirent, si bien que la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l'Empire allemand décident d'une action commune pour défendre leurs intérêts dans la région. Les navires allemands et anglais bloquent les ports vénézuéliens le et le Gazelle participe à cette opération. La canonnière vénézuélienne Restaurador est saisie lors du blocus[3]. Elle est remise en service sous pavillon allemand avec le nom de SMS Restaurador ; commandé par une partie de l'équipage du Gazelle, sous le commandement du Kapitänleutnant Titus Türk[4],[5]. La situation n'aboutit que quatorze mois plus tard à un règlement diplomatique qui met fin au blocus, le [6]. En , le croiseur effectue une croisière à La Nouvelle-Orléans[7], en compagnie du Vineta et deux autres navires de guerre[8]. Au cours de cette période, il est commandé par le Korvettenkapitän Reinhard Scheer, futur commandant de la Hochseeflotte[9].

Après son retour en Allemagne, il sert dans la Hochseeflotte jusqu'en 1914, date à laquelle il sert de navire de défense côtière[1]. Il sert en mer Baltique au cours des deux premières années qui ont suivi le déclenchement de la Première Guerre mondiale en . Le , alors qu'il patrouille dans la Baltique, il est attaqué par le sous-marin britannique HMS E9. Deux torpilles sont tirées mais ratent leur cible[10]. Dans la nuit du 25 au , il touche des mines russes au nord du cap Arkona et est remorqué jusqu'au port. Le , les dégâts sont tels que la marine allemande décide de ne pas le réparer ; il est donc retiré du service[1],[11]. Sa coque sert de ponton pour les mouilleurs de mines à Dantzig, puis à Cuxhaven. En 1918, il est remorqué jusqu'à Wilhelmshaven. Après la fin de la guerre, le Gazelle est officiellement radié du registre de la marine le et démantelé sur place[1].

Commandants[modifier | modifier le code]

23 novembre 1898 au 6 avril 1899 Korvettenkapitän Adolf Josephi
6 octobre au 14 novembre 1900 Korvettenkapitän Heinrich Bredow
15. Juni à octobre 1901 Korvettenkapitän Leo Neitzke
Octobre 1901 à octobre 1903 Korvettenkapitän/Fregattenkapitän Joachim von Oriola
Octobre 1903 au 3 août 1904 Korvettenkapitän/Fregattenkapitän Heinrich Sass (de)
4 août 1914 au 22 février 1915 Fregattenkapitän Ernst Mysing

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Gröner, p. 101
  2. Naval & Military intelligence, The Times (36831). London. 28 July 1902. p. 7.
  3. Marley, pp. 924–925
  4. Kapitänleutnant Titus Türk. Vaterstädtische Blätter (3). 18 January 1903.
  5. Türk
  6. Marley, p. 925
  7. Wars of the Americas: A Chronology of Armed Conflict in the Western Hemisphere
  8. Witte, pp. 230–231
  9. Herwig, p. 139
  10. Polmar & Noot, p. 38
  11. Halpern, pp. 186–187

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Erich Gröner, German Warships : 1815–1945, Annapolis, MD, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-790-9)
  • (en) Paul G. Halpern, A Naval History of World War I, Annapolis, MD, Naval Institute Press, (ISBN 0-7735-0778-7)
  • (en) Holger Herwig, "Luxury" Fleet : The Imperial German Navy 1888-1918, Amherst, New York, Humanity Books, , 316 p. (ISBN 978-1-57392-286-9)
  • (en) David Marley, Wars of the Americas : A Chronology of Armed Conflict in the Western Hemisphere, 1492 to the Present, Santa Barbara, CA, ABC-CLIO, , 1112 p. (ISBN 978-1-59884-100-8)
  • (en) Norman Polmar et Jurrien Noot, Submarines of the Russian and Soviet Navies, 1718–1990, Annapolis, Naval Institute Press, , 370 p. (ISBN 0-87021-570-1)
  • (de) Titus Türk, 75 Tage an Bord des Kreuzers "Restaurador" : Aus dem Tagebuch eines Seemannes, Lübeck, Borchers, (OCLC 254211445)
  • (en) Emil Witte, Revelations of a German Attaché : Ten Years of German-American Diplomacy, New York, NY, George H. Doran Company,