Séranon
Séranon | |||||
Vue du village depuis la route Napoléon. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Grasse | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Grasse | ||||
Maire Mandat |
Claude Bompar 2020-2026 |
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Code postal | 06750 | ||||
Code commune | 06134 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Séranonnais | ||||
Population municipale |
545 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 23 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 46′ 30″ nord, 6° 42′ 08″ est | ||||
Altitude | Min. 1 018 m Max. 1 712 m |
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Superficie | 23,28 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Grasse-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Séranon est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Séranonnais.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Commune membre du Parc naturel régional des Préalpes d'Azur, desservie par la route Napoléon (RN 85), au centre d’une région touristique, 57 km de Cannes, 40 km de Grasse (la cité des Parfums).
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
Sommets environnants :
- la crête de l’Adrech de Besson (1 523 m),
- La Berque (1 563 m),
- la crête de Bauroux (1 644 m),
- et les contreforts de la Montagne de Lachens (1 714 m).
Sismicité[modifier | modifier le code]
La commune se situe en zone de sismicité moyenne[1],[2].
Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[3] :
- rivière l'Artuby,
- ruisseau le rieu tort,
- ravin de la péguière,
- vallon des roumariniers,
- torrent des bonnes fonts.
Séranon dispose de deux station d'épuration :
- Séranon-village d'une capacité de 300 Équivalent-habitants[4],
- Séranon-villaute d'une capacité de 300 Équivalent-habitants[5].
Climat[modifier | modifier le code]
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[6].
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
Commune membre de la Communauté d'agglomération du Pays de Grasse.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Séranon est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[11].
Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]
Voies routières[modifier | modifier le code]
Commune desservie par la route national 85 entre Saint-Vallier-de-Thiey 26 km et La Martre 11 km.
Transports en commun[modifier | modifier le code]
Village desservi par la ligne 40 du réseau Sillages[12].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de Séranon (castellis Saranonis, cité en 1060) est issu d’une base oronymique (toponyme se rapportant à la montagne) *sar-[13].
Notre-Dame-de-Gratemoine (citée comme Sancta Maria de Grade Camunne, en 1060) tire son déterminant d’un oronyme désignant une courbure, qui a ensuite été modifié par un « scribe facétieux témoignant d’un manque de respect évident envers le clergé régulier »[14].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le , Gabriel de Salvagiis était seigneur de Séranon. Ce seigneur était certainement le chambellan de Jeanne Ire de Naples, comtesse de Provence et reine de Naples, en 1348[15].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’abbé Daniel Goens de nationalité belge, est envoyé à Séranon comme prêtre de montagne en 1939. Il transforme le presbytère de l'église Notre-Dame en maison d’altitude pour enfants. Il y accueille des enfants et adolescents considérés comme difficiles, et y cache aussi de jeunes juifs envoyés par le réseau Marcel[16]. Il est arrêté le . De jeunes enfants juifs sont déportés en Estonie, en Lituanie et à Auschwitz. Sept de ces enfants et adolescents âgés de 5 à 22 ans, sont morts en déportation. En 1998, une plaque du souvenir a été érigée devant le presbytère[17].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Conseil Municipal 2020-2026[modifier | modifier le code]
Maire : Claude Bompar
1er Adjoint : Michel Charabot
2ème Adjointe : Nadia Tensic
3ème Adjoint : Gilles De Oliveira
4ème Adjoint : Alain Buselli
Conseillers Municipaux : Elisabeth Goncalves Leite, Sandrine Elias, Florence Dalmasso, Sarah Spataro-Ghiglione, Michel Saladin, Michel Girone, Daniel Madre, Claude Bernard, Gyll Phankuchen, Damien Matteoli.
Budget et fiscalité 2019[modifier | modifier le code]
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[20] :
- total des produits de fonctionnement : 712 000 €, soit 1 391 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 605 000 €, soit 1 181 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 194 000 €, soit 379 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 249 000 €, soit 486 € par habitant ;
- endettement : 509 000 €, soit 995 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 8,54 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 7,48 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 20,36 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 440 €[21].
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2018, la commune comptait 545 habitants[Note 2], en augmentation de 11,45 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : −0,1 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Établissements d'enseignements[26] :
- École maternelle et élémentaire[27].
- Collèges à Saint-Vallier-de-Thiey, Castellane et Fayence.
- Lycées à Grasse.
Santé[modifier | modifier le code]
Professionnels et établissements de santé[28] :
- Médecins à Valderoure, Comps Sur Artuby et Saint-Vallier-de-Thiey.
- Pharmacies à Saint-Vallier-de-Thiey, Saint-Cézaire-sur-Siagne et Castellane.
- Hôpitaux à Fayence, Castellane, Cabris et Grasse.
Cultes[modifier | modifier le code]
- Culte catholique, Paroisse Sainte-Marie-des-Sources[29], Diocèse de Nice.
