Roger-Patrice Pelat
Conseiller général Canton de La Ferté-Alais | |
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Alexandre Denis (d) Michel Conte (d) | |
Maire de Boutigny-sur-Essonne (d) | |
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Roger-Patrice Pelat, né le à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est un ancien résistant, homme politique et un homme d'affaires, ami personnel de François Mitterrand, inculpé le dans l'affaire Pechiney-Triangle pour délit d'initié.
Carrière[modifier | modifier le code]
Roger-Patrice Pelat s'est lié d'amitié avec François Mitterrand pendant leurs mois de détention en tant que prisonniers de guerre dans un stalag allemand. Ensemble, les deux jeunes sous-officiers s'évadent, profitant à Metz du réseau de sœur Hélène, puis entrent dans la Résistance.
Il fut de 1971 à 1982 élu au conseil général de l'Essonne dans le canton de La Ferté-Alais et maire de Boutigny-sur-Essonne de 1965 à 1983.
Affaire Péchiney[modifier | modifier le code]
Devenu un richissime homme d'affaires, cet ami intime du président est inculpé le de recel de délit d'initié à l'occasion du rachat de la société American Can Company par la société Pechiney (Affaire Pechiney-Triangle).
Son informateur, Alain Boublil, directeur de cabinet du Premier ministre Pierre Bérégovoy, fut relaxé en première instance mais condamné pour ces faits en appel :
Le tribunal en 1re instance écrit : « Ces présomptions seraient de nature à établir la culpabilité d'Alain Boublil s'il avait été à cette date le seul à détenir les informations et à connaître l'une au moins des personnes qui en ont profité. [...] Le partage de ce secret avec Samir Traboulsi, qui entretenait également des relations avec Roger-Patrice Pelat et l'avait, lui aussi, vu la veille, laisse planer un doute qui doit bénéficier au prévenu. ». Alain Boublil sera donc relaxé.

Mais la cour d'appel estime que « Les circonstances dans lesquelles l'information a été divulguée font ressortir qu'à la date où celle-ci a été transmise à Roger-Patrice Pelat, seul Alain Boublil [...] était en mesure de connaître en substance et d'une façon suffisamment précise les renseignements dont il s'agit [...]. Il est dès lors acquis que Boublil a été ainsi [...] l'informateur de Roger-Patrice Pelat[1]. »
Affaire du prêt à Pierre Bérégovoy[modifier | modifier le code]
Pierre Bérégovoy avait bénéficié d'un prêt d'un million de francs sans intérêts (~ 152 449€), passé devant notaire, pour l'achat d'un appartement de cent mètres carrés rue des Belles-Feuilles, dans le 16e arrondissement de Paris.
À la mort de R.-P. Pelat, Pierre Bérégovoy avait remboursé 500 000 FRF (~ 76 225€) en argent. La somme restante avait partiellement été remboursée[2].
En , Le Canard enchaîné révèle l'existence de ce prêt. Pierre Bérégovoy est devenu Premier ministre. L'affaire mine toute la campagne législative menée par ce dernier pour le Parti socialiste.
Corée du Nord[modifier | modifier le code]
Grâce à lui, l'entreprise CBC obtient en 1984 le contrat de construction d'un complexe hôtelier à Pyongyang (Corée du Nord). Cet événement est ensuite mis en relation avec le souhait de François Mitterrand, alors candidat à l'élection présidentielle de 1981, de développer des relations économiques franco-nord-coréennes. En guise de remerciement, Roger-Patrice Pelat voit restaurer gratuitement (le coût est estimé à 20 millions de francs) sa propriété en Sologne[3].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Ancien directeur du cabinet de Pierre Bérégovoy — Alain Boublil est condamné à un an d'emprisonnement ferme dans le procès en appel de l'affaire Pechiney », Le Monde, 8 juillet 1994
- Pierre Favier et Michel Martin-Roland, La Décennie Mitterrand, tome 4, éd. du Seuil, « Points », 2001, pp. 431/433
- Gilles Gaetner, « Les cadeaux de Pelat », lexpress.fr, 11 février 1993.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Affaire Pechiney-Triangle
- Boutigny-sur-Essonne
- Canton de La Ferté-Alais
- Conseil général de l'Essonne