Sélinexor

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Sélinexor
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Identification
Nom systématique (Z)-3-[3-[3,5-bis(trifluorométhyl)phényl]-1,2,4-triazol-1-yl]-N'-pyrazin-2-ylprop-2-ènehydrazide
No CAS 1393477-72-9
Code ATC L01XX66
DrugBank DB11942
PubChem 71481097
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C17H11F6N7
Masse molaire[1] 427,306 6 ± 0,015 8 g/mol
C 47,78 %, H 2,59 %, F 26,68 %, N 22,95 %,
Données pharmacocinétiques
Liaison protéique 95% (aux protéines plasmiques)[2]
Métabolisme CYP3A4, UDP‐glucuronosyltransférases et glutathion S-transférases[2]
Demi-vie d’élim. 6-8 heures[2]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le sélinexor est un inhibiteur sélectif du transport nucléo-cytoplasmique qui se lie et inhibe l'exportine 1 ou XPO1, une protéine d’export nucléaire, ce qui amène à la mort cellulaire programmée des seules cellules cancéreuses[3].

Indications[modifier | modifier le code]

Basée sur une étude[4], la Food and Drug Administration a autorisé le sélinexor (nom commercial Xpovio) en association avec la dexaméthasone pour le traitement de myélome multiple en rechute ou réfractaires après au moins 4 lignes de traitement et dont la maladie est réfractaire à au moins deux inhibiteurs de protéasome (IP), deux agents immunomodulateurs (IMID) et un anticorps monoclonal anti-CD38[5]. Il induit une lyse des cellules du myélome et diminue le processus d'ostéolyse[6].

En , le sélinexor est aussi indiqué pour le traitement du lymphome diffus à grandes cellules B, de haut grade, en rechute ou réfractaire, après au moins 2 lignes de traitement incluant des anthracyclines et un anti-CD20 (rituximab) et chez les patients inéligibles à la chimiothérapie intensive et à la greffe[7].

Il a une action synergique avec les médicaments inhibiteurs du protéasome[8]. Ainsi l'association sélinixor-bortézomib-dexaméthasone se révèle être supérieure à la simple association bortézomib-dexaméthasone dans les myélomes réfractaires[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. a b et c Fiche Drugbank, consultée le 6 décembre 2020
  3. (en) Yuh Min Chook et Ho Yee Joyce Fung, « Atomic basis of CRM1-cargo recognition, release and inhibition », Seminars in cancer biology,‎ , p. 52-61 (PMID 24631835, DOI 10.1016/j.semcancer.2014.03.002, lire en ligne, consulté le ).
  4. Chari A, Vogl DT, Gavriatopoulou M et al. Oral selinexor–dexamethasone for triple-class refractory multiple myeloma, N Engl J Med, 2019;381:727-738
  5. (en) « Highlights of prescribing information », sur www.accessdata.fda.gov, (consulté le ).
  6. Tai YT, Landesman Y, Acharya C et al. CRM1 inhibition induces tumor cell cytotoxicity and impairs osteoclastogenesis in multiple myeloma: molecular mechanisms and therapeutic implications, Leukemia, 2014;28:155-165
  7. (en) « FDA approves selinexor for relapsed/refractory diffuse large B-cell lymphoma », sur www.fda.gov, FDA, (consulté le ).
  8. Kashyap T, Argueta C, Aboukameel A et al. Selinexor, a selective inhibitor of nuclear export (SINE) compound, acts through NF-κB deactivation and combines with proteasome inhibitors to synergistically induce tumor cell death, Oncotarget, 2016;7:78883-78895
  9. Grosicki S, Simonova M, Spicka I et al. Once-per-week selinexor, bortezomib, and dexamethasone versus twice-per-week bortezomib and dexamethasone in patients with multiple myeloma (BOSTON): a randomised, open-label, phase 3 trial, Lancet, 2020;396:1563-1573