Sébastien Philippe (architecte)

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Sébastien Philippe
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Sébastien Philippe, né le à Nantes, est un architecte et écrivain de nationalité française, puis malienne. En marge de son activité d'architecte, il a déployé au Mali, son pays d'adoption, une intense activité d'historien, d'éditeur, de producteur de films documentaires et de promoteur culturel. Auteur d'ouvrages et d'articles à caractère historique, centrés sur le Mali, également d'un roman, il a notamment publié en 2009 une monographie de référence[1] consacrée à la capitale, Une histoire de Bamako.

Cet engagement sur de multiples fronts de la culture du Mali et son rôle de trait d'union entre les deux pays lui a valu plusieurs distinctions, françaises et maliennes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Diplômé d'architecture dans sa ville natale de Nantes en 2001, Sébastien Philippe s'installe à Bamako, capitale du Mali, où il fait carrière comme architecte. Il adopte la nationalité malienne qui lui permet de s'intégrer dans la profession et notamment de rejoindre l'Ordre des architectes du Mali[2].

Avant de faire ce choix professionnel, Sébastien Philippe avait envisagé des études d'histoire, avec un attrait particulier pour l'architecture des bâtiments anciens[2]. Il trouve alors au Mali une longue tradition urbaine et monumentale[3], héritière de l'architecture soudanaise des grands empires, puis de l'architecture coloniale, deux courants qui donnent naissance à une architecture dite « néo-soudanaise ». Ses réalisations s'inscrivent en outre dans le contexte des grands travaux dans la capitale, qui marquent, autour de 2010, le cinquantième anniversaire de l'indépendance du Mali[4].

Associant ces deux centres d'intérêt, il se tourne, en parallèle, vers la recherche et l'écriture, publiant plusieurs ouvrages et articles à caractère historique, en particulier son Histoire de Bamako (2009), devenue un ouvrage de référence, et Ségou. Une région d'histoire (2013). Les investigations inédites qu'il mène sur la fondation de Bamako — pour laquelle il n'existe pas d'archives — et le succès éditorial de son Histoire de Bamako ont conduit les autorités locales à le désigner en 2012 pour réfléchir au Bamako de demain, en 2030[2].

Il s'attelle également aux symboles de son pays d'adoption : armoiries, sceaux, drapeaux, personnalités de la résistance et de l'indépendance, institutions politiques. Une première version de son texte La Symbolique du Mali s'accompagne d'une exposition au Musée national du Mali, auquel elle est donnée définitivement après avoir été présentée sur plusieurs autres sites[5]. Entièrement refondu et réédité en 2020, l'ouvrage est qualifié de « petite encyclopédie malienne [qui] devrait être dans toutes les bibliothèques et écoles du Mali[6] ».

En 2018 il aborde aussi la fiction avec un premier roman, Pour l'honneur d'Adèle, mais ses projets littéraires en cours ne l'éloignent pas de l'histoire du Mali[2].

Sébastien Philippe est également délégué général du Souvenir français au Mali depuis 2006[7], conseiller du Commerce extérieur de la France depuis 2011[8] et conseiller diplomatique de l'ambassade de l'ordre souverain de Malte[9] depuis 2018.

Réalisations architecturales[modifier | modifier le code]

Sébastien Philippe crée en 2002 l'agence d'architecture Edificare[10] et travaille notamment sur des projets emblématiques tels que la cité administrative de Bamako (2008-2011[11]), le palais présidentiel de Koulouba (2014-2017[12],[13]), très endommagé lors du coup d'État de 2012, ou encore le pavillon présidentiel de l'aéroport international Modibo Keïta de Bamako (2014-2017).

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages à caractère historique[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • « Les premières mosquées de Bamako », Bulletin de l'association Images et Mémoire, no 20,‎ (lire en ligne)
  • « La cité administrative de Koulouba (Mali) », Bulletin de l'association Images et Mémoire, no 21,‎ (lire en ligne)
  • « Ces pionniers qui reposent au Mali », Bulletin de l'association I&M, no 30,‎ (lire en ligne)
  • « Iconographie de Bamako, en 1920, hommage aux frères Mähl », Bulletin de l'association I&M, no 32,‎ (lire en ligne)
  • « Mamadou Racine Sy, premier capitaine noir de l'armée française », L'Ancre d'Or-Bazeilles, revue de la Fédération Nationale des Anciens d'Outre-Mer, Troupes de marine, no 392,‎ (lire en ligne)
  • « De l'utilité des archives privées, vers un historique de la création de l'armée malienne », Ultramarines, revue de l'Association des amis des archives d'outre-mer, no 28,‎ (lire en ligne)
  • « L'armée soudanaise et les anciens combattants du Mali », Images des Outre-mers pendant la Grande Guerre, vol. 1, Coll. Les cahiers d'Images et Mémoires,
  • « Aux Héros de l'Armée noire – petite histoire des monuments jumeaux », Images des Outre-mers pendant la Grande Guerre, vol. 2, Coll. Les cahiers d'Images et Mémoires,

