Sélinonte

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Sélinonte
Image illustrative de l’article Sélinonte
Le temple E consacré à Héra
Localisation
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Sicile
Province Trapani
Coordonnées 37° 35′ 01″ nord, 12° 49′ 29″ est
Superficie 270 ha
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Sélinonte
Sélinonte
Histoire
Époque Ve – IIIe siècle av. J.-C.

Sélinonte ou Sélinous (grec Σελινοῦς, latin Selinus, italien Selinunte) est une ancienne cité grecque située sur la côte sud de la Sicile.

Aujourd'hui site archéologique, elle est désormais sur le territoire de la commune de Castelvetrano[1], province de Trapani, à l'ouest de l'embouchure du Belice. Sélinonte est traversée, à l'ouest par le fleuve Modione, l'antique Selinos, et à l'est par le Gorgo de Cottone[1].

Fondée au VIIe siècle av. J.-C. par des colons mégariens, la cité compte 30 000 habitants[n 1],[2] à son apogée et jouit d'une influence commerciale et culturelle sur tout l'Ouest sicilien.

Temple G
Photographie de Giuseppe Incorpora, ca. 1880

Étymologie

Didrachme de Sélinonte (ANS 685)

La cité doit son nom, assez courant dans le monde grec, au cours d'eau Sélinus[3],[4] (l'actuel Modione[5]), qui lui tire son nom de la plante selinon, sorte d'ache sauvage, plante médicinale qui poussait abondamment dans les environs et dont on couronnait les vainqueurs dans les jeux isthmiques et néméens[6]. L'ache était également le symbole de la ville, frappé sur les monnaies d'époque[7],[8].

Plan de la cité antique de Sélinonte.

Histoire

Fondation

La date de la fondation de Sélinonte fait l'objet de débat[9], les sources littéraires antiques donnant -628/-627 selon Thucydide[10], ou -651 selon Diodore de Sicile[11]. Des spécialistes, comme Lorena Jannelli, favorisent la date donnée par Diodore[12], d'autres, comme Roland Martin, préfèrent celle fournie par Thucydide[13]. Les découvertes archéologiques ne permettent pas de trancher entre ces deux dates mais la fondation de la cité doit se situer entre les deux, à moins qu'il n'y ait eu deux temps dans la colonisation et que la seconde date corresponde à la reconnaissance officielle de Sélinonte par sa mère patrie[14].

La cité fut fondée principalement par des colons Mégariens de Mégara Hyblæa[15], ce qui rejoint les récits antiques selon lesquels elle fut fondée sous l'impulsion de Pammilos (ou Pamillos)[10], un Dorien de Mégara Hyblæa[16],[1]. Les recherches permettent aujourd'hui d'affirmer que des Corinthiens et des Mégariens de la cité mère de Mégare (Megara Nisea) participèrent également à sa fondation[15].

La colonie existe pendant quatre siècles : elle est connue pour son sol fertile permettant une ample production de blé. Les grands temples encore visibles aujourd'hui datent de cette époque.

Situation géographique

Implantée à l'ouest de la côte méridionale de la Sicile, dans le golfe compris entre le Capo San Marco et le Capo Granitola[6], Sélinonte se situe le long des routes maritimes que les Phéniciens fréquentent depuis longtemps. Elle est aussi installée dans la zone la plus proche des Phéniciens alors présents en Sicile. Ces deux atouts rendent possibles des contacts et des échanges commerciaux fructueux. Pour ces raisons, mais aussi parce que Mégara Hyblaea, la cité mère, ne peut s'étendre ni au nord (où sont implantés les Chalcidiens de Catane, Léontinoi et Naxos), ni au sud (où sont présents les Corinthiens de Syracuse), ce site est choisi pour fonder la colonie[17].

La colonie propère au cours du VIe siècle et élèvent de majestueux temples sur ses deux acropoles. A la moitié du siècle, comme dans d'autres colonies siciliennes, le gouvernement oligarchique est remplacé par un tyran : Théron, fils Milziade, qui prend le pouvoir en armant 300 esclaves de la cité. Lui succède Pithagore puis Euryléon, assassiné près de l’autel de Zeus Agoraios. Le siècle suivant est également très prospère et la cité attire une population cosmopolite : grecque, sicule, italo-étrusque, sémitique[6]...

