Rufisque

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Rufisque
Rufisque
Quincaillerie à Rufisque en 2006.
Administration
Pays Drapeau du Sénégal Sénégal
Région Dakar
Département Rufisque
Maire
Mandat
Oumar Cissé
2022
Démographie
Population 490 694 hab. (2013)
Densité 27 880 hab./km2
Géographie
Coordonnées 14° 43′ 00″ nord, 17° 16′ 00″ ouest
Altitude m
Superficie 1 760 ha = 17,6 km2
Localisation
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Rufisque
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
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Rufisque
Liens
Site web www.rufisque.org

Rufisque est une ville du Sénégal, chef-lieu du département de Rufisque, dans la région de Dakar. Sa population était de 490 694 habitants lors du recensement de 2013.

Géographie[modifier | modifier le code]

Rufisque se situe sur la presqu'île du Cap-Vert, à 25 km à l'est de Dakar dont elle constitue la « porte sud » de l'agglomération.

Les localités les plus proches sont : Diorga, Ndeunkou, Thiokho, Thiawlène, Médine, Cité Filao, Keury Souf, Guendel, Dangou, Gouye Mourides, Diamaguéne, Kheury Kaw, Diokoul, Colobane, Fass Nimzath, Darou Salam, Mérina, Ndar gou ndaw, Santa yalla, Santhiaba, Gouye Adiana, Cité Serigne Mansour, HLM Rufisque (NDEFFANE) darou rahmane Cite Sir.La ville de Rufisque compte trois communes Est, Ouest et Nord. Le département compte douze communes.

Géologie[modifier | modifier le code]

Coupe schématique de Rufisque à Thiès.

La géologie de la région de Rufisque est liée au volcanisme du Cap-Vert, d’âge miocène à pléistocène.

Histoire[modifier | modifier le code]

Représentation de Rufisco en 1732.

L’histoire de la ville remonte au XVIe siècle lorsque fut fondé le village de pêcheurs nommé Teung-Guedj. De fait, en wolof, la ville porte le nom de Tëngéej.

Comptoir portugais, la localité est nommée Rufisco, mais l'étymologie de ce toponyme reste controversée. Il pourrait s'agir de rio fresco (rivière fraîche), refresco (havre de fraîcheur) ou encore de rio fusco (rivière noire).

Homme sénégalais vêtu à la française en 1910 (New York Public Library).

En juin 1880, avant Dakar (1887), et après Gorée (1849) et Saint-Louis, la ville est érigée en commune mixte par la France, alors que le Sénégal est une colonie française. Ses habitants ont alors la citoyenneté française (voir le statut des Quatre communes).

Durant la Seconde Guerre mondiale, en a lieu un débarquement des Alliés à Rufisque durant l'opération Menace visant à rallier Dakar et l'Afrique-Occidentale française à la France libre du général de Gaulle. La tentative est un échec et deux Français libres sont tués à Rufisque par les défenseurs légalistes restés loyaux à Vichy.

Population[modifier | modifier le code]

Lors des recensements de 1988 et 2002, Rufisque comptait respectivement 142 340 et 143 281 habitants.

Fin 2007, selon les estimations officielles, la population s'élèverait à 162 056 personnes, dont 60 749 pour Rufisque Est, 37 634 pour Rufisque Ouest et 63 673 pour Rufisque Nord.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La localité fait partie de l'arrondissement de Rufisque et du département de Rufisque dans la région de Dakar.

Comme Dakar, Pikine et Guédiawaye, Rufisque est, depuis le décret n° 96-745 du , découpée en communes d'arrondissement, qui sont Rufisque Est, Rufisque Ouest et Rufisque Nord.

Les maires depuis 1881[modifier | modifier le code]

La ville est dirigée par un conseil municipal de 76 membres élus. Depuis 2022, le nouveau maire est Dr Omar Cissé[1].

Liste des Maires de Rufisque :

  • 1881 - 1882 : Pierre Bois
  • 1882 - 1885 : Paul Siamois
  • 1887 - 1891 : Jean-Jacques Lamartiny
  • 1892 - 1900 : Joseph Gabard
  • 1900 - 1904 : Aly Gaye
  • 1904 - 1910 : Antoine Macou
  • 1911 - 1919 : Gabriel Scorpit
  • 1919 - 1923 : Galandou Diouf
  • 1925 - 1929 : Maurice Gueye (1er mandat)
  • 1928 - 1932 : Ibra Seck
  • 1936 -1945 : Ousmane Socé Diop (1er mandat)
  • 1945 - 1960 : Maurice Gueye (2e mandat)
  • 1960 -1964 : Ousmane Socé Diop (2e mandat)
  • 1984 -1987 : Mamadou Coral Fall
  • 1987 - 2002 : Mbaye Jacques Diop
  • 2002 - 2009 : Ndiawar Touré
  • 2009 - 2014 : Badara Mamaya Séne
  • 2014 - 2022 : Daouda Niang
  • depuis 2022 : Omar Cissé

Économie[modifier | modifier le code]

« La ville de l'arachide » (1912).

