Romestaing

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Romestaing
Romestaing
La mairie. (sept. 2012)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Arrondissement Marmande
Intercommunalité Communauté de communes des Coteaux et Landes de Gascogne
Maire
Mandat
Pierre Grange
2020-2026
Code postal 47250
Code commune 47224
Démographie
Gentilé Romestaingais
Population
municipale
159 hab. (2021 en diminution de 5,36 % par rapport à 2015)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 25′ 05″ nord, 0° 00′ 14″ est
Altitude Min. 56 m
Max. 167 m
Superficie 15,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Forêts de Gascogne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Romestaing
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Romestaing
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Romestaing
Liens
Site web www.romestaing.fr

Romestaing est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le Marmandais en limite des landes de Lot-et-Garonne et du département de la Gironde.

Au milieu d'un plateau souvent vallonné, à 155 mètres d'altitude, se dresse au milieu des champs, la petite ville de Romestaing. Des pentes, assez fortes par moments, souvent boisées, descendent, au nord et à l'ouest, vers la fraîche vallée du ruisseau, le Lysos. Au sud, le vallon d'Auzac où se dressent encore, en hauteur, les ruines de son église ; à l'est coulent diverses sources formant le Sérac. Situé à deux kilomètres de la route qui va de Cocumont à Grignols, Romestaing, laisse apparaitre la tour carrée du clocher de sa remarquable église du XIe siècle, ainsi que les toitures des maisons qui l'entourent, dont quelques restes des murailles gardant, autre fois, la prospère Commanderie de Romestaing.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Romestaing est limitrophe de six autres communes dont deux en Gironde. Les communes limitrophes sont Cocumont, Ruffiac, Cours-les-Bains, Grignols, Argenton et Guérin.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 806 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Martin-Curton à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 867,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Romestaing est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,4 %), zones agricoles hétérogènes (21,8 %), terres arables (21,2 %), prairies (14,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Romestaing est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Sérac. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2009 et 2018[17],[15].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des glissements de terrain et des tassements différentiels[18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Romestaing.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[19]. 96,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[20].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2002 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune viendrait de Romana Sattio, un important carrefour de voies romaines. Une seconde hypothèse voudrait que le nom Romestaing soit issu du patronyme Hromstang. La commune est connue sous son nom actuel, qui apparaît dans le Regista Clementis P.P.V. de 1312, depuis le Moyen Âge[21].

Le nom de la commune est Romestanh en gascon.

Ses habitants sont appelés les Romestaingais[22].

Histoire[modifier | modifier le code]

La situation géographique de Romestaing, possiblement considérée comme stratégique, fut sûrement remarquée par les premières milices de l'occupation romaine si on tient compte de certaines marques très antiques visibles encore de nos jours. On peut supposer, ainsi, qu'il fut un point important dans la région, à mi-chemin entre les deux grandes villes Bordeaux « Burdigala » et Agen « Aginum » en tant que croisement des voies économiques et militaires suivant la vallée de la Garonne.

Des voies secondaires servaient les villes construites sur les points hauts des coteaux. C'est sur ces secondes voies, qui se trouvaient les villes comme Romestaing ("Romana statio") en tant qu’ étape à ceux qui venaient de Fines ("Calezun") ou d'Ussubium, (ville disparue près du Mas-d'Agenais ?), constituant un carrefour de "stationes" vers[23] :

-Bazas;
-Grignols;
-Campin;
-Cocumont;
-Gouts (non loing de Guerin);

Au début de la Seconde Guerre mondiale, les habitants du village d'Obersaasheim dans le Haut-Rhin furent évacués en Lot-et-Garonne, dans les communes de Guérin et de Romestaing et ce jusqu'à l'automne 1940 où les Alsaciens furent sommés par les occupants de regagner leurs villages[24].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
avant 1981 ? Guy Labrouche PCF  
         
mars 1989 mars 2008 Denis Gérards SE Retraité
mars 2008
(réélu en mai 2020[25])
En cours Pierre Grange SE Ébéniste

Jumelages[modifier | modifier le code]

Drapeau de la France Obersaasheim, département du Haut-Rhin (France)[24]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

En 2021, la commune comptait 159 habitants[Note 3], en diminution de 5,36 % par rapport à 2015 (Lot-et-Garonne : −0,66 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
590593586557569525517550539
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
571570532564566534486455445
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
426438391356360367353361353
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
314256214193188154180184151
2014 2019 2021 - - - - - -
166161159------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Viticulture : côtes-du-marmandais.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Christophe construite au XIIe siècle, seule rémanence d'une commanderie templière[30], inscrite en tant que monument historique en 1965[31],[32]. Dans le vieux cartulaire de la commanderie, il est écrit qu'Amanieu de Coutera et ses petits-fils, Forton et Bernard, cédèrent leur terre de Romestang au commandeur de Cours[33].
  • Château Bonneau.
  • Motte de Saboureau. La motte artificielle est isolée par un fossé et par des pentes naturelles. D'une hauteur de 2 mètres au-dessus du niveau du coteau, et d'une superficie de 30 ares, sous laquelle s'ouvrait un souterrain rebouché après sa découverte[34].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Romestaing et Saint-Martin-Curton », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Martin-Curto » (commune de Saint-Martin-Curton) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Martin-Curto » (commune de Saint-Martin-Curton) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Romestaing », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de Lot-et-Garonne », sur lot-et-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de Lot-et-Garonne », sur lot-et-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  21. Romestaing sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 10 septembre 2014.
  22. Nom des habitants de la commune sur la page de Romestaing sur le site de la communauté de communes des Coteaux et des Landes de Gascogne, consulté le 29 septembre 2012.
  23. La station de Romestaing fut mentionnée sous le nom latin de "Romana statio" qui a été retenu et a servi de désignation à ce lieu. C'est du reste l'opinion des étymologistes et des toponymistes. Une partie des informations ont comme source: http://www.templiers.net/departements/index.php?page=47 faisant partie d'une licence Creative Commons Attribution
  24. a et b [PDF] Haut-Rhin & Lot-et-Garonne - 70 années de tradition d’accueil 1939-2009, consulté le 29 septembre 2012.
  25. Rose Pons, « Pierre Grange réélu », Sud Ouest édition Dordogne/Lot-et-Garonne, , p. 21.
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. (fr + la) Jacques Dubourg, « La commanderie de Romestaing », Revue de l'Agenais, Société académique d'Agen, vol. 130, no 2,‎ , p. 127-144 (présentation en ligne).
  31. « Inscription de l'église Saint-Christophe », notice no PA00084217, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 29 septembre 2012.
  32. Église Saint-Christophe sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine », consulté le 10 septembre 2014.
  33. http://www.templiers.net/departements/index.php?page=47
  34. Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN 978-2-343-07867-0), p. 348.