Rite funéraire de la religion romaine

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Statue funéraire de Marcellus

L'appartenance à la classe sociale conditionne le faste des rites funéraires romains. Les Romains, très superstitieux et religieux pensaient qu'un déroulement précis des funérailles était essentiel à l'obtention d'une vie après la mort. Ils étaient donc très pointilleux sur l'exécution des rites funéraires. Les riches se faisaient, en principe, incinérer, tandis que les Romains plus pauvres comme les esclaves pouvaient être jetés dans des fosses communes, sans cérémonie. Il est par ailleurs courant que certains hommes, dont les empereurs à travers le culte Impérial, aient fait l'objet d'un culte après leur mort.

Histoire des rites

Urne-cabane de la période villanovienne pré-étrusque.

Pendant l'époque protohistorique étrusque de Rome, la crémation suit ou côtoie l'incinération suivant les périodes historiques ; elle a été généralement abandonnée vers la fin du Ve siècle av. J.-C., à la suite de la création des champs d'incinération, les ustrina. Le bustum désignait le bûcher contenu dans l'enceinte funéraire. La Loi des Douze Tables fixa par écrit l'interdiction non seulement d'inhumer mais également d'incinérer les corps à l'intérieur du Pomœrium pour des raisons d'hygiènes et religieuses[1]..

Selon Tite-Live, à partir de 390 av. J.-C., les femmes romaines ont droit comme les hommes à l’éloge funèbre lors de leurs funérailles, ayant accepté d'offrir leurs bijoux pour financer la rançon exigée par les Gaulois, lors du premier sac de Rome[2], elles auraient ainsi acquis ce droit.

Sous l'Empire, les rites ont également changé avec l'adoption des cultes orientaux comme le culte d'Isis qui promettaient une autre vie après la mort. À partir du milieu du IIIe siècle, l'enterrement est devenu de plus en plus populaire au détriment de la crémation. La pratique de l'incinération, que les Juifs et les chrétiens ont rejeté pour des raisons théologiques, ne s'est cependant pas éteinte avant le Ve siècle.

Besoin de rituels funéraires

Séparation du monde des vivants et des morts

Le vivant se définit dans l’esprit des romains par la mort, qui est alors un point de référence : mais ces deux mondes sont bien distincts[3]. Alors, quand une personne meurt, elle et sa famille se retrouve dans un intermédiaire, entre ces deux mondes. Le mort en est la cause, elle est la souillure[4] (“pire des souillures[5] selon Dumézil). Le funus, les rituels, a pour but de maintenir ce déséquilibre le temps du deuil, afin que la société n’en soit pas impactée, que la famille soit purifiée de la mort.

Ce rituel peut être aussi vu comme un rituel de passage pour le mort, lui donnant accès à sa dernière demeure et le faisant mourir culturellement. Mais cela peut aussi l’être pour la famille par la transmission de sa mémoire (avec l’exemplum que peut représenter le mort). C’est pour cette raison que les rituels devaient être réalisés avec une grande précision.

Donc, le vivant et le mort sont bien séparés pour un équilibre, mais ils cohabitent tous deux, avec la mémoire, les différents cultes, familiaux ou au sein de la communauté (c’est le “paradoxe de l’exclusion du mort et de sa présence permanente[3]).

Deuil mis en scène

Le deuil est vécu comme un sentiment subi (acerbus[6]), sans cause humaine (ce qui peut le différencier de la colère). Pour cette raison, il peut sembler dangereux, surtout s’il n’est pas maîtrisé. La ritualisation pour contrôler cette émotion se nomme le planctus. Il se développe à la fois d’un point de vue individuel et collectif : il faut que la personne endeuillée communique avec la communauté son deuil, avec les pleurs, les supplicationes. Le planctus a pour but de soigner la famille endeuillée et de canaliser les peurs de la communauté en les articulant dans ces rituels : il a un effet cathartique. Le but global de cette ritualisation est de retrouver un certain équilibre dans la communauté (entre les vivants et les morts), afin d’éviter toute catastrophe[7].

Avec ce planctus, la laudatio funebris et la pompa, on a une mise en scène publique du deuil. Elle a pour but de susciter la sympathie de la population, de construire des exempla pour la population. Mais l’aristocratie romaine pouvait user de ces rituels pour mettre en avant leur richesse et leur importance. La Loi des Douze Tables tend à limiter ces dérives, afin de garder une dignité dans le deuil, de « faire disparaître toute inégalité dans la mort »[8],[9].

Déroulement des rites

Le statut social était un facteur important dans le déroulement et le faste des rites funéraires romains. On exposait le corps au public avant de l'incinérer, selon une durée qui dépendait de la position du défunt dans la société. Les patriciens bénéficiaient d'une exposition pouvant durer plusieurs jours, invitant les romains à une période de deuil et à témoigner leurs respects à la famille. Les plébéiens étaient souvent incinérés le lendemain de leur mort.