Sphère d'influence, culture et apogée

La sphère d'influence de Sélinonte s'étend en amont de la vallée du Belice[18] (anciennement l'Hypsas), notamment à Entella. Sélinonte propage ses cultes et son alphabet jusque dans cette vallée[19]. Si l'histoire est parsemée de relations conflictuelles entre Sélinonte et sa rivale élyme Ségeste, les deux villes entretiennent des relations commerciales privilégiées[20] ; Sélinonte offre un apport culturel grec à cette dernière[19],[18] qui devient profondément hellénisée[20]. À titre d'exemple, on trouve à Ségeste de l'architecture grecque comme en atteste son temple dorique, de la vaisselle attique, ainsi que des monnaies d'inspiration grecques[20]. Plus encore, l'alphabet de Ségeste est directement influencé par celui de Sélinonte[21]. Les querelles entre les deux villes sont souvent le fait de disputes familiales nées de mariages mixtes qui tournent mal[20] ; les mariages mixtes sont explicitement autorisés dans un traité d'épigamie[12],[22].

Outre ses contacts avec les Élymes, Sélinonte, en raison de sa position frontalière occidentale du monde grec, entretient des relations avec le monde phénicien, notamment la cité de Motyé. Ces liens tissés avec différentes cultures permettent à Sélinonte de développer un éclectisme stylistique unique en Sicile[23].

La cité compte 80 000 habitants à son apogée[24].

Sélinonte fonde sa propre colonie en -570, Héracléa Minoa[25],[26],[27]. Cette dernière sert d'avant-poste, avant de passer sous contrôle carthaginois en -405.

Relations avec Carthage et destruction

En conflit territorial avec les Élymes, Sélinonte affronte Egeste dès -580. La cité participe aux tentatives de colonisation grecque de l'ouest punique avec Pentathlos vers -580 et Dorieus vers -510 mais tient une position ambivalente vis-à-vis de Carthage. Après Rhêgion et Himère, à la suite de la destruction de Megara Hyblaea par Gélon, et probablement en réaction aux volontés hégémoniques de Syracuse et des prétentions territoriales d'Agrigente, Sélinonte s'allie à Carthage en -483 puis lors de la Première guerre gréco-punique[28] qui les oppose aux Grecs. À la suite de la défaite de Carthage, elle accueille le fils du général vaincu Hamilcar[6], mais change sa politique et s'allie aux cités grecques avec pour objectif de faire de l'ombre à sa rivale Ségeste.

À la suite des conflits récurrents, Ségeste fait alors appel à Athènes et Carthage pour assurer sa défense. En -415 les Athéniens lancent l'expédition de Sicile qui se termine en -413[29]. En -409 c'est au tour des Carthaginois de débarquer ; la ville est détruite après un siège de neuf jours par les troupes d'Hannibal de Giscon, comme le rapporte Diodore de Sicile ; elle subit alors la perte de 16 000 hommes et de 5 000 prisonniers[1],[6] auxquels il faut rajouter 2 600 réfugiés qui émigrent vers Agrigente[30]. Le monnayage disparaît[6]. Elle est reconstruite en -408 par des Grecs et des Carthaginois, notamment par le Syracusain Hermocratès[28]. Ce dernier restaure à ses frais, et de façon hâtive, une partie des fortifications de l'acropole et fait construire les deux bastions de la porte nord qui viennent remplacer des tours[31]. En outre, la majorité de la population déserte l'acropole pour se concentrer dans les quartiers extérieurs[30]. La ville reste cependant sous le contrôle de Carthage et doit lui payer un tribut[32]. Les survivants grecs ne peuvent revenir qu'en -405, à la suite d'un traité de paix signé par Denys de Syracuse[32], profitant des troubles occasionnés par la conquête punique, ce dernier a pris le pouvoir à Syracuse[33].

Sélinonte connait un nouvel essor et renaît sous des traits carthaginois vers -320[34], et sert de point d'appui aux troupes puniques dans leur conquête de la Sicile[35].

