Sébastien Delogu

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sébastien Delogu
Illustration.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(1 an, 10 mois et 2 jours)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 7e des Bouches-du-Rhône
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique NUPES-LFI
Prédécesseur Saïd Ahamada
Biographie
Date de naissance (36 ans)
Lieu de naissance Marseille (France)
Nationalité Française
Parti politique PCF
LFI (depuis 2017)[1]
Profession Chauffeur de taxi[2]

Sébastien Delogu, né le à Marseille (Bouches-du-Rhône), est un syndicaliste et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'une mère responsable de la CGT des Bouches-du-Rhône et vice-présidente du conseil prud'homale d'Aix-en-Provence, et d'un père chauffeur de taxi, Sébastien Delogu grandit dans les quartiers nord de Marseille, à la cité Consolat dans le 15e arrondissement[3],[1],[4].

Après une formation dans la vente dans un lycée professionnel, il obtient le brevet en candidat libre et travaille à sa majorité comme vendeur de prêt-à-porter et agent de sécurité. À la suite de la naissance de son premier enfant, il reprend des études[3].

En 2012, expulsé de son logement, le bail étant au nom de sa mère, il est un temps sans-domicile fixe et dort dans sa voiture[5]. Il s'investit alors dans le syndicat de la Confédération nationale du logement (CNL)[5].

Sébastien Delogu s'engage au sein du Parti communiste français, avant de le quitter en raison de ce qu'il perçoit comme un « manque de diversité » au sein du parti[1].

Chauffeur de taxi la nuit pendant neuf ans, il est le porte-parole de la grève des taxis marseillais contre Uber, ce qui l'amène à rencontrer Danielle Simonnet en 2016, puis de rejoindre La France insoumise en 2017. Engagé auprès de Jean-Luc Mélenchon lors de sa candidature dans la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône à l'occasion des élections législatives de 2017, il est par la suite parfois son chauffeur et garde du corps[1], sans être payé comme le souligne la directrice de cabinet de Jean-Luc Mélenchon[5].

Il organise en la rénovation d'une école maternelle de la cité de la Viste pour dénoncer l'état des services publics de la ville de Marseille[6]. Après avoir quitté son activité de chauffeur de taxi, il vit d'emplois précaires en étant à l'occasion barman et en travaillant dans des salles de concert[1].

Lors des élections européennes de 2019, il est candidat en vingt-quatrième position sur la liste de la France insoumise conduite par Manon Aubry, qui obtient 6,3% des suffrages exprimés et six des 74 sièges français[7]. Pendant la campagne, il organise des actions symboliques à Marseille, comme l'utilisation de fumigènes à L'Estaque pour dénoncer la pollution des navires de croisière[8].

Après avoir annoncé sa candidature pour être tête de liste à Marseille lors des élections municipales de 2020, il se retire en après le faible score de son parti lors des élections européennes[8].

Lors des élections législatives de 2022, il est candidat dans la septième circonscription des Bouches-du-Rhône sous l'étiquette La France insoumise - NUPES. Arrivé en tête au premier tour, il est élu député au second tour avec 64,68 % des voix[9],[10].

Début juillet 2022, il est accusé par Farida Hamadi, sa suppléante, de l'avoir écartée et de l'avoir utilisée comme « rabatteuse des voix des quartiers et des musulmans ». Sébastien Delogu a porté plainte pour diffamation[11]. Farida Hamadi se voit finalement déboutée de l'ensemble de ses demandes par le conseil de prud'hommes[12].

En mars 2023, il est visé par deux plaintes pour des violences en marge du blocage du lycée Saint-Exupéry, dans le 15e arrondissement de Marseille, dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites. Le parquet de Marseille ouvre une enquête pour "violence volontaire par personne chargée d’une mission de service public sur personnel travaillant dans un établissement d’enseignement scolaire, aux abords d’un établissement d’enseignement scolaire, ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) n’excédant pas huit jours"[4]. L'entourage de Sébastien Delogu a de son côté "fermement" démenti ces accusations. Un communiqué commun des syndicats CGT, FO, Snes et SUD affirme que des violences ont été exercées par des membres de la direction de l'établissement contre des élèves participant aux blocages, conduisant des enseignants et Sébastien Delogu à tenter de s'interposer pour faire cesser les violences. Le député aurait alors été "lui-même pris à partie physiquement par un membre de la direction"[13].

Référence[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Cédric Mathiot, « Est-il vrai que le chauffeur de Jean-Luc Mélenchon est sur la liste LFI pour les européennes ? », sur Libération (consulté le ).
  2. « Sébastien Delogu, le chauffeur de taxi (et de Mélenchon) anti-Uber devenu député », sur Marianne (consulté le ).
  3. a et b « Législatives 2022 : Sébastien Delogu, de chauffeur de taxi des quartiers Nord de Marseille à député des Bouches-du-Rhône », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
  4. a et b Charlotte Belaïch, « Sébastien Delogu, priorité à gauche », sur Libération, .
  5. a b et c « Marseille : Enfant des quartiers nord, de taxi à SDF, le député Nupes Sébastien Delogu « est un hybride » », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « A Marseille, la très politique rénovation d’une école par La France insoumise », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections européennes 2019 », sur mobile.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  8. a et b Léo Purguette, « Marseille : Sébastien Delogu, l’insoumis qui tire sa révérence », sur lamarseillaise.fr (consulté le ).
  9. « Les résultats du second tour des élections législatives dans la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône. », sur Le Monde, (consulté le ).
  10. « Avec quatre députés, la Nupes réduite au minimum syndical », sur Marsactu, (consulté le ).
  11. « Guerre ouverte entre un nouveau député de Marseille de la Nupes et sa suppléante », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  12. « Marseille: le député Sébastien Delogu remporte un procès aux prud'hommes contre sa suppléante », sur BFMTV (consulté le ).
  13. « Le député LFI Sébastien Delogu visé par des plaintes pour violence après le blocus d'un lycée marseillais », La dépêche,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]