La plupart des rites funéraires de la plèbe se faisaient dans le cercle familial. On fermait les yeux du défunt, puis son fils, ou le membre de la famille le plus proche, l'embrassait sur la bouche pour recueillir son dernier soupir. On retirait les anneaux du défunt puis on appelait le mort à voix haute, trois fois par intervalles, c'était le conclamatio. Le corps était ensuite lavé, déposé sur un lit funéraire (lectus funebris) orné de fleurs dans l'atrium. Une pièce de monnaie était placée dans sa bouche. Cette pièce de monnaie était un paiement à Charon[10], qui transporte en barque les morts à travers les fleuves des enfers (le Styx). Jusqu'à la loi des douze tables, un petit autel (acerra) sur lequel on brûle un parfum est posé près du lit. Le corps devait sortir les pieds en premier. L'État romain pouvait décréter un deuil public pour les personnages importants.

Après l'exposition, la nuit de préférence pour éviter les grands rassemblements publics et pour décourager les débordements de foules qui pouvaient dégénérer pour les hommes importants, le cortège funéraire est conduit dans la nécropole, ville des morts, en dehors de la ville des vivants, où attend le bûcher. Les suivants du cortège chantent les nénies, les hommes s'habillant en couleurs, tous devaient s'habiller de laines, négliger de se laver, ou de changer de vêtements, les têtes des fils sont voilés, les cheveux des femmes décoiffés, les ongles ne sont pas coupés. Ce lieu a préalablement été sanctifié par un prêtre qui l'a béni avec de l'eau et une branche de laurier ou d'olivier. Les familles les plus riches paient des musiciens pour conduire le cortège. Les parents pouvaient également porter des masques de cire à l'effigie d'autres membres décédés de famille. On prononçait un panégyrique pendant la consomption du bûcher et on jetait des offrandes : nourriture, parfum, et objets chers au défunt. Lorsque le foyer s'éteint, un membre de famille (habituellement la mère ou l'épouse du défunt) mouille les cendres avec du vin puis lave les os avec du parfum, et place ces vestiges dans une urne cinéraire (olla), un sac de tissu, un coffre d'or, de marbre, de poterie, de verre, ou de métal... L'emplacement est marqué par une pierre ou un morceau de bois.

Les membres de la famille qui étaient âgés de plus de six ans devaient porter le deuil pendant une année entière. Les enfants de moins de six ans pendant un mois, un mari pendant dix mois et les parents de sang pendant huit mois.


La plèbe

Pour la plèbe, le cortège était conduit par un croque-mort (vespillones) qui plaçait le cadavre sur un brancard (sandapila). Des rituels étaient effectués sur la tombe. La famille y déposait des offrandes de nourriture et de boissons. Puis, « un déjeuner funèbre » avait lieu sur l'emplacement même du bûcher. Après les « Neuf jours de douleur », la famille exécutait le novendiale sacrificium, puis de retour à la maison consommait un autre repas (cena novendialis).

Les plus riches

Une imago clipeata sur un diptyque d'Aréobindus, consul en 506, musée du Louvre.

Les riches avaient droit à des enterrements plus raffinés, que l'on nommait Pompa Funebris. Outre la période d'exposition plus longue, les rites étaient accompagnés par des musiciens, des pantomimes, des pleureuses, des danseurs. Les membres de la famille qui avaient suivi une carrière dans la magistrature (comme les Valerii), s'habillaient en tenue officielle et suivaient en char avec leurs chevaux publics. On exhibe aussi les imagines, portrait des ancêtres prouvant l'ancienneté de la famille, permettant ainsi de revivifier leur noblesse éternelle (ius imaginum)[11]. Le cortège conduit par un dissignator assisté d'un accensus conduisant des licteurs vêtus de noir, se déplaçait de la maison au forum par les rues principales de la ville. Au forum, on maintenait la civière ou lit de parade du défunt droit et un proche parent prononçait le laudatio funebris (éloge funèbre), retraçant ici la vie du défunt, ses vertus[12]. Les incinérations pouvaient avoir lieu dans des champs privés, près de tombeaux privés.

L'incinération des plus riches se voyait aussi en la qualité de la crémation des cendres, qui étaient réduites en une poussière blanche très fine (pour les plus riches), alors que pour les autres crémations, les urnes renfermaient des morceaux d'ossements certes crématisés, mais identifiables comme des os humains. Pour l'empereur romain, souvent divinisé, on ne devait pas voir des restes d'os calcinés, mais une poussière blanche très fine, où on ne reconnaissait pas des restes mortels, ce qui pouvait laisser penser que l'empereur avait bel et bien traversé le Styx pour rejoindre les dieux, sa coquille ayant fondu sur Terre ne laissant plus qu'une poussière très fine comme trace de son passage terrestre. La pratique funéraire qui consistait à transformer les cendres en poussières était la plus luxueuse, et celle des os crématisés était la plus bas de gamme.

