Russ
Russ | |
![]() L'ancienne mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de la Bruche |
Maire Mandat |
Marc Girold 2020-2026 |
Code postal | 67130 |
Code commune | 67420 |
Démographie | |
Gentilé | Stéphanois / Stéphanoises |
Population municipale |
1 241 hab. (2020 ![]() |
Densité | 107 hab./km2 |
Population agglomération |
12 949 hab. (2020) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 29′ 46″ nord, 7° 15′ 33″ est |
Altitude | Min. 265 m Max. 850 m |
Superficie | 11,55 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | La Broque (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Russ [ʁys] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Commune située en aval de Schirmeck sur la rive est de la Bruche, elle comprend un massif forestier relativement important qui s'étend sur l'abri de la Marbrière culminant à 505 mètres d'altitude et sur le col de Teufelsloch à 727 mètres d'altitude qui est situé entre les forêts de Russ et de Barembach, et qui comprend un abri situé sur la partie stéphanoise du col. Russ est arosée principalement par le ruisseau de Russ prenant sa source au Kohlplatz au cœur du massif forestier de Grendelbruch et se jetant dans la Bruche après avoir traversé l'agglomération. Muckenbach est également un ruisseau passant par le territoire communal et prenant sa source dans les hauteurs de Grendelbruch mais se jette dans le ruisseau de Russ avant d'atteindre l'agglomération. Le village comprend plusieurs écarts et lieux-dits. Au sud, le lieu-dit Steinbach et au nord, les lieux-dits Bruyères et Schwartzbach.
Les villages limitrophes sont : Muhlbach-sur-Bruche au nord, près du lieu-dit Schwartzbach, Grendelbruch au nord-est, à l'est et au sud-est, près du lieu-dit Muckenbach, Barembach au sud et au sud-ouest, près du col de Teufelsloch, Schirmeck au sud-ouest, près du lieu-dit Steinbach et Wisches à l'ouest et au nord-ouest, avec séparation par la Bruche.
Géologie[modifier | modifier le code]
Au dix-neuvième siècle, on extrait des carrières de Russ un marbre gris qui remonte au milieu du Dévonien, à l’ère paléozoïque. On y trouve, fossilisées, des traces de lys de mer, ou crinoïdes, associés à des coraux. Ils révèlent une grande biodiversité. D'un âge dévonien un peu plus récent que les marbres de Russ, les schistes de Hersbach, à Wisches, témoignent d'un environnement rappelant les vasières littorales, où coexistent plantes terrestres et animaux marins[1].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Russ est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Broque, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[5] et 12 949 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,1 %), prairies (10,3 %), zones urbanisées (6,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]
1793 : Russ.
Histoire[modifier | modifier le code]
L’origine du nom de Russ est incertaine. La première mention de la localité date du Moyen Âge, en 1306. Elle provient de l’évêché de Strasbourg qui mentionne deux localités, OBERRUSS et NIEDERRUSS. Le nom d’ensemble serait RUGI ou NUZI, ce qui signifie pour le premier « ruisseau » et pour le deuxième « campagne », noms qui sont peut être d’origine celtique.Ces deux localités se trouvaient en dehors de l’emplacement actuel de la commune, aux lieux-dits Jardin Batlo, Fontaine du Benz et Basse du Gros Colas, endroits situés en pleine forêt. Peut-être à l’époque gallo-romaine existait-il déjà une petite tribu au lieu-dit Fontaine du Penz. Elle aurait subsisté jusqu’au Ve siècle. Plus tard, au Moyen Âge, apparaît une petite localité au lieu-dit Jardin Batlo, nommée a priori OBERRUSS, qui aurait existé jusqu’au début du XVe siècle, abandonnée à la suite d'un état d’extrême pauvreté.
La seconde localité nommée NIEDERRUSS aurait été active jusqu’en 1633, en pleine guerre de Trente Ans, pendant laquelle les troupes suédoises ravagèrent le village, dont subsiste le nom « la place brûlée ». Avant la guerre de Trente Ans, le village de Russ comptait 42 familles, dont 12 seulement survécurent après l’invasion suédoise. En 1760, on comptait à nouveau 72 familles. En 1666, Russ faisait partie du bailliage épiscopal de Schirmeck, et en 1761 formait une paroisse propre. À noter que l'église, qui était plutôt une grosse chapelle avec un clocher central, se trouvait à l’emplacement même du cimetière. Elle pouvait contenir environ 50 personnes. Dès 1540, cette église était mentionnée, alors que le village de Russ s’appelait RUOSE, en expression allemande. En français ou latin, le nom au fil des siècles fut : RUGI ou RUZI, puis RIG ou RIZ, et sans doute RUSS à partir de la Révolution de 1789.
Oberruss et Niederruss étaient groupés autour d’un cloître et d’un moulin. Vers 1800, des habitants de Russ auraient encore observé des ruines dans la forêt, ainsi que les restes du moulin dont le canal subsista encore longtemps après. Il semble que certaines maisons construites à l’époque, le furent avec des pierres provenant de ces ruines. Oberruss se trouvait près du hameau de Muckenbach. On y remarque un ruisseau et des résurgences d’eau. Un chemin est empierré, un peu comme à l’époque romaine. Un peu plus vers l’aval, on remarque un mur de pierre qui semble délimiter les pâturages des habitations. De nombreux entassements de pierres encore visibles, semblent indiquer l’emplacement des maisons. Il se peut qu’une carrière à ciel ouvert soit à l’origine de l’implantation de ces maisons. Niederruss se situait au cours le plus haut du ruisseau qui traverse le village du sud-est au nord-ouest. On y remarque encore des pierres le long d’un pré dit du Garde Forestier, ainsi que des tertres en escalier semblant indiquer l’emplacement d’habitations. Au XIXe siècle, cet endroit fut occupé par des charbonniers qui y travaillaient.
Pour récapituler, Russ était incluse dans le Saint-Empire romain germanique du haut Moyen Âge au traité de Ryswick (1697), évènement par lequel la commune redevint française. À compter que Russ était incluse, comme Wisches et Schirmeck, en 1793 dans le département du Bas-Rhin au canton de Rosheim, puis rapatriée dans le département des Vosges, dans le canton de La Broque, canton qui deviendra par la suite canton de Schirmeck en 1801. À la suite de la guerre franco-allemande de 1870, la localité redevient allemande jusqu'au traité de Versailles de 1919.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2020, la commune comptait 1 241 habitants[Note 3], en diminution de 2,51 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Gare de Russ - Hersbach.
- Église Saint-Étienne.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | De gueules à saint Étienne de carnation, vêtu d'or en diacre, tenant de sa dextre une palme du même et de sa senestre un livre aussi d'or sur lequel sont posés trois cailloux d'argent[17]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- « Russ », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, pp. 32-33 (ISBN 978-2-914528-13-9)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Jean-Claude Gall, Alsace, des fossiles et des hommes : une histoire géologique de la plaine rhénane et du massif vosgien, Strasbourg, La nuée bleue, , 119 p. (ISBN 978-2-7165-0655-7 et 2-7165-0655-8).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de La Broque », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).