En -241, les habitants la rasent entièrement pour éviter qu'elle ne tombe dans les mains de l'armée romaine, qui vient de remporter la Première guerre punique[1]. Les habitants partent vers Lilybée[6].

Le site est partiellement occupé durant l'époque romaine et au début du Moyen Âge, mais il ne retrouve plus son faste d'antan[36].

Description du site archéologique

Le site compte 10 temples ou sanctuaires et peut être divisé en grandes zones :

  • L'acropole (5 temples et un mégaron) ;
  • La colline orientale (3 temples, une nécropole et un musée) ;
  • La colline de Manuzza au nord (la cité antique et une nécropole) ;
  • La colline de Gaggera à l'ouest (sanctuaire Demeter Malophoros[5], sanctuaire de Zeus Meilichios[5], le temple M[37], une nécropole et un musée).

Lors des premières fouilles archéologiques, des lettres ont été attribuées aux temples pour les identifier, en l'absence de certitude sur les dieux auxquels ils étaient dédiés[3]. Des fragments d'un dixième temple, le temple Y, ont été retrouvés sans que sa situation soit localisée. Une métope, représentant le mythe de l'enlèvement d'Europe, lui est attribué[38].

Les fouilles archéologiques sont réalisées par des équipes de différents pays notamment d'Italie, de France, des États-Unis, ainsi que l'Institut archéologique allemand.

L'acropole et ses temples

L'acropole, sur la colline occidentale, est structurée par des terrassements et fortifications du IVe siècle av. J.-C. surplombés par de nombreux temples (A, B, C, D, O, Y).

Temple A

Le temple A fut construit entre -490 et -480[1]. De petite taille[1], soit 16,23 m sur 40,24 m, un socle à degrés, une crépis surmontée d'un stylobate, lui sert de base. Six rangées de quinze colonnes[39], sont disposées selon un rapport canonique. L'édifice était surmonté d'un sima sculpté dans le marbre grec. Deux escaliers en colimaçon (hélicoïdal)[8], les plus anciens de l'histoire de l'architecture[40], ont été retrouvés sur le mur d'entrée du naos. Le pavement comportait des symboles comme la caducée (attribut du dieu Hermès) ou le signe de Tanit (de la déesse punique Tanit) servant à accroître le pouvoir des divinités[41].

Il est adjacent au temple O[1].

Temple O

Il est semblable au temple A et fut construit à la même époque[1].

Temple B

Temple prostyle tétrastyle avec pronaos et naos construit au IVe siècle[6] ou vers -250, il est sans doute le seul temple de l'époque hellénistique[42]. Il est probablement dédié à Asclépios[1] et improprement[43] nommé temple d'Empédocle, du nom du philosophe et ingénieur d'Agrigente ayant supervisé des opérations de drainage hydraulique[39], sauvant ainsi la région d'une épidémie de malaria[44]. Mesurant 8,4 sur 4,6 mètres, le temple B est environné de maisons carthaginoises construites sur des habitations grecques plus anciennes.

Temple C

Temple C

Le temple C, bâti aux environs de -580/-550 peut-être sur un petit temple préarchaïque[6], est le plus grand et le plus ancien de l'acropole. Il était dédié soit à Apollon, soit à Héraclès. Il présentait 6 colonnes en largeur et 17 en longueur, non galbées, beaucoup plus rapprochées entre elles sur les grands côtés que sur les petits[6] ; une partie a été restaurée en 1925-1926 (anastylose de 14 colonnes latérales et d'une partie de l'architrave)[42].

Métopes et triglyphes du temple C.

Les métopes du temple C sont exposées au musée archéologique Antonio Salinas de Palerme[45]. On y trouve entre autres :

Les dix métopes originelles du temple C[48] ont été sculptées, comme l'ensemble du temple, dans du tuf calcaire, mais différent de ce dernier[48], à l'exception des corps féminins qui étaient réalisés en marbre de Paros[48] ou d'Éphèse[49]. Elles étaient peintes et ornées de bronze doré[46],[50].

