Série d'empoisonnements dans les écoles en Iran

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Entre fin novembre 2022 et les premiers mois de 2023, une série d'empoisonnements dans les écoles en Iran a eu lieu dans plusieurs établissements scolaires en Iran, principalement des écoles pour filles. Ces empoisonnements touchent des écoles dans les villes de Qom, de Pardis, de Boroujerd et de Kavar[1]. Ces empoisonnements se déroulent en parallèle d'importantes manifestations consécutives à la mort de Mahsa Amini[1]. L'ensemble des empoisonnements concernent plus de 5 000 élèves répartis dans 25 des 31 provinces d'Iran[2]. Le gaz incriminé serait le diazote[3]. Les symptômes des victimes sont des étourdissements, des nausées, des migraines et des malaises, après avoir senti des odeurs fortes de mandarines ou d'eau de javel[4].

Il a été suggéré[5] que la majorité des jeunes filles touchées pourraient en réalité souffrir d'un "syndrome psychogène collectif" (aussi appelé psychose collective), à l'image de faits similaires précédemment signalés et identifiés par la suite comme relevant de cette pathologie, notamment en Afghanistan entre 2009 et 2016 et en Cisjordanie en 1983[6].

Chronologie[modifier | modifier le code]

Les premiers cas remontent au 30 novembre 2022 dans la ville de Qom, où 18 élèves d'une école pour fille sont touchées[4]

Le 28 février 2023, près de 35 élèves sont hospitalisées à la suite d'un empoisonnement dans la ville de Pardis[1].

Le 1er mars, une centaine d'écolières sont intoxiquées dans la ville d’Ardabil[3]

Le 3 mars, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme demande l'ouverture d'une enquête, après que la ministre des affaires étrangères allemandes ait fait de même[7],[4],[8]. Autour du 4 mars, une augmentation importante des attaques a lieu avec près de 200 écoles touchées[9].

Le 7 mars, le ministère de l'intérieur d'Iran annonce les premières arrestations dans cette affaire, sans plus de détails donnés[2]. Dans les jours qui suivent, près d'une centaine d'arrestations ont lieu par les autorités qui affirment que les suspects avaient pour objectif d'instaurer un climat de peur[10].

Le 8 avril, une nouvelle série d'intoxications est relevée dans plusieurs régions d'Iran[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « En Iran, des dizaines de collégiennes empoisonnées dans la province de Téhéran » Accès libre, sur Le Monde,
  2. a et b « Ecolières intoxiquées en Iran : premières arrestations » Accès libre, sur Le Monde,
  3. a et b « Une centaine de nouveaux cas d’intoxication d’écolières en Iran » Accès libre, sur La Presse,
  4. a b et c « Iran : trois questions sur la vague d'empoisonnements de jeunes filles dans des écoles du pays » Accès libre, sur France TV Info,
  5. (en-GB) « Are Iranian schoolgirls being poisoned by toxic gas? », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) « Iran mysterious serial poisonings may have psychogenic origin: Experts », sur Pars Today, (consulté le )
  7. Mathilde Golla, « Iran : l'ONU demande une enquête sur les empoisonnements d'écolières » Accès libre, sur Les Echos,
  8. « Empoisonnement d'écolières en Iran: l’ONU réclame une «enquête transparente» » Accès libre, sur RFI,
  9. Ghazal Golshiri, « En Iran, les empoisonnements suspects s’accélèrent et se propagent » Accès payant, sur Le Monde,
  10. « Iran : une centaine d’arrestations dans l’affaire des écolières intoxiquées » Accès libre, sur Le Monde,
  11. « Iran : des dizaines de cas d’intoxications d’écolières encore recensés » Accès libre, sur Le Monde,