Polybe a dit que l'enterrement romain était l'une des manières marquantes dont les Romains instruisaient leurs enfants[13] : cette cérémonie marquante perpétuait en effet une mémoire généalogique et civique forte, assurait la pérennité des valeurs de la classe dirigeante romaine et incitait les plus jeunes des grandes familles à vouloir rivaliser avec les vertus de leurs aînés, à garder à l'esprit leur exemple.


Funérailles des empereurs romains et de leur famille

Le deuil dynastique se met en place sous l'Empire romain (de -27 à 476) : la mort d'un membre de la famille impériale est toujours un événement à Rome. Les funérailles sont publiques et représentent un moment d'unanimitas autour du prince. Le cortège est formé des sénateurs et des magistrats. Si l'empereur avait commandé des armées, ses soldats le suivaient, armes tournées vers le sol. Les esclaves portaient les dépouilles prises aux ennemis, les étendards et les couronnes triomphales. Les joueurs de flûte, les pleureuses (praeficae), des acteurs portant les masques des ancêtres et un bouffon imitant le défunt suivaient. Avant l'incinération, on pouvait séparer une partie du corps (un doigt en général) que l'on enterrait, selon le rite de l'os resectum[14]. L'apothéose est le rite le plus honorifique de la religion romaine : elle fait de l'empereur un dieu. Elle est accordée ou refusée par le Sénat romain. La première serait celle de Romulus, mystérieusement disparu sur le Champ-de-Mars, à Rome. Inversement, la damnatio memoriae, qui est une condamnation infamante, est décidée par le Sénat pour les mauvais empereurs : ce fut le cas pour Néron et Domitien notamment. Les funérailles étaient suivies d'une période de neuf jours de deuil public. La fin de cette période était marquée par des jeux funèbres, des banquets ou encore des sacrifices. Les proches pouvaient quant à eux garder le deuil plusieurs mois durant lesquels ils s'abstenaient de toute fête et portaient la toge sombre.

Funérailles particulières

Assassiné en 44 av. J.-C., Jules César eut des funérailles qui tournèrent à l'émeute : la foule s'empara de son corps et transporta sur le forum de Rome où il fut incinéré, contrairement aux rites prévus. On édifia ensuite à cet emplacement une colonne, puis un temple au premier homme divinisé à Rome. Plusieurs empereurs durent prendre des édits pour limiter les violences au cours de certaines funérailles (Auguste, Tibère).
Général populaire et assassiné en l'an 19, ses restes ont été placés dans le tombeau d'Auguste. Tout au long du cortège funéraire se trouvait le peuple habillé de noir et les chevaliers en trabée. Les soldats en armes, les magistrats et le peuple romain rangé par tribu était présent pour lui rendre hommage sur le Champ-de-Mars, à la lumière de milliers de torches. Selon Suétone, « on trouva, parmi ses cendres et ses os, son cœur intact. Or on croit communément que le cœur imprégné de poison résiste au feu. »[15].
Juste après son assassinat en l'an 41, « son corps fut porté secrètement dans les jardins de Lamia, brûlé à demi sur un bûcher monté à la hâte, puis enterré et recouvert de gazon. Quand ses sœurs revinrent de leur exil, elles l'exhumèrent, le brûlèrent et ensevelirent ses cendres. On sait que ceux qui gardaient ces jardins étaient inquiétés par des fantômes, et que la maison où il fut tué était, chaque nuit, troublée par quelque bruit terrible, jusqu'à ce qu'elle fût consumée par un incendie. »[16].
Favori de l'empereur Hadrien, ce dernier le fit élever au rang de dieu et fit édifier des temples et des statues dans l'empire en son honneur.

Les lieux de sépulture

Les ustrinia sont les terres publiques qui, depuis la loi des douze tables, servaient à incinérer les morts. En principe ils contenaient une série de stèles funéraires et un columbarium. Ces cimetières se trouvent sur les voies romaines à l'extérieur des villes. Il est interdit d'enterrer n'importe qui dans les limites de ville depuis la Loi des Douze Tables. La ville devant rester pure. Des prêtres sont chargés de sanctifier les lieux d'incinérations.

Les columbaria étaient de grandes chambres souterraines où les restes incinérés étaient placés dans des petites niches situées les murs, qui étaient décorées par des plaques commémoratives ou des sculptures à l'effigie du mort.
Les columbaria étaient une manière peu coûteuse de garantir cette transition, et les collegia permettaient à toutes les classes de la société d'accéder à l'au-delà. On pouvait y déposer également quelques offrandes pour la vie du défunt dans l'au-delà (bague, pièces, sandales, ...). Quelques empereurs ont fourni des allocations funèbres aux plus indigents afin que ceux-ci obtiennent une place dans ces columbaria.