Économie[modifier | modifier le code]
Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]
Agriculture-élevage[modifier | modifier le code]
- Le Haras de Séranon[30]
- Ferme Rebuffel
Tourisme[modifier | modifier le code]
Commerces et services[modifier | modifier le code]
- Commerces et services de proximité[34].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- La chapelle Notre-Dame-de-Gratemoine[35] est située le long de la route Napoléon. C'est le vestige d'un prieuré qui relevait de l'abbaye de Lérins. Le prieuré était cité en 1060[36]. De la construction romane du XIe siècle, il ne subsiste que la dernière travée de la nef. Elle devait avoir à l'origine trois travées. Les deux premières travées ont peut-être été détruites à la suite des guerres de Religion : il en subsiste un pan de mur en avant de la façade du XVIIe siècle. Le cartulaire de l'abbaye de Lérins indique que le prieuré et ses dépendances lui appartenaient au XIIe siècle. L'abbaye les vendit en 1646 à Arnaud de Romans, seigneur de Séranon. Au XVIIIe siècle, elle fut utilisée provisoirement comme église paroissiale car celle de Séranon était ruinée. L’abside est ornée de sept arcades aveugles. L’ensemble a été restaurée à la fin du XXe siècle[37].
- Le Vieux Séranon est un village fortifié des XIIe et XIIIe siècles, avec le château et l'église Saint-Étienne de style gothique et datant du XVe siècle, dont il reste des ruines[38]. Le village a été abandonné au XVIIIe siècle.
- La bastide de Broundet[39] est un château campagnard dans lequel dormit pendant trois heures Napoléon Ier, le , remontant vers Paris après son débarquement à Golfe-Juan. Le château appartenait alors à Jean-Paul II de Lombard, marquis de Gourdon, maire de Grasse.
- Chapelle Sainte-Brigitte[40], sur le chemin de Vieux-Séranon. Elle date du XVIe siècle.
- Monuments commémoratifs :
Héraldique[modifier | modifier le code]
![]() |
Blason | D’azur à la comète de seize raies d'or[43]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Nadège Garcia, équipe de France de VTT, avec sa démarche fédératrice « Toutes à vélo », pour dynamiser le cyclotourisme féminin.
- Daniel Goens (Abbé), prêtre de montagne, belge[44], ayant caché des enfants juifs à Séranon pendant la Seconde Guerre mondiale.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Le risque sismique dans les Alpes-Maritimes
- Zonage administratif (ancien nouveau)
- L'eau dans la commune
- Description de la station Séranon-village
- Description de la station Séranon-villaute
- Table climatique
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- PLU
- Village desservi par le réseau Sillages
- Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 32.
- Fénié & Fénié, op. cit., p. 65
- AD du 13, série B3f11v
- Presbytère Notre-Dame durant la Seconde Guerre mondiale
- « Daniel Goens, prêtre de montagne (1939/1944), Médiavenir, hors-série no 1, 2003-2004, p. 9.
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- Élections municipales 2014 à Séranon
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Établissements d'enseignements
- École maternelle et élémentaire
- Professionnels et établissements de santé
- Paroisse Sainte-Marie-des-Sources
- Pension de chevaux
- Le haras de Séranon
- hôtels & hébergement
- Restaurants
- Commerces et services de proximité
- Chapelle Notre-Dame-de-Gratemoine
- La chapelle Notre-Dame de Gratemoine, donnée par le sieur Pons Arbert au prêtre Isnard d’Auriol, fut citée pour la première fois en 1060, dans une charte de l’abbaye de Lérins
- Robert Bailly, Chapelles de Provence : Bouches-du-Rhône, Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Var, Vaucluse : Origines, Architecture, Croyances, Le-Coteau, Horvath, 1988, (ISBN 2-7171-0565-4), p. 61
- Les ruines de Séranon
- Bastide Napoléon
- Chapelle Sainte-Brigitte
- Monument aux morts Conflits commémorés 1914-1918 et 1939-1945
- Monument aux Morts
- Les Monts d'azur : Séranon, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
- Portrait de Daniel Goens : prêtre de montagne (1939/1944), page 9
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Au fil des temps, Séranon raconté par les siens. L'écrivain Edgar Thouy a été à l'origine de ce projet.
- Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton à Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN 2-84234-071-X)Canton de Saint-Auban. 818 à 820 : Séranon
- Philippe de Beauchamp, Photographies Loïc-Jahan, L'art religieux dans les Alpes-Maritimes, architecture religieuse, peintures murales et retables, Aix-en-Provence, Édisud, , 143 p. (ISBN 2-85744-485-0)Vallée de l'Estéron-Préalpes de Grasse : Séranon, La chapelle Notre-dame-de-Gratemoine, pp. 29 à 34
- Chapelle Notre-Dame de Gratemoine, sur le site structurae
- Séranon, chapelle Notre-Dame de Gratemoine, par le Laboratoire d'archéologie médiévale méditerranéenne (LAMM)
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Séranon, p. 1134
- Commune de Séranon, Rapport de prospection. Campagne 2003. par Claude Vallet
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Cavités souterraines naturelles : Embut de Rouaine
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes des Alpes-Maritimes
- Liste des anciennes communes des Alpes-Maritimes
- Pas de la Faye
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- Séranon sur le site de l'Insee
- CG06 : Séranon
- Communauté de communes des Monts d'Azur : Séranon
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes