Rue de la Gaîté (Paris)
![]() 14e arrt Rue de la Gaîté
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Rue de la Gaîté vue du boulevard Edgar-Quinet. | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 14e | ||
Quartier | Montparnasse | ||
Début | 11, boulevard Edgar-Quinet | ||
Fin | 73, avenue du Maine | ||
Morphologie | |||
Longueur | 296 m | ||
Largeur | 18 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1730 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 3924 | ||
DGI | 3919 | ||
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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La rue de la Gaîté est une voie située dans le quartier du Montparnasse du 14e arrondissement de Paris.
Situation et accès[modifier | modifier le code]
Le quartier garde encore aujourd'hui la trace de ces lieux de plaisir et de « gaîté » avec de nombreux théâtres, des restaurants, des sexshops, le music-hall Bobino au no 20, le théâtre Montparnasse ouvert en 1818 par les frères Séveste[1] et la Comédie-Italienne. Animée de jour et de nuit, toute l'année, la rue de la Gaîté continue de porter dignement son nom et reste dévolue aux plaisirs parisiens.
La rue de la Gaîté est accessible par les lignes de métro
à la station Gaîté et
à la station Edgar Quinet ainsi que par les lignes de bus RATP 28 58.
Origine du nom[modifier | modifier le code]
Elle tire son nom du fait que cette rue était voisine de l'ancienne barrière d'octroi, autrefois bordée de divers bals, guinguettes, théâtres… et où la gaieté, la joie régnaient.
Historique[modifier | modifier le code]
Sur le cadastre de la commune de Montrouge dressé en 1804, la rue de la Gaîté est une partie du chemin vicinal qui mène de Clamart à la barrière du Montparnasse. À cette époque, elle se situait à l'extérieur de l'ancienne barrière fiscale du mur des Fermiers généraux, dont il subsiste des vestiges à proximité, place Denfert-Rochereau. Les débits de boisson se tenaient à l'extérieur de cette barrière pour échapper aux taxes, sur le vin notamment, qui étaient perçues par l'octroi de Paris. Elle abritait les guinguettes de Montparnasse[2] : des bals et des restaurants dont, sous l'Empire, un plus fameux que les autres, le restaurant Richefeu, au numéro 1, sur trois étages, où les prix descendaient à mesure que l'on montait[3].
En 1860, Émile de La Bédollière, après une description du cimetière du Montparnasse voisin déclare à propos de la rue de la Gaîté : « Que l'on fasse quelques pas en dehors du cimetière, et tout près de ces murailles nous entrons dans une sorte de pays de Cocagne : une longue rue, qui s'étend jusqu'au XVe arrondissement, s'appelle la rue de la Gaieté. Les bals, les restaurants, les cabarets foisonnent, et, le soir, la foule se presse aux portes d'un théâtre[1]. »
À l'angle de la rue Vandamme et de la rue de la Gaité se trouvait à partir de 1833 le très réputé café, restaurant, bal, salle de réunion et banquets des Mille-Colonnes, qui comptera un cinéma de 1907 à fin 1930. Les Mille-Colonnes ayant disparu, un complexe de plusieurs salles de cinéma, ouvert en 1976 sur son emplacement, reprendra à ses débuts le nom des « Mille-Colonnes », puis deviendra le cinéma Cinevog-Montparnasse. Il disparaît en 1991.
La rue fut classée dans la voirie parisienne par un décret du .
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]
Théâtres[modifier | modifier le code]
Les théâtres de la rue de la Gaîté sont les suivants :
- théâtre de la Gaîté-Montparnasse ;
- théâtre Montparnasse ;
- théâtre du Petit Montparnasse ;
- Bobino ;
- la Comédie italienne ;
- théâtre Rive Gauche.
Théâtre Rive gauche (décor de façade de Pierre Clayette).
D'autres théâtres sont à l'abord immédiat de la rue de la Gaîté :
- le Guichet Montparnasse (rue du Maine) ;
- le Petit Journal Montparnasse (rue du Commandant-René-Mouchotte) ;
- le théâtre d'Edgar (boulevard Edgar-Quinet).
Autres lieux[modifier | modifier le code]
- No 11 bis : Timhotel Tour Montparnasse, de style Art déco[4], précédemment hôtel Royal-Bretagne où Simone de Beauvoir a habité en 1936 et 1937, quand elle était enseignante au lycée Molière sur l'autre rive parisienne de la Seine[5].
- No 35 : emplacement de l'ancien Casino Montparnasse (1911-195?) dit aussi « théâtre du Casino Montparnasse », ancienne salle de spectacles initialement exploitée, sous la direction de G. Comte, comme salle de concerts et de cinéma[6]. C'est au Casino Montparnasse que fut créée notamment l'opérette La Belle de Cadix en 1945[7], et où se révéla Bourvil[réf. nécessaire].
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Gérard Bauër, Rue de la Gaîté, in Le Figaro littéraire no 894 du samedi 8 juin 1963, p. 13
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Émile de Labédollière, Le Nouveau Paris, Gustave Barba libraire-éditeur, Paris, 1860, p. 221.
- Guide de Paris mystérieux, Éditions Tchou Princesse, septembre 1979.
- Guide du promeneur 14e arrondissement, éd. Parigramme, 1997, p. 39.
- https://www.timhotel.com/fr/timhotel-tour-montparnasse-3_25
- « Simone de BEAUVOIR à Paris, Marseille, Rouen et ailleurs », terresdecrivains.com, 26 novembre 2004.
- Casino Montparnasse.Paris, dans la base de données data.bnf.fr.
- « Casino Montparnasse », sur www2.biusante.parisdescartes.fr (consulté le 11 janvier 2021)