Temple D

Ce temple présente quatre petites colonnes galbées en façade du pronaos. Il a peut-être été dédié à Zeus Agoraios[6].

La colline orientale

La colline située à l'est de l'acropole, autrefois densément peuplé, rassemble les vestiges de trois temples adjacents des VIe et Ve siècles av. J.-C.. Ces temples E, F, G, s'imposent du sud au nord. D'ordre dorique, ils sont d'époque et de style très différents.

Une nécropole y a été découverte. Les tombes, datant du Ve siècle, sont signalées par des fragments de colonnes doriques[51].

Temple E

Temple E.
Métope du temple E, Zeus et Héra.

Le temple E, un héraion, construit vers -460/-450, est consacré à Héra[52],[53]. C'est un temple périptère, comportant six colonnes sur sa largeur et quinze sur sa longueur, allongé par la présence d'un opisthodome[48]. Par ses dimensions, il est le deuxième plus grand temple du site après le temple G. Construit sur deux bâtiments antérieurs, il a été remonté grâce à la technique de l'anastylose.

Ce temple est connu pour ses 12[48] métopes aux visages d'un style marquant la transition entre les périodes archaïque et classique : les joues se creusent, le visage s'allonge.[réf. souhaitée]. Quelques-unes de ces métopes sont visibles au musée archéologique Antonio Salinas de Palerme[45],[54], parmi lesquelles figurent :

Temple F

Le temple F, anciennement nommé « temple aux petites métopes »[6], était probablement dédié à Athéna[58], à moins qu'il ne célébrait Léto et ses enfants, Artémis et Apollon[6]. Il a été construit vers -550/-500[27]. De moindres dimensions, c'est le plus petit et le plus ancien[58] des trois temples de la colline orientale ; entièrement en ruine[58], ses colonnes cannelées gisent au sol. Sur les dix métopes en terre cuite présentes à l'origine[48], seul deux métopes à sujets mythologiques (gigantomachie) subsistent[54].

On avait à tort attribué à ce temple quatre métopes retrouvées dans les fortifications. Plus anciennes sculptures du site, datées de -560/-550, elles représentent des scènes de voyage : Apollon revenant de chez les Hyperboréens, et accueilli par sa mère et sa sœur ; l'Enlèvement d'Europe ; Héraclès domptant le taureau de Crète ; un Sphinx[6].

Temple G

Le temple G est daté entre -540/-480[58] : non restauré, il présente un aspect chaotique. Les Carthaginois le détruisirent avant qu'il ne soit achevé[59]. Couvrant une surface de 6 120 m2[58], c'est le plus grand temple du site et l'un des plus grands temples grecs de l'Antiquité[60]. Une inscription y a été retrouvée, énumérant les dieux protecteurs, Zeus, Phobos, Héraclès, etc., ayant aidé à la prospérité de la cité[61]. Il était peut-être dédié Apollon ou plus vraisemblablement à Zeus Olympien[59], puisque l'inscription retrouvée affirme la suprématie de ce dernier[62]. Il devait en outre servir de salle du trésor de la cité[62]. Ses colonnes ne sont pas cannelées, et les chapiteaux très larges sont nettement archaïques.

Des éléments de pignons, pesant 70 tonnes et jadis ajustés au millimètre alors que juchés à 20 mètres de hauteur, interpellent quant aux procédés de construction de ces temples.

Les temples de Sélinonte se distinguent par un plan allongé, avec un naos très reculé et fermé (adyton), un fronton accentué par une double rangée de colonnes, un perron situé en avant et une tendance à l'extension des volumes annonçant les temples hypèthres à venir.

La colline de Manuzza

La colline de Manuzza contient les ruines de la cité antique, ainsi qu'une vaste enceinte fortifié et une porte monumentale[63],[64].

La cité antique

La ville grecque antique a été tracée selon un plan à peu près régulier, avec deux ensembles de rues parallèles[65]. Les rues sont normalisées à 9 m, 6,5 m et 3,5 m, munies de rigoles ; chaque îlot de bâti avait environ 30,5 mètres de côté.

