Rodolphe IV de Hochberg

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Rodolphe IV de Hochberg
Le margrave Rodolphe IV de Hachberg-Sausenberg. Photo de son monument funéraire dans l'église de Neuenburg-am-See (Neuchâtel)
Titres de noblesse
Marquis
Comte
Margrave
Biographie
Naissance
Décès
Famille
Père
Mère
Élisabeth de Montfort-Brégence (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfant
signature de Rodolphe IV de Hochberg
Signature

Rodolphe IV de Bade-Sausenberg ou Rodolphe IV de Hochberg (né en 1426/1427, château de Rothelin décédé le ) est le fils du margrave Guillaume de Bade-Hachberg-Sausenberg et de son épouse Élisabeth de Montfort-Bregenz. Rodolphe IV est margrave de Hachberg-Sausenberg à partir de 1441, et comte de Neuchâtel à partir de 1447.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

En 1441, le père de Rodolphe abdique en sa faveur et en celle de son frère cadet Hugues. Comme ils sont tous deux mineurs, c'est le comte Jean de Fribourg, cousin de leur père, qui exerce le gouvernement comme régent[1]. Hugues meurt dès 1444.

Le bâtisseur[modifier | modifier le code]

Rodolphe IV poursuit l'édification des châteaux de Badenweiler et de Rothelin. À ce dernier il ajoute une porte basse dans la basse-cour. Entre 1479 et 1482, il rebâtit l'église de la ville de Schopfheim, qui avait brûlé. Il existe également des traces de son activité de constructeur dans l'église du monastère de Weitenau et dans celles de Rothelin et Egringen[2].

L'expansion de son domaine[modifier | modifier le code]

Le comte Jean de Fribourg et son épouse Marie de Chalon fille de Jean III de Chalon-Arlay avaient eu six héritiers, mais ils étaient tous morts en enfance[3]. Le , le comte Jean de Fribourg, souverain de Fribourg et de Neuchâtel donne la région de Badenweiler, comprenant le château de Badenweiler à ses neveux Rodolphe IV et Hugues. Les régions de Badenweiler, Rothelin et Hachberg-Sausenberg forment alors un domaine continu du nord de Bâle au sud de Fribourg. En 1447, Jean de Fribourg-Neuchâtel transfère le comté de Neuchâtel, comprenant le château de Neuchâtel à Rodolphe IV. Après la mort de Jean le , Rodolphe IV hérite d'autres possessions en Franche-Comté

Le diplomate[modifier | modifier le code]

En 1451 et 1452, Rodolphe IV accompagne le roi Frédéric III lors de son voyage à Rome pour son couronnement. En 1454, le duc Philippe le Bon le gratifie d'une visite au château de Rothelin. En 1458, il est nommé conseiller et chambellan à la cour du duc de Bourgogne. Il en devient un familier et y est connu sous le nom de Marquis de Rothelin. En 1467, le duc Charles le Téméraire de Bourgogne le nomme gouverneur de Luxembourg. En 1468, il arbitre un conflit entre le duc Sigismond d'Autriche-Tyrol et la Confédération des VIII cantons.

Tentative de sauvegarder ses possessions au pays de Bade[modifier | modifier le code]

Rodolphe IV est conscient que sa position de vassal de l'Empire germanique d'un côté et de ses intérêts en Bourgogne de l'autre le met dans une situation dangereuse. Afin de conserver ses possessions familiales du Pays de Bade, il engage des négociations avec le margrave Charles Ier de Bade et son fils Albert. Peu avant la mort de Rodolphe IV, le petit-fils de Charles Ier, Philippe Ier, un fils de Christophe Ier, séjourne à la cour de Rodolphe[4]. Les négociations n'aboutissent pas du vivant de Rodolphe IV, mais le fils et héritier de Rodolphe Philippe poursuit les négociations avec Christophe Ier et ils parviennent à un accord en 1490 sur un pacte de succession, qui entrera en vigueur en 1503 à la mort sans héritier mâle de Philippe.

Union et postérité[modifier | modifier le code]

Rodolphe IV épouse en 1446 Marguerite de Vienne, petite-fille de Guillaume de Vienne. Elle apporte en dot lors de leur mariage des droits sur le château de Sainte-Croix et d'autres propriétés en Bourgogne. Ils ont un fils Philippe de Bade-Hachberg-Sausenberg et deux filles, Catherine et Barbe (cette dernière épouse Philippe de Beauvoir de Chastellux, vicomte d'Avallon et sire de Coulanges).

Annexe[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Schülin 1965, p. 75
  2. Seith, p.  18
  3. Wörner, p. 63
  4. Huber, p.  80

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]