Roman[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • 2010 : Bamako la coquette, réalisé par Madani Touré dit Chanana, Memoria, Mali
  • 2011 : Les Derniers tirailleurs, réalisé par Moustapha Diallo, Memoria, Mali. Premier prix UEMOA du festival Clap Ivoire de à Abidjan[18]
  • 2012 : Bamako 2030, réalisé par Zack Steve Dagnoko, Teriya Mali, Edificare, Mali

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a et b Josette Rivallain, compte-rendu de lecture de l'ouvrage de Sébastien Philippe, Une histoire de Bamako, in Outre-mers. Revue d'Histoire, tome 97, nos 366-367, 1er semestre 2010, Images et pouvoirs dans le Pacifique, sous la direction de Viviane Fayaud et Jean-Marc Regnault, p. 360, [lire en ligne]
  2. ↑ a b c et d « Sébastien Philippe, architecte : “Les Maliens doivent connaître les éléments qui les rapprochent” » (interview, koulouba.com, 3 juin 2020)
  3. ↑ Sergio Domian, Architecture soudanaise. Vitalité d'une tradition urbaine et monumentale (Mali, Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Ghana), Paris, L'Harmattan, 1989, 190 p. (ISBN 978-2738402349)
  4. ↑ « Urbanisme de Bamako : du tata bambara à la capitale du XXIe siècle », Ultramarines, revue de l'Association des amis des archives d'outre-mer, no 27,‎ (lire en ligne)
  5. ↑ La Symbolique nationale du Mali, France, Memoria, (ISBN 978-99952-845-0-3, lire en ligne)
  6. ↑ a et b « Sébastien Philippe à bord du Train littéraire », jolibafm.com, novembre 2020 [1]
  7. ↑ Le souvenir Français, « Le souvenir Français », sur le-souvenir-francais.fr, (consulté le ).
  8. ↑ Les conseillers du commerce extérieur de la Fracne, « Le réseau des entrepreneurs à l'international AA », sur cnccef.org (consulté le ).
  9. ↑ « L’Ordre de Malte fait don de médicaments à 12 structures sanitaires du Mali », Ordre de Malte, 15 février 2021 [2]
  10. ↑ Agence Edificare [3]
  11. ↑ « Le président ATT a remis les clés de la nouvelle cité administrative au Premier ministre : L'imposant édifice a coûté plus de 53,5 milliards de FCFA », L'Indépendant, sur malijet.com, 7 septembre 2011 [4]
  12. ↑ « Eiffage Sénégal livre le Palais Présidentiel de Koulouba au Mali », Eiffage Actualités Chantiers, 12 avril 2017 [5]
  13. ↑ « Koulouba, le Palais du Mali », vivabamako.com, 7 avril 2017 [6]
  14. ↑ a et b Lassana Nassoko, « Les Symboles de la République du Mali et Le Palais du Mali : deux livres qui racontent le Mali », bamada.net, 2 juin 2020 [7]
  15. ↑ Jacqueline Dakouo, « Koulouba, le palais du Mali, l’architecture centenaire du pouvoir », journaldumali.com, 7 avril 2017 [8]
  16. ↑ « Koulouba, le Palais du Mali : Livre chronologique de Sébastien Philippe », notrenation.com, 10 avril 2017 [9]
  17. ↑ « Sébastien Philippe », rentréelittérairedumali.org [10]
  18. ↑ « Palmarès de Clap Ivoire 2011 », abidjan.net, 3 décembre 2011 [11]
  19. ↑ « Étoile d'Argent du Mérite national », décret no 2011-586/P-RM, Journal officiel de la République du Mali, 15 septembre 2011
  20. ↑ « Chevalier de l'Ordre national du Mérite (France) », décret du 14 novembre 2016, Journal officiel de la République française, no 0265 du 15 novembre 2016 (texte no 8)
  21. ↑ « Chevalier de l'Ordre national du Mali », décret no 2017-0316/P-RM, Journal officiel de la République du Mali, 8 avril 2017

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