Quartier de la ville antique

Tous les bâtiments se sont effondrés au cours des siècles à la suite de tremblements de terre. L'un d'eux a encore sévi en 1956, et pour cette raison, l'opportunité de la reconstruction des temples est controversée.

Dessins

La colline de Gaggera

La colline de Gaggera comprend un complexe dédié au culture mortuaire et aux divinités chtoniennes, Déméter Malophoros en est la divinité centrale.

Le sanctuaire de Déméter Malophoros

Statuettes votives, jeunes filles (korai) tenant une colombe, Musée archéologique régional « Antonio Salinas », Palerme.
Autel de style punique du temple de Déméter Malaphoros.

À l'ouest de l'acropole se trouve un sanctuaire de Déméter Malophoros des VIIe siècle/Ve siècle av. J.-C., soit « la porteuse de grenade[66] », le fruit étant associé au culte de la déesse[37] ; selon la légende, le jus de grenade, symbole de fertilité, aurait été bu par Déméter. Ainsi, les fonctions de la déesse se rapportent à la fertilité, au renouveau saisonnal, mais aussi nettement aux fonctions infernales et chtoniennes[67].

Le sanctuaire, un des premiers exemples d'axialité dans l'architecture grecque, est délimité par son enceinte sacrée[37]. Un autel primitif siège en son sein. Ce dernier témoigne d'un lieu de culte établit par la première vague de colons[15] dès le VIIe siècle. C'est au Ve siècle que le sanctuaire prend de l'ampleur et est doté d'une entrée monumentale, le propylée. Son importance dans la vie religieuse de l'époque peut-être estimée à la quantité de céramiques trouvée sur place[68].

À l'époque archaïque, Sélinonte est, avec Géla et Agrigente, un des trois centres siciliens de production de terres cuites à vocation funéraire ou votive[69]. Plus de 12 000 terres cuites funéraires furent découvertes dans le sanctuaire de la Malophoros[70]. Des protomés issus de la production locale y ont été retrouvés et témoignent de la volonté des artisans sélinontins d'affirmer leur autonomie[23]. Des statuettes aux parures, produites aux alentours de -500, sont également présentes sur le site[71] ; elles étaient probablement dédiées à la divinité[72].

Au IIIe siècle, le culte de Malophoros entre en concurrence avec celui de la déesse phénicienne Tanit ; les Carthaginois, alors maître de la ville, syncrétisent les deux cultes[73].

Le sanctuaire de Zeus Meilichios

Au nord se trouve le sanctuaire de Zeus Meilichios (doux comme le miel, litt. « Zeus de miel»), divinité de l'au-delà[74].

Des stèles votives dédiées à Zeus Meilichios y étaient déposées[75]. Nombre d'entre elles seraient liées à un rite de purification décrit dans une loi sacrée sélinontine[76]. Le culte de Zeus Meilichios aurait été importé à Sélinonte par des Mégariens issus de regroupements familiaux[77].

Des hermès représentant un couple divin, sans doute Zeus Meilichios et Déméter Malophoros[78] s'y trouve également.

Le sanctuaire d'Hécate

Temple dédié à Hécate jouxtant le sanctuaire de Déméter Malophoros.

Un sanctuaire dédié à la déesse lunaire Hécate se trouve à l'est du sanctuaire de la Malophoros[79],[80].

Le sanctuaire de Perséphone Pasikrateia

Un sanctuaire dédié à Perséphone Pasikrateia (la Toute-Puissante) est également situé sur la colline Gaggera. Il s'agit ici aussi d'une déesse associée au culte des morts[80].

La nécropole de Manicalunga

Tout à l'ouest, une nécropole se trouve non loin du sanctuaire de Déméter Malophoros. Des aryballes de style protocorinthien y ont été découverts et permettraient de faire remonter la fondation de la ville à -650, sans qu'il y ait consensus parmi les spécialistes sur cette date[9].

