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Rue Louise-Émilie-de-La-Tour-d'Auvergne

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9e arrt
Rue Louise-Émilie-de-La-Tour-d'Auvergne
Voir la photo.
Rue vue en direction de la rue des Martyrs.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Rochechouart
Début 35, rue de Maubeuge
Fin 52 bis, rue des Martyrs
Morphologie
Longueur 418 m
Largeur 12 m
Historique
Dénomination
Ancien nom Rue de La-Tour-d'Auvergne
Géocodification
Ville de Paris 5304
DGI 5381
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Louise-Émilie-de-La-Tour-d'Auvergne
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Rue Louise-Émilie-de-La-Tour-d'Auvergne
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La rue Louise-Émilie-de-La-Tour-d'Auvergne[1] est une voie du 9e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès

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La rue Louise-Émilie-de-La-Tour-d'Auvergne vue depuis la rue des Martyrs (2024).

La rue Louise-Émilie-de-La-Tour-d'Auvergne est une voie publique située dans le 9e arrondissement de Paris. Elle débute au 35, rue de Maubeuge et se termine au 52 bis, rue des Martyrs. Sa longueur est de 418 mètres.

Origine du nom

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Elle est située sur le territoire de l'abbaye de Montmartre, et porte le nom d'une de ses abbesses, Louise-Émilie de La Tour d'Auvergne (1667-1737).

Au XVe siècle, l’amorce de la voie, au débouché sur la rue des Martyrs, est appelée « rue Franche »[2].

La partie entre la rue des Martyrs et la rue Rodier est indiquée à l'état de chemin sur le plan de La Caille, en 1714, sous le nom « chemin de la Nouvelle-France », avant d'être converti en rue en 1760, sous le nom de « rue de La Tour-d'Auvergne[3] ».

En 1729, elle est appelée « rue Jolivet »[4].

La partie située entre la rue Marguerite-de-Rochechouart et la rue Rodier s'appelait « rue de Bellefond ».

Par délibérations no 168 du Conseil de Paris, en date des 1er, 2, 3 et , la « rue de La-Tour-d'Auvergne » devient la « rue Louise-Émilie-de-La-Tour-d'Auvergne », dans le cadre de la mise en valeur des voies parisiennes portant un nom de femme[5],[6].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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  • À l’angle nord de la rue avec la rue des Martyrs se situait le moulin à vent du Pavé. Il figure sur le plan plan de Jouvin de Rochefort (1675) et le plan de Roussel (1731). Plus à l’Est, au no 40, existait le moulin des Champs. Les deux moulins sont réunis, en 1825, sous le nom de moulins Mégret[7].
  • Les artistes et musiciens qu'Edgar Degas représente dans le tableau intitulé L'Orchestre de l'Opéra en 1870 se rencontrent dans le restaurant de la mère Lefèbvre, situé rue de La Tour-d'Auvergne.
  • En 1890, le peintre Pierre Ernest Ballue (1855-1928) vient installer son atelier dans un immeuble de cette rue.
  • Le romancier et journaliste français Alphonse Karr écrit dans Les Femmes (1853) : « J'ai habité longtemps, rue de la Tour-d'Auvergne, un logis donnant sur un jardin »[8].
  • No 1 : Henry Murger a vécu dans cet immeuble[9].
  • No 15 :
  • No 16 : ici habitait le peintre Léon Barillot (1844-1929) et le peintre Jules-Frédéric Ballavoine à partir de 1876.
  • No 18 ou no 22 : emplacement de l’ancienne salle de concert Moreau-Santi, du nom de son fondateur, le chanteur Théodore François Moreau (dit Moreau-Sainti, après avoir joint son nom à celui du nom de scène de son épouse chanteuse). Le théâtre a été construit en 1843 et accueillait environ 300 places. L’entrée était gratuite. Entre 1865 et 1872, il est nommé «  École des Jeunes Artistes », puis « Théâtre de La Tour d’Auvergne » jusqu’à sa démolition, en 1881. La tragédienne Agar et l’acteur Mounet-Sully y ont fait leur début. Le linteau de la porte du no 22 est orné d’un masque dramatique[11].
  • No 21 : le peintre orientaliste Théodore Chassériau (1819-1856) installe ici son atelier.
  • No 23 : Godefroi Cavaignac mourut dans cet immeuble[12].
  • No 24 : le compositeur Ernest Reyer vécut dans cet immeuble[12].
  • No 26 : le compositeur Georges Bizet naît ici le .
  • No 30 :
    • siège social de l'entreprise Chaboche, créateur des poêles en fonte Salamandre.
    • le chansonnier Béranger habitat à cette adresse[12]. Chateaubriand rend compte de sa visite au chansonnier dans Mémoires d'outre-tombe (livre trente-cinquième, chapitre 9)[13].
    • les bâtiments de l’entreprise sont détruits vers 1950. Un centre de tri de la Poste occupe l’emplacement depuis 1965[14].
  • No 37 (anciennement) : Victor Hugo y habite, d' à [15]. C’est l’adresse qu’il mentionne dans Choses vues (1849 - Le chancelier Pasquier). Peut-être le nouveau no 43[16].
  • No 36 : la pianiste Odette Gartenlaub y avait élu domicile.
  • No 38 : le peintre Pierre-Charles Poussin y habite et y décède le .
  • No 41 : Victor Hugo habitait à cette adresse, en 1851. Lors du coup d'État du 2 décembre, des policiers vinrent l’arrêter. Il put s’échapper par les jardins menant à la «  cité Milton », rue Milton[17],[Note 1].
  • No 41 : les acteurs Noël Roquevert et Marie-Paule Cœuré dite Paulette Noizeux y habitaient lors de leur mariage en 1936[18].
  • No 43 : immeuble dans lequel a été créée, en 1880, l’École dentaire de Paris par Charles Godin.. L’enseignement du métier de chirurgien-dentiste était jusqu’alors confondu avec celui de la médecine[11].

