Rue des Barres

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4e arrt
Rue des Barres
Voir la photo.
Rue des Barres en 2007.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 4e
Quartier Saint-Gervais
Début 62, rue de l'Hôtel-de-Ville
Fin 14, rue François-Miron
Morphologie
Longueur 130 m
Largeur 10 m
Historique
Création Antérieure à 1260
Ancien nom Ruelle au Moulin-des-Barres
Ruelle des Moulins-du-Temple
Rue du Chevet-Saint-Gervais
Rue des Barres-Saint-Gervais
Géocodification
Ville de Paris 0670
DGI 0683
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Barres
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 4e arrondissement de Paris)
Rue des Barres

La rue des Barres est une voie, ancienne, située dans le 4e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès

La rue des Barres, d'une longueur de 130 mètres et de 10 mètres de largeur, est située dans le 4e arrondissement, quartier Saint-Gervais, et commence au 62, rue de l'Hôtel-de-Ville et finit au 14, rue François-Miron.

La rue des Barres est rejointe sur son côté est par la rue Grenier-sur-l'Eau entre les nos 12 et 14. La partie sud de la voie est composée d'escaliers.

Origine du nom

Elle tient son nom aux moulins situés sur la Seine, au lieu-dit « des Barres » mentionné à partir de 1152. Ce nom était soit lié à la barrière de la première enceinte médiévale de Paris, soit à des barrières établies le long de la Seine.

Historique

Rue des Barres (« R.DES BARES ») sur le plan de Truschet et Hoyau (vers 1550).
La rue des Barres en 1981.

En 1250, cette voie était appelée « ruelle aux Moulins-des-Barres », en raison des moulins situés sur la Seine à l'endroit, au lieu-dit, qu'on appelait « les Barres ».

Dans cette rue était situé l'hôtel des Barres, bâti en 1250, qui fut habité à la fin du XIVe siècle par Louis de Boisredon, amant en 1417 d'Isabeau de Bavière reine de France. Charles VI le fit arrêter et enfermer dans un sac puis jeter dans la Seine avec cette inscription sur le sac : « Laissez passer la justice du Roi. »

En 1293, elle porte le nom de « ruelle des Moulins-du-Temple », parce qu'alors ces moulins appartenaient aux Templiers.

Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom de « rue Saint-Jehan-De-Grève ».

En 1362, on lui donne, dans un acte juridique passé sous le règne de Charles V, la dénomination de « rue qui-va-de-la-Seine-à-la-porte-Baudet ».

En 1386, on la nommait « rue du Chevet-Saint-Gervais », et parfois « rue des Barres ».

Au XVIe siècle, de la rue de la Mortellerie à la Seine elle était appelée « rue Malivaux ». Ce nom lui venait des moulins de Malivaux, placés sur le fleuve, vis-à-vis de cette rue.

Elle est répertoriée sur l'un des plans les plus anciens de Paris, le plan de Truschet et Hoyau de 1550, sur lequel elle apparaît sous le nom de « R.DES BARES » entre LAPORTE BODES et la R. DE. LAMORTELLERIE.

Au XVIIe siècle, dans toute sa longueur, elle porte le nom de « rue des Barres » ou « rue des Barrés ».

Au XIXe siècle, la rue des Barres, d'une longueur de 156 mètres, qui était située dans l'ancien 9e arrondissement, quartier de l'Hôtel-de-Ville commençait au 22, quai de la Grève et au 1, rue du Pont-Louis-Philippe et finissait au 6, place Baudoyer et au 2, rue Saint-Antoine[1].

Les numéros de la rue étaient noirs[2]. Le dernier numéro impair était le no 17 et le dernier numéro pair était le no 36.

Hôtel des Barres, hôtel Saint-Maur, hôtel de Charny

L'hôtel des Barres fut bâti vers 1250. En 1362, les moines de Saint-Maur l'achetèrent avec les moulins qui en dépendaient. On l'appela alors l'hôtel Saint-Maur.

Cet hôtel particulier fut habité plus tard par Louis de Boisredon, capitaine des gardes du corps de la reine et l'un des amants d'Isabeau de Bavière, femme de Charles VI. Allant un jour visiter la reine au château de Vincennes, ce gentilhomme rencontra le roi. Sans descendre de son cheval et sans en arrêter le pas, il se contenta de saluer le roi Charles VI. Le monarque, l'ayant reconnu, ordonna à Tanneguy Duchâtel, prévôt de Paris, de s'emparer de sa personne. Une nuit d'avril 1417, Louis de Boisredon fut mis à la question, enfermé dans un sac et jeté dans la Seine, avec ces mots sur son linceul « Laissez passer la justice du roi. ».

Cet hôtel particulier devint par la suite une propriété des seigneurs de Charny qui lui donnèrent leur nom ; il devint l'hôtel de Charny.

Au XVIIIe siècle, on y avait établi le bureau de l'administration générale des aides. Il servit pendant une partie de la révolution de justice de paix, et devint ensuite une maison particulière portant le no 4.

La plus grande partie de cet hôtel a été démolie pour livrer passage à la rue du Pont-Louis-Philippe.

Couvent des Filles de la Croix

Une maison de ville des religieuses de l'abbaye de Maubuisson fut reconstruite en 1540, dans cette rue et louée aux religieuses, les Filles de la Croix, qui s'y établir en 1664. Les religieuse du couvent des Filles de la Croix avaient mission de s'occuper de l'instruction religieuse des jeunes filles. En 1779, le prix de la pension s'élevait de 300 à 400 livres, somme très importante à l'époque. Cette communauté fut supprimée en 1790.

Devenue propriété nationale, elle fut vendue le 16 vendémiaire an IV (8 octobre 1795).

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

La rue des Barres comporte les édifices remarquables suivants :

Modèle:Message galerie

Notes, sources et références

  1. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 34e quartier « Hôtel de Ville », îlot no 11, F/31/89/23, îlots nos 12 à 15, F/31/89/24.
  2. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  3. « Ancienne boulangerie, actuel restaurant Chez Julien », notice no PA00086243, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, p. 147 et 613.
  5. « Immeubles », notice no PA75040005, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, dixième édition, p. 148.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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