Séisme de 1848 de Marlborough

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Séisme de Marlborough de 1848
Date (h 49 UTC+10)
Intensité maximale 7,4
Épicentre 41° 48′ sud, 173° 42′ est
Profondeur 12 km
Régions affectées Marlborough
Victimes 3
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Zélande
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Zélande)
Séisme de Marlborough de 1848
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Séisme de Marlborough de 1848

Le Séisme de Marlborough est un séisme majeur survenu le dans la partie nord de l'île du Sud, en Nouvelle-Zélande. D'une magnitude estimée entre 7,4 et 7,5, il frappe l'actuelle région de Marlborough et y cause de très lourds dégâts. Toutefois, la région n'étant habitée que de manière très peu dense, il n'occasionne que trois morts.

Ce séisme est dû à la présence du système de failles de Marlborough, de part et d'autre duquel sont situées les plaques australienne et pacifique.

Causes[modifier | modifier le code]

Carte du nord de l'île du Sud, avec plusieurs traits de couleur orientés du sud-ouest vers le nord-est.
Le système de failles de Marlborough.

La région de Marlborough est parcourue par un très dense système de failles, qui sépare localement les plaques australienne et pacifique. Les principales composantes de ce système sont les failles de Wairau, d'Awatere (en), de Clarence (en) et de Hope (en)[1],[2].

Les premières études portant sur ce séisme attribuent les secousses à la faille de Wairau ; les études plus récentes montrent qu'il s'agit en réalité de mouvements de la faille d'Awatere[3]. Celle-ci subit lors de ce phénomène un déplacement latéral de huit mètres[4].

Contexte[modifier | modifier le code]

Les premiers colons européens commencent à s'établir dans la zone au cours des années 1840 ; en 1848 ils sont environ 4 500. Les Maoris, de leur côté, sont principalement établis sur la côte[4].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le , une secousse très violente, d'une magnitude estimée entre 7,4 et 7,5 secoue la région de Marlborough. La secousse a lieu durant la nuit, à 1 heure 40 du matin, heure locale. En outre, elle intervient lors d'un épisode pluvieux de forte intensité, avec des rafales de vent. La secousse dure environ deux minutes, et est suivie de vibrations intenses durant encore dix minutes. Des vibrations de moindre intensité durent encore durant une heure. Par la suite, une centaine de répliques sont enregistrées par le juge Henry Chapman[4],[5].

La secousse est ressentie au moins jusqu'au cap Est (en), au nord-est-de l'île du Nord, et jusqu'à la péninsule de Banks au-delà de Christchurch. L'essentiel des destructions est cependant localisé dans la vallée du Wairau, mais aussi jusqu'à Wellington, Nelson et Manawatū-Whanganui. En revanche, bien que cette secousse ait été la plus violente, elle ne provoque aucun décès[3].

Répliques[modifier | modifier le code]

La secousse principale est suivie de nombreuses répliques. La principale a lieu le mardi 17 octobre à seize heures locales. Sa magnitude est de 6,1, mais elle achève de détruire des bâtiments fragilisés, et tue en conséquence trois personnes, un sergent de caserne, son fils et sa fille[3],[5].

À Wellington, de nombreux bâtiments structurellement endommagés lors de la secousse principale s'effondrent lors des répliques des 17 et , notamment des maisons, des magasins, des églises, des casernes, la prison et l'hôpital colonial[4].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Edward John Eyre, alors gouverneur de la province de New Munster (en), décrit les destructions de manière très exagérée, insistant également sur l'exil des colons souhaitant quitter l'archipel, notamment pour l'Australie[4].

Les bâtiments en bois n'ayant subi que peu de dommages, contrairement aux édifices de brique ou de pierre, la construction légère est désormais privilégiée pour de nombreux bâtiments[4],[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Langridge & Ries 2016, 3.0. Mapping the Wairau Fault — 3.1 Tectonic setting of the Marlborough Region, p. 10.
  2. (en) Robert Langridge, Jocelyn Campbell, Nigel Hill, Verne Pere, James Pope, Jarg Pettinga, Beatriz Estrada et Kelvin Berryman, « Paleoseismology and slip rate of the Conway Segment of the Hope Fault at Greenburn Stream, South Island, New Zealand », Annals of geophysics, vol. 46, no 5,‎ , p. 1119-1139 (ISSN 2037-416X, lire en ligne).
  3. a b et c (en) « M 7.4 Marlborough Mon, Oct 16 1848 », GeoNet — Geological hazard information for New Zealand (consulté le ).
  4. a b c d e et f (en) Eileen McSaveney, « Historic earthquakes - The 1848 Marlborough earthquake — Page 2. The 1848 Marlborough earthquake », Te Ara Encyclopedia of New Zealand, (consulté le ).
  5. a et b (en) Louis E. Ward, « The Earthquake of 1848 », dans Louis E. Ward, Early Wellington, Whitcombe & Tombs, , 544 p. (lire en ligne).
  6. (en) Louis E. Ward, « Fig. 45 : The earthquake of 1848. Destructive effects on Mr. Fitzherbert's Stores (No. 1), the Ordnance Stores, Farish Street (no. 2 and 4), and the Colonial Hospital, Pipitea Street (site of Girls' High School) (no. 3) », dans Louis E. Ward, Early Wellington, Whitcombe & Tombs, , 544 p. (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Grapes, Little & Downes 1998] (en) Rodney H. Grapes, Timothy A. Little et Gaye Downes, « Rupturing of the Awatere Fault during the 1848 October 16 Marlborough earthquake, New Zealand: Historical and present day evidence », New Zealand Journal of Geology and Geophysics, vol. 41, no 4,‎ , p. 387-399 (ISSN 1175-8791, DOI 10.1080/00288306.1998.9514818, lire en ligne, consulté le )
  • [Mason & Little 2006] (en) Dougal P. M. Mason et Timothy A. Little, « Refined slip distribution and moment magnitude of the 1848 Marlborough earthquake, Awatere Fault, New Zealand », New Zealand Journal of Geology and Geophysics, vol. 49, no 3,‎ , p. 375-382 (ISSN 1175-8791, DOI 10.1080/00288306.2006.9515174, lire en ligne, consulté le )
  • [Langridge & Ries 2016] (en) Robert M. Langridge et W.F. Ries, Active Fault Mapping and Fault Avoidance Zones for the Wairau Fault, Marlborough District, Autorité unitaire de Marlborough, coll. « GNS Science Consultancy Report » (no 2016/25), , 63 p. (lire en ligne)
  • [Nature 2021] (en) Jamie D. Howarth, Nicolas C. Barth, Sean J. Fitzsimons, Keith Richards-Dinger, Kate J. Clark, Glenn P. Biasi, Ursula A. Cochran, Robert M. Langridge, Kelvin R. Berryman et Rupert Sutherland, « Spatiotemporal clustering of great earthquakes on a transform fault controlled by geometry », Nature Geoscience, vol. 14, nos 314-320,‎ (ISSN 1175-8791, DOI 10.1038/s41561-021-00721-4, présentation en ligne)