Rouy-le-Grand

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Rouy-le-Grand
Rouy-le-Grand
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
Francis Urier
2020-2026
Code postal 80190
Code commune 80683
Démographie
Gentilé Rouissiens
Population
municipale
101 hab. (2021 en diminution de 7,34 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 34″ nord, 2° 57′ 35″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 79 m
Superficie 3,81 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives Modèle:Circonscription fr54
Localisation
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Rouy-le-Grand
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Rouy-le-Grand
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Rouy-le-Grand
Liens
Site web http://rouy-le-grand.chez-alice.fr/

Rouy-le-Grand est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune correspond à un village rural picard, situé à moins de 5 km au nord-est de Nesle. Péronne est à 15 km au nord. La ville la plus importante aux alentours est Saint-Quentin, à 25 km au sud-ouest.

La partie la plus basse de la commune se trouve au sud, le long de la vallée de l'Ingon. Au nord, la partie la plus haute est constituée d'une plaine limitée par une vallée sèche[1].

Le territoire est essentiellement constitué de terres franches. Dans les parties marécageuses, on trouve de la tourbe[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le village est situé sur les bords de l'Ingon, rive nord, près de la confluence avec la Somme.

La commune est limitée au sud par le canal du Nord qui conflue avec le canal de la Somme en limite est du territoire communal.

Plusieurs sources qui alimentent l'Ingon et le contre-fossé, se jettent dans le canal, au Pont de halage[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 717 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rouy-le-Grand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,2 %), forêts (8,3 %), zones urbanisées (6,7 %), eaux continentales[Note 2] (0,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Roi (1119) ; Roiacum (1151) ; Rouy (1153) ; Roi le Grant (1215) ; Roy (1243) ; Roeium (1265) ; Roy le Grant (1274) ; Rouy le Grant (XIIIe siècle) ; Royacum (1309) ; Grand Rouy (1562) ; Rony (1638) ; Les Rouy (1710) ; Grand Roui (1733) ; Rouy-le-Grand (1640)[14].

Le village tirerait son nom de l'activité de rouissage du chanvre, favorisée par la présence de l'Ingon. Cette dénomination remonterait à l'époque gauloise[1].

Grand, de l’ancien français grant (forme épicène)[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1817, un incendie détruit les archives communales[1].

La pêche est en honneur en 1899 mais les rejets des fabriques causent une forte mortalité au poisson[1].

Première Guerre mondiale

Le village est partiellement détruit pendant la Première Guerre mondiale[16],[17]. Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [18].

.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Nesle[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Ham, dont elle est désormais membre.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .

La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[20], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[21].

La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[22],[23].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 En cours
(au 13 juin 2020)
Francis Urier   Réélu pour le mandat 2020-2026[24]

Population et société[modifier | modifier le code]

Ses habitants sont les Rouissiens[16]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2021, la commune comptait 101 habitants[Note 3], en diminution de 7,34 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
182153150178189195199210214
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
182185193193168164165160146
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
156145140124139127133110127
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1201037111599103107109109
2021 - - - - - - - -
101--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La scolarité obligatoire relève des établissements scolaires de Nesle[28].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Étienne[29],[30] était une église paroissiale d'époque romane partagée avec Rouy-le-Petit[16]. Reconstruite dans les années 1925 après les destructions de la Première Guerre mondiale en briques rouges, avec des baies en style roman. Son clocher est refait en 2017, et les tuiles remplacées par des ardoises, moins lourdes[31].
L'église contient notamment un bénitier en pierre formé de deux colonnettes avec leurs chapiteaux du XIIIe siècle[32] ainsi que des fonts baptismaux de la même époque[33], un tableau du XVIe siècle sur bois représentant l'entrée du Christ à Jérusalem[34].
  • Deux étangs communaux et des étangs privés permettent de s'adonner à la pêche de loisirs[16].
  • Le monument aux morts, construit en 1934, comporte dix noms[35].
  • Trois calvaires se trouvent dans le village. Le plus ancien date de 1876[16].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Notice historique et géographique réalisée par l'instituteur, M. Pillot, 1899, Archives départementales, Amiens
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Rouy-le-Grand et Estrées-Mons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 238 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  15. « Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 », sur littre.org (consulté le ).
  16. a b c d et e Panneau d'informations communales.
  17. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  18. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
  19. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
  21. Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
  22. V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
  23. « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50,‎ , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
  24. Arnaud Brasseur, « Municipales : Un cinquième mandat pour Francis Urier », Le Journal de Ham,‎ .
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Adresses utiles », Vie locale à Rouy, Mairie de Rouy-le-Grand (consulté le ).
  29. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Rouy-le-Grand. - [Aquarelle d'Oswald Macqueron], d'après nature, 17 octobre 1876 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
  30. « Lithographies : Façade de l'église de Rouy-le-Grand ; Fonts baptismaux de Rouy-le-Grand ; Modillons de l'église de Voyenne. - Lith. J. Moncourt, Amiens. - Extrait de la "Description archéologique du canton de Nesle" par Duhamel-Decejean, 1884. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
  31. « Rouy-le-Grand aura bientôt un clocher tout neuf », Le Courrier Picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. « Bénitier », notice no PM80001127, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  33. « Les fonts baptismaux », notice no PM80001128, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  34. « tableau (panneau peint) : L'Entrée du Christ à Jérusalem », notice no PM80001129, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. « Monuments », Vie locale à Rouy, Mairie de Rouy-le-Grand (consulté le ).