Rufisque a longtemps été la capitale de l'arachide et La Rufisquoise était une huile réputée. C'était aussi le principal port du Sénégal avant l'expansion de Dakar.

Aujourd'hui, les emplois sont également dans les filatures, une cimenterie, une usine Valda, l'industrie de la chaussure en plastique (Bata), ainsi que dans les services et le tourisme. Pendant l'hivernage, il arrive que les pluies abondantes associées à la montée de la marée déclenchent des inondations, et l'on a pu taxer la ville de « petite Venise du tiers-monde ».

Entreprises[modifier | modifier le code]

Bâtiment de Senelec.

Il existe beaucoup d'entreprises à Rufisque parmi lesquelles on peut citer : VALDAFRIQUE, SOCOCIM, BATA.

VALDAFRIQUE : implantée au Sénégal depuis 1942, Valdafrique Laboratoires Canonne fabrique et commercialise une large gamme de produits d'hygiène et de santé. Cette gamme s'articule autour de trois pôles : insecticides, confiserie, pharmacie, et regroupe des marques telles que YOTOX, VALDA, VEGEBOM, SALVATIS, RICQLES. VALDAFRIQUE produit également des gommes solubles.

L'usine Médicaments du Sénégal (Médis), qui était en difficultés financières en [2], est en cours de réouverture[3],[4],[5].

Banques[modifier | modifier le code]

Publicité pour le Crédit mutuel du Sénégal.

Trois succursales bancaires du pays se sont installées le long de la nationale. Il s'agit de la BICIS BNP Paribas, de la SGBS, Société sénégalaise de banque, filiale de la Société générale en France. Ces deux banques disposent de guichets distributeurs de billets pour les retraits bancaires. Deux succursales du Crédit mutuel sénégalais y sont aussi présentes.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

La ville de Rufisque dispose d'un riche patrimoine culturel dominé en grande partie par la culture Lebou. Les Lebous de Rufisque sont pécheurs de professions en grande partie et tout tourne autour de l'océan et de la récolte des fruits de mer. Les cérémonies de Ndeup se pratiquent toujours sur les berges de l'océan malgré la forte présence de l'islam dans la localité. Les côtes de Rufisque ont longtemps été occupées par les Socés, avant l'arrivée des Lébous. Ces deux groupes ethniques ont un fort ancrage dans la religion mystique ancestrale. Raison pour laquelle malgré l'islam qui est la religion majoritaire actuellement les rites ancestraux subsistent toujours dans les foyers de la communauté lebou.

Personnalités nées ou liées à Rufisque[modifier | modifier le code]

Associations et mouvements[modifier | modifier le code]

Il existe beaucoup de mouvements et d'associations dans la ville et on peut citer :

  • ADJUR Association Des Jeunes Unis pour le développement de Rufisque
  • ADD Association pour le développement de Dangou
  • MALAS Mouvement des anciens du lycée Abdoulaye-Sadji
  • SVND Synergies Pour Une Vision Nouvelle à Dangou
  • AAEOM Associations des Anciens Élèves de l'École Ousmane Mbenque Dangou
  • KANE GIE
  • Le dragon sécurité à Nimzath
  • L'Association des Élèves et Étudiants de Gouye Mouride (AEGM),
  • L'Amicale des étudiants rufisquois à l'université de Saint Louis
  • AJDL Association des Jeunes pour le Développement Local situé à Gouye Mouride Quartier DIATTA
  • Sankoré : Organisation pour le développement de l'Éducation et de la citoyenneté sise quartier leona Champs de courses
  • Comité de sauvegarde du patrimoine architectural et culturel du Vieux Rufisque
  • La Jeune Chambre International Rufisque Renaissance
  • AE2R association des étudiants ressortissants de Rufisque.(Milo)

Cora fall ancien maire de Rufisque

Transports[modifier | modifier le code]

Gare de Rufisque (AOF).

