Rudolf Beran

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Rudolf Beran
Illustration.
Rudolf Beran
Fonctions
Premier ministre tchécoslovaque

(4 mois et 26 jours)
Président Emil Hácha
Prédécesseur Jan Syrový
Successeur Jan Šrámek Gouvernement en exil
Alois Eliáš Protectorat de Bohême-Moravie
Biographie
Nom de naissance Rudolf Beran
Date de naissance
Lieu de naissance Pracejovice - Royaume de Bohême
Date de décès (à 66 ans)
Liste des chefs de gouvernement tchécoslovaque

Rudolf Beran (né le à Pracejovice mort le à Leopoldov) est un homme politique tchécoslovaque. Il est premier ministre de à .

Biographie[modifier | modifier le code]

Rudolf Beran est né dans une famille modeste de la Bohême-du-Sud. Il fait des études d'économie et entre en 1905 au secrétariat du Parti républicain des fermiers et paysans (parti agraire). Pendant la première guerre mondiale il fonde « Cœur tchèque » mouvement qui lutte contre la faim et la pauvreté. Après la guerre il entre dans les instances dirigeantes du parti agraire en prenant les commandes du département politique au secrétariat central puis en siégeant dans les comités des finances et de l'économie nationale. En 1933 il prend la direction du parti.

Il est nommé premier ministre par le président Emil Hacha le . Le gouvernement slovaque de Jozef Tiso est destitué le et l'état de siège est décrété à Bratislava. Le le président Hacha convoqué par Adolf Hitler à Berlin cède face aux pressions du führer et est institué le Protectorat de Bohême-Moravie. Rudolf Beran démissionne le mais reste en fonction jusqu'au . En Il est accusé d'avoir collaboré avec l'Allemagne nazie et d'avoir participé à la chute de la Deuxième République tchécoslovaque. Il est jugé à Prague en même temps que Jan Syrový et est condamné à vingt ans de détention le . Il meurt en prison le .

Rudolf Beran acteur de la politique antisémite[modifier | modifier le code]

Bien qu'il déclare le lors de la présentation de son programme de gouvernement que l'état tchécoslovaque ne sera pas hostile aux Juifs[1], il prend en une série de mesures antisémites (exclusion des Juifs des administrations, banques, sociétés et institutions culturelles)[2].

En , il lance une campagne d'aryanisation des biens juifs dans le protectorat de Bohême-Moravie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jan Lanicek Czechs, Slovaks and the Jews 1938-1948 éd. Macmillan (ISBN 978-0-230-36874-3)
  2. Yves Durand Le nouvel ordre européen nazi: la collaboration dans l'Europe allemande (1938-1945) éd. Complexe 1990 p. 171 (ISBN 2-87027-358-4)

Liens externes[modifier | modifier le code]