Carrières de Cusa

Non loin de Sélinonte, sur la commune de Campobello di Mazara, s'étendent les carrières antiques de Cusa, couvrant un parc archéologique de 1 800 mètres de long[81], d'où provient l'essentiel du tuf calcaire utilisé pour la construction des temples[50] et de la ville[81]. Après en avoir extrait plus de 150 000 m3[82], les carrières furent brusquement abandonnées lors de la conquête punique en -409[81]. Destinés au temple G[81], 62 tambours de colonnes inachevés, encore sur leur socle rocheux ou abandonnés durant leur transport[83], restent sur les lieux ; ils nous renseignent sur les méthodes d'extraction, de transport et de construction de l'époque[83]. Pour extraire la roche, les Sélinontins creusaient des rainures sur un tracé circulaire, de 55 centimètres à la base et de 85cm au sommet, permettant le travail de l'ouvrier[84]. Une dernière rainure était ménagée sous le bloc, dans laquelle étaient insérés des coins métalliques (cunei), enfoncés à la masse, qui achevaient de le détacher de la roche. Une fois extraits, les tambours étaient taillés au marteau et au burin, puis probablement cerclés de roues en bois et tirés par des chars à bœufs[82]. Enfin, une fois la colonne établie, la grossièreté du calcaire était masquée par du stuc[81].

Autres vestiges

Statère de Sélinonte (argent 9,8 g). Feuille d'ache avec à la base une figure stylisée animalière. Au revers un carré creux divisé en huit compartiments triangulaires.

Les monnaies retrouvées à Sélinonte sont parmi les plus anciennes de Sicile. Sélinonte est, en effet, la première cité de l'île, avec Himère, à émettre de la monnaie, dans le deuxième quart du VIe siècle av. J.-C.[85].

L'alphabet, de style corinthien, découvert sur différents support daterait de la seconde moitié du VIIe siècle av. J.-C.[62].

L'essentiel du mobilier découvert se trouve au Musée archéologique régional de Palerme :

  • des métopes sculptées[86] des temple G (-465/-450) et C ;
  • une statue de bronze, l'éphèbe de Sélinonte, dont la réalisation se situe entre -480 et -460[86] ;
  • des vases de terre cuite provenant du sanctuaire de Déméter Malophoros et de la nécropole.

Postérité

Sélinonte est décrite dans l'Énéide de Virgile, poète du Ier siècle av. J.-C., comme « la ville des palmes[87] ».

En 1890, dans La Vie errante, Guy de Maupassant décrit Sélinonte comme un « amas informe de pierres qui ne peut intéresser que les archéologues ou les âmes poétiques[88] ».

Accessibilité

Le site de Sélinonte est desservi par :

Sources et références

Notes

  1. Sans compter les esclaves.

Références

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  2. History of Urban Form Before the Industrial Revolution, Af A. E. J Morris
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  11. Diodore de Sicile, « Bibliothèque historique », Livre XIII, 59.
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  25. Roland Martin, « Histoire de Sélinonte d'après les fouilles récentes. », Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 121e année, N. 1, 1977. p. 61.
  26. Hérodote, « Histoires », Livre V, 46.
  27. a et b « Chronologie Sicile - Le cœur de l'Occident grec » sur Clio.fr
  28. a et b Roland Martin, « Histoire de Sélinonte d'après les fouilles récentes. », Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 121e année, N. 1, 1977. p. 48.
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  31. Roland Martin, « Histoire de Sélinonte d'après les fouilles récentes. », Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 121e année, N. 1, 1977. p. 59.
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  34. Roland Martin, « Histoire de Sélinonte d'après les fouilles récentes. », Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 121e année, N. 1, 1977. p. 62.
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Bibliographie

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  • Wiederkehr Schuler, Elsbeth, Les protomés féminines du sanctuaire de la Malophoros à Sélinonte, Naples, Centre Jean Bérard, 2004.
  • Dewailly, Martine (ed.), Les statuettes aux parures du sanctuaire de la Malophoros à Sélinonte, Paris, De Boccard, 1992.
  • Juliette de La Genière, Contribution à l'histoire urbanistique de Sélinonte, Rome, Giorgio Bretschneider, 1981.
  • Biollet (Pierre-Yves), Barat (Claire), Costanzi (Michela), Les diasporas grecques du VIIIè s. au IIIè s. avant J.-C, Paris, 2012 (Dunod)

Articles connexes

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