Rue Aubriot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

4e arrt
Rue Aubriot
Voir la photo.
Vue de la rue Aubriot.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 4e
Quartier Saint-Gervais
Début 16, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie
Fin 15, rue des Blancs-Manteaux
Historique
Ancien nom Rue du Puits
Rue de Fortune
Rue du Puits-au-Marais
Géocodification
Ville de Paris 0501
DGI 0523
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Aubriot
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 4e arrondissement de Paris)
Rue Aubriot
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue Aubriot est une rue, ancienne, située dans le Marais, quartier Saint-Gervais, dans le 4e arrondissement.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Actuellement, la rue Aubriot d'une longueur de 94 mètres, est située dans le 4e arrondissement, quartier Saint-Gervais, et commence au 16, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et finit au 15, rue des Blancs-Manteaux.

Ce site est desservi par la ligne 1 à la station de métro Saint-Paul et par les lignes 1 et 11 à la station Hôtel de Ville.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Rue Aubriot vers la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie.

La rue porte le nom de Hugues Aubriot, prévôt de Paris sous Charles V. Ce dernier est connu pour avoir pris des mesures de clémence à l'égard des Juifs de Paris. Pour cela, il est accusé d'impiété, emprisonné à la Bastille, puis libéré par des mutins. Il est également le bâtisseur de la Bastille dont il posa la première pierre le . On lui doit aussi les premiers égouts de Paris avec des voûtes, des quais et des ponts comme le pont Saint-Michel et le pont au Change.

Historique[modifier | modifier le code]

Dès le XIIIe siècle, elle portait le nom de « rue du Puits » en raison de la présence d'un puits public qui avait été établi en 1267[1].

Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme de « rue du Puis ».

En 1540, cette voie est désignée sous le nom de « rue de Fortune » puis elle reprend son nom de « rue du Puits » auquel on lui a rajouté « aux-Marais », le quartier dans lequel elle se trouvait, afin de la différencier des nombreuses autres « rues du Puits[2] ».

Elle est citée sous le nom de « rue du Puis » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite indique : « avons veu quantité de boues et immundices ».

Selon le site Paris.fr[3], la rue est appelée « rue du Pô » sur le plan de Paris de Nicolas de Fer. Ce nom ne correspond toutefois pas aux versions des plans de 1695 (rue du Puis)[4] et de 1705 (rue du Puits)[5] de Nicolas de Fer.

Une décision ministérielle, du 13 ventôse an VII (), signée Neufchâteau, fixe la largeur de cette voie publique à 7 mètres[1].

Au XIXe siècle, la rue du Puits également appelée « rue du Puits-au-Marais », d'une longueur de 94 mètres, qui était située dans l'ancien 7e arrondissement, quartier du Mont-de-Piété, commençait aux nos 16-18, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et finissait aux nos 5-7, rue des Blancs-Manteaux[6].

Les numéros de la rue étaient noirs[7]. Le dernier numéro impair était le no 7 et le dernier numéro pair était le no 16.

Sa largeur est portée à 10 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

  • Helmut Newton y a pris une série de photos en 1975. L'une montre deux jeunes femmes, l'une Vibeke Knudsen habillée en smoking Yves Saint Laurent pour le numéro de Vogue Paris de septembre, l'autre nue, au milieu de la rue[8]. Helmut Newton et sa femme June ont habité la rue entre 1961 et 1975[9].
  • Aux nos 2 et 16 de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie habita l'astronome Michel Lefrançois de Lalande (1766-1839). Dans une niche, une madone anonyme, de style moderne, orne le coin de l'immeuble.
  • Au no 3, porte cochère désaxée pour faciliter le passage des calèches, carrosses et fiacres de l'ancien temps.
  • Au no 7 se trouve la chapelle Sainte-Marie, fondée en 1972 par un clergé mariavite.
  • Au no 9 se trouve une porte cochère, dont les vantaux sont classés, et qui a été immortalisée par Eugène Atget.
  • Au no 10 se trouve l'ancien hôtel de Vaton (1616), devenu en 1705 celui de Louis Havis (1703-1782), conseiller du roi Louis XIV, contrôleur des rentes de l’Hôtel de Ville. Quand il acheta le bâtiment, il le détruisit et le fit reconstruire. Il en orna l’entrée en gravant un jeu de mots sur son nom. À la Révolution, les ornements intérieurs ont disparu.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
  2. On peut citer comme rue du Puits : rue du Puits, devenue cul-de-sac Saint-Claude, rue du Bon-Puits, cul-de-sac du Bon-Puits dans la rue Traversine, rue du Puits-d'Amour, rue du Puits-Certain, rue du Puits-Châpitre qui deviendra le cul-de-sac de la Treille, rue du Puits-du-Fer, rue du Puits-de-l'Ermite, rue du Puits-Mauconseil, rue du Puits-qui-Parle, passage et cour du Puits-de-Rome
  3. « Rue Aubriot », www.v2asp.paris.fr.
  4. « 1695 (rue du Puis) », gallica.bnf.fr.
  5. « 1705 (rue du Puits) », commons.wikimedia.org.
  6. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 26e quartier « Mont de Piété », îlot no 13, F/31/85/25, îlots nos 14 et 15, F/31/85/26.
  7. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  8. « La Rétrospective d'Helmut Newton au Foam », sur L'Œil de la Photographie Magazine, (consulté le )
  9. Michel Guerrin, « Helmut Newton raconté par la femme de sa vie », www.lemonde.fr, 30 mars 2012.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]