Rue Saint-Lazare (Paris)
8e et 9e arrt Rue Saint-Lazare
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Situation | ||
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Arrondissement | 8e arrondissement et 9e | |
Quartier | quartier de la Chaussée-d'Antin, quartier de l'Europe | |
Début | no 9 rue Bourdaloue et no 1 rue Notre-Dame-de-Lorette | |
Fin | place Gabriel-Péri et rue de Rome | |
Morphologie | ||
Longueur | 1 066 m | |
Largeur | 11 à 36 m | |
Historique | ||
Création | XVIIe siècle | |
Dénomination | 1770 | |
Ancien nom | Rue des Porcherons Rue d'Argenteuil |
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Géocodification | ||
Ville de Paris | 8897 | |
DGI | 8673 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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La rue Saint-Lazare est une voie des 8e et 9e arrondissements de Paris. Elle commence aux no 9 rue Bourdaloue et no 1 rue Notre-Dame-de-Lorette et se termine place Gabriel-Péri et rue de Rome[1].
Origine du nom
Son nom actuel remonte à 1770 et provient de la maison Saint-Lazare à laquelle elle conduisait. La prison Saint-Lazare était une ancienne léproserie, transformée en prison en 1793, qui se situait à l’emplacement actuel du no 117, rue du Faubourg-Saint-Denis, dans le 10e arrondissement.
Historique
Cette voie existait déjà en 1700 sous le nom de rue des Porcherons ou rue d'Argenteuil, et reliait les villages du Roule et de la Ville-l'Évêque à celui des Porcherons. En 1734, elle n’était encore bordée que de quelques rares constructions[2].
Une décision ministérielle du 12 fructidor an V () fixa la largeur minimale de la rue à 10 mètres. Cette largeur fut portée à 11 mètres par une ordonnance royale du . Une ordonnance du déclara d’utilité publique son élargissement à 20 mètres au droit des propriétés nos 115 à 121, afin de créer la cour du Havre.
La gare Saint-Lazare fut construite en 1837. Une ruelle, dite impasse Bony, créée en 1826 et située à l’emplacement de l’hôtel Terminus, servait au déchargement des bagages[3]. La cour de Rome, située devant la gare du côté ouest, engloba l’ancienne impasse d’Argenteuil, qui s’ouvrait sur la rue du Rocher[4].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- nos 9bis et 11 : anciennement s'y trouvaient des maisons closes[5] ;
- no 23 : Georges Ancey, (1860-1917), auteur dramatique y a habité et y est mort.
- nos 27-29 (et nos 32-34, rue de Châteaudun) : « Deux remarquables immeubles, décorés dans le style de l'architecture française du XVIe siècle, vers 1840. Probablement l’un des ensembles les plus importants de ce style. Les façades arrière sont visibles de la rue de Châteaudun, dont le prolongement en 1862 paraît avoir amputé ces immeubles de leur jardin. »[6] ;
- no 58 : hôtel Delaroche, construit en 1829 dans le style « toscan » pour le peintre Paul Delaroche qui y habita dix ans. La polychromie de la récente restauration est censée reproduire la polychromie d'origine[6] ;
- no 60 : domicile parisien du duc de Bassano où lui et son épouse moururent ;
- no 66 : Émile Zola, achète un appartement ou il installe sa maîtresse Jeanne Rozerot ;
- Intersection de la rue Saint-Lazare devenue place d'Estienne-d'Orves et nos 2-4 rue de la Chaussée-d'Antin : Emplacement de la caserne du Mont-Blanc, également appelée caserne Clichy, caserne Lazare où caserne Saint-Lazare, l'une des casernes des Gardes-Françaises.
- no 87 : avenue du Coq, emplacement de l'ancien château de la famille Porcheron (XIIIe siècle), qui donna son nom au quartier. Ultérieurement, il devint la propriété de la famille Le Cocq et donna son nom à l'impasse qui fut dégagée à sa place[7] ;
- no 88 : hôtel construit pour la compagnie de chemin de fer PLM en 1869 à la place de l'intendance des Ponts et Chaussées, construite en 1788 par l'architecte François-Nicolas Trou dit Henry. Il a hébergé de 1938 à 1999 le siège de la SNCF ;
- no 108 : hôtel Concorde Opéra Paris, ancien Grand Hôtel Terminus de la Gare Saint-Lazare, aménagé par l’architecte Juste Lisch pour accueillir les visiteurs de l’exposition universelle de 1889 ;
- no 100 : ici se trouvait le Comité mondial de Napoléon, ainsi que l'Association mondiale des Corses et des amis de la Corse[8] ;
- nos 113-115 : Brasserie Mollard. Le décor intérieur, daté de 1894, est dû à l’architecte Édouard Niermans. Les tableaux de céramique sont de M. Simas ;
- no 119 : un établissement de restauration rapide à l’enseigne McDonald's a remplacé une taverne bavaroise à l’enseigne du Roi de la Bière, signalée dès 1910[9], dont l’originale façade a été conservée.
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no 58 rue Saint-Lazare.
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Le Grand Hôtel Terminus.
Notes et références
- Elle continuait autrefois jusqu’à la rue du Rocher et la rue de l'Arcade.
- Lazare, op. cit., p. 370.
- Rochegude, op. cit., p. 40.
- Ibid.
- photographie d'Albert Brichaut, département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France, reproduite dans L'Objet d'Art, hors-série no 91, septembre 2015 , p. 23.
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Op. cit., p. 460.
- Alain Rustenholz, Les traversées de Paris, Évreux, Parigramme, , 647 p. (ISBN 978-2-84096-400-1, LCCN 2006509551) .
- Affiche de l'exposition du peintre Charles André Wolf, faite sous l'égide de cette association en 1984 au Grand-Hôtel, place de l'Opéra
- Rochegude, Op. cit., p. 41.
Annexes
Sources
- Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du Patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994
Liens externes
- Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Charles Lefeuve, 1875 (http://www.paris-pittoresque.com/rues/161.htm)