Une ligne ferroviaire de transport express régional est actuellement en construction entre Dakar et l’Aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), elle desservira la gare de Rufisque datant de l'ère coloniale qui sera rénovée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Nouveau maire de Rufisque: L’ingénieur en génie civil, Dr Omar Cissé a le profil de l’emploi », toutinfo.net,‎ (lire en ligne Accès libre)
  2. Au Sénégal, quel avenir pour la seule usine de fabrication de médicaments du pays ?
  3. Sénégal. Coronavirus: en faillite depuis janvier, l’usine de chloroquine sur le point d'être sauvée
  4. Réouverture de l'usine Pharmaceutique Médis au Sénégal: la position intransigeante des actionnaires tunisiens bloque les négociations
  5. Santé : Les employés de Médis Sénégal exigent la reprise des activités
  6. https://web.facebook.com/mamebirame.wathie, « Souleymane FAYE : parcours d’un artiste aussi atypique que doué », sur Walfnet - L'info continue en temps réel, (consulté le )
  7. « Père Ouza a vécu une vie de bohème », sur Leral.net - Sénégal (consulté le )
  8. « Les Chroniques du Doyen – Hadja Khar Mbaye Madiaga, la diva de Rufisque (par Majib SENE) – LAQUESTION.INFO » (consulté le )
  9. « Gorgui Ndiaye en soirée spéciale « ndewenel » au Diobass de Rufisque », sur Au Sénégal, le cœur du Sénégal, (consulté le )
  10. « Pape Fall, l’éternel dandy de Rufisque », sur PAM | Pan African Music, (consulté le )
  11. (en) « Qui était le Chanteur Ndiouga Dieng, décédé ce matin », sur senego.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Fiction[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

  • « Rufisque, mission centenaire », Horizons africains, n° 145, , p. 6-8 (historique de la mission catholique)
  • Moussa Badiane, Histoire économique et sociale de Rufisque de 1925 à 1945, Dakar, université Cheikh Anta Diop, 1989, 139 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • Ndiouga Adrien Benga, L’évolution politique économique de Rufisque de 1924 à 1960, Dakar, université Cheikh Anta Diop, 1989, 214 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • Ndiouga Adrien Benga, Gestion urbaine et viabilité des centres secondaires du Sénégal : l’exemple de Rufisque (1930-1980), Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 1990, 78 p. (Mémoire de DEA)
  • Adama Diouf, L’éducation des filles dans les quatre communes fin du XIXe-1920. Le cas de Rufisque, université de Dakar, 1998, 103 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • Mamadou Diouf, Rufisque : des villages "lebu" à la ville européenne, Paris, université Paris-I, 1976, 106 p. (mémoire de maîtrise)
  • Alain Dubresson, L'Espace Dakar-Rufisque en devenir : De l'héritage urbain à la croissance industrielle, ORSTOM, 1979, 371 p.
  • ENDA-RUP, Participation communautaire à la gestion de l'environnement urbain à Rufisque (Sénégal). Le PADE (processus d'Amélioration Durable de l'Environnement), ENDA, 1997, 29 p.
  • IAGU/ENDA-RUP, Profil environnemental de la ville de Rufisque, CNUEH Habitat et Ville de Rufisque, Rapport final, Dakar, 2000, 67 p.
  • Cheikh Tidjane Mbaye, La vie politique à Rufisque (1958-1964), Université de Dakar, 1982, 88 p. (mémoire de maîtrise)
  • ONAS-GPG, Étude du plan directeur d'assainissement de la ville de Rufisque, Rapport Missions 1 et 2, Dakar, 2002, 250 p.
  • Jean-Claude Pinson, Rufisque. Étude de géographie urbaine, Paris, Université de Paris, 1964, 241 p. (Diplôme d’Études Supérieures)
  • Ibrahima Thiam, La vie politique à Rufisque de 1945 à 1958, Université de Dakar, 1983, 100 p. (mémoire de maîtrise)
  • Guy Thilmans et N. I. de Moraes, « La "gouvernante" de Rufisque (1664-1697) », Notes africaines, 1973, n° 138, p. 36-39
  • Ibrahima Sy, « La gestion de la salubrité dans la ville de Rufisque, révélatrice de frontières intra-urbaines ? », Jean-Luc Piermay et Cheikh Sarr (dir.) , La ville sénégalaise. Une invention aux frontières du monde, Paris, Karthala, 2007, 248 p. (ISBN 978-2-84586-884-7)
  • Mamadou Wade, La Gestion des ordures ménagères à Rufisque, Compiègne, université technologique de Compiègne, rapport de fin d'études, 1995, 34 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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