Notes et références

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  1. L’imprécision des adresses où résidait Victor Hugo est due à la destruction de la cité Milton située à l’emplacement de ces immeubles.

Références

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  1. nouveau lien : Rue Louise-Émilie de La Tour d’Auvergne
  2. Maryse Goldemberg et Jacques Lebar, 9e arrondissement, Parigramme, coll. « Le guide du promeneur », (ISBN 978-2-84096-043-0), page 199.
  3. « Rue de La Tour-d'Auvergne », www.v2asp.paris.fr.
  4. Maryse Goldemberg et Jacques Lebar, 9e arrondissement, Parigramme, coll. « Le guide du promeneur », (ISBN 978-2-84096-043-0),page 184.
  5. Dénominations rue Louise-Émilie de la Tour d’Auvergne et impasse Louise-Émilie de la Tour d’Auvergne (9e).
  6. Philippe Baverel, « À Paris, les prénoms des femmes illustres bientôt mentionnés sur les plaques de rue », sur Le Parisien, (consulté le ).
  7. Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire des 300 moulins de Paris, Parigramme, (ISBN 2-84096-114-8 et 978-2-84096-114-7, OCLC 42296908, lire en ligne)
  8. Alphonse Karr, Les Femmes, Paris, 1860, 2e éd. (1re éd. 1853), 320 p., p. 273.
  9. « Rue de la Tour d'Auvergne. Paris. ».
  10. Recensement militaire de Jules Raimu : classe 1903 N° matricule 1862.
  11. a et b Maryse Goldemberg et Jacques Lebar, 9e arrondissement, Parigramme, coll. « Le guide du promeneur », (ISBN 978-2-84096-043-0), page 185.
  12. a b et c Marquis de Rochegude, Promenade dans toutes les Rues de Paris, Paris, Librairie Hachette, , Tome III, IXe arrondissement, page 19.
  13. François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, Paris, Gallimard - Bibliothèque de la Pléiade, , tome II, page 509.
  14. Michaël Darin, Paris d'un siècle à l'autre: 100 ans de transformations ordinaires maisons, immeubles, hôtels particuliers, Parigramme, (ISBN 978-2-37395-175-2).
  15. « Les lieux hugoliens », no 9, victorhugo2002.culture.fr.
  16. Autour du Père Tanguy, Petite histoire de la rue Clauzel de 1830 à 1900, sources Archives de Paris ; Henry-Melchior de Langle, Le Petit Monde des cafés et débits parisiens au XIXe siècle. Évolution de la sociabilité citadine.
  17. Casier archéologique et artistique de Paris se rapportant au IXe arrondissement, Paris, Procès-verbal de la Commission du Vieux Paris, , page 28.
  18. Acte de mariage de Paris 9e arrondissement 28 avril 1938 (acte no 383)-25 juin 1938 (acte no 578), cote 9M349, page 9/31, no 435

Articles connexes

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Liens externes

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