Les nécropoles de Pompéi ressemblent assez à des cimetières modernes. Ceux-ci se composaient de tumulus en plâtre ou en stuc souvent recouvert de peinture de fleurs rouges ou violettes. Certaines tombes pouvaient être équipées de tuyau en tuile qui permettait l'offrande de libation au mort, lors du repas funéraire qui se déroulait après l'enterrement. Le tumulus pouvait contenir soit une urne, soit le corps.

Les corps inhumés étaient protégés par un cercueil plus ou moins onéreux de métal, de marbre, de pierre où, pour les plus pauvres, de bois. L'embaumement des corps avec du gypse était également une pratique courante.

Les tombeaux

Tombe de Caecilia Metella, sur la voie Appienne.

Les Étrusques, pour les plus riches tout du moins, construisaient des tombeaux raffinés dans lesquels ils se faisaient enterrer, en couple, avec des cercueils de pierre où ils étaient représentés allongés et détendus en banqueteurs (pose semisdraiata). Les Romains riches ont également construit des tombeaux raffinés et monumentaux (parfois curieusement formés, par exemple une pyramide, ou un cylindre, comme celui de Caecilii Metelli). Le Mausolée d'Auguste et le mausolée d'Hadrien sont de bons exemples de tombeaux monumentaux d'empereurs romains.

Les cimetières se trouvaient sur les routes en dehors des villes. Les Scipions, une des familles les plus importantes et les plus puissantes de Rome, ont maintenu leurs tombeaux de famille sur la voie Appienne pendant plusieurs siècles.

Les pierres tombales

On a retrouvé de nombreuses pierres tombales. La taille de la pierre et ses décorations dépendent de l'importance du défunt, de l'époque et du lieu du monument. Elles peuvent contenir un nom, un statut, les événements majeurs de la vie du défunt, la liste des offices qu'a tenus le défunt s'il était magistrat, des dédicaces de membres de la famille, une sculpture le représentant, etc. La plupart du temps, ce sont des informations stricto sensu, mais pour quelques pierres le texte est poétique. Ces pierres représentent rarement la mort de façon directe. Leur étude relève de l'épigraphie latine.

Voir aussi tablettes de défixion

Les urnes cabanes

Dans le Latium et le sud de l'Étrurie, avant la fondation de Rome, on a utilisé des urnes-cabanes[17],[18] en terre cuite pour recevoir les cendres des cadavres après la crémation. Elles étaient rondes, elliptiques et parfois rectangulaires, ressemblant aux habitations des vivants. Elles possédaient une porte et quelquefois des volets. Le toit simulé en chaume. À l'époque classique, les Romains ont vénéré des terres cuites similaires : deux spécimens retrouvés sur le mont Palatin et le Capitole représenteraient les maisons de Romulus et de Faustulus.

L'organisation des rites funéraires

Collegium

Beaucoup de Romains appartenaient aux sociétés funèbres appelées collegia funeraticia, pour assurer les rites. Ils acquittaient des droits mensuels qui servaient à couvrir le coût des enterrements de leurs membres. Les membres des collegia avaient la garantie d'obtenir une place dans le columbarium.

Libitinarii

Les Libitinarii sont chargés d'organiser les rites mortuaires ; ils sont dépendants du temple de Libitina. Les esclaves Pollinctores, qui appartiennent aux Libitinarii, lavent le corps du cadavre, l'oignent d'huile et de parfums et chantent des chansons, récitent des poèmes et des incantations. Le temple de Libitina percevait l'argent de la prestation et fournissait en retour les accessoires et les prestations nécessaires. Les Libitinarii fournissaient également, le cas échéant, les pleureuses professionnelles, des danseurs, des musiciens et des masques.

Autres rituels

Une œuvre décrit ces rites et leurs origines : Les Fastes d'Ovide (même si seuls les livres qui concernent les mois de janvier à juin nous sont parvenus). Toute l'année est marquée par ces rites. Les fêtes Parentalia, Feralia, Lemuria... Le mort est honoré en déposant des offrandes sur sa tombe, en allumant des lampes dans les colombarium ou en allant aux temples. Ils seront accomplis pendant toute la vie des survivants.

Les Unguentaria sont des flacons qui conservaient les onguents et parfums, elles étaient déposées avec les ossements. Les peintures sur les tumulus funéraires pouvaient aussi représenter des objets de vénération, auxquels était parfois attribué un pouvoir magique ou apotropaïque.

Croyances religieuses

Les Romains utilisaient également un temple domestique, un Lariarum sur lequel ils déposaient des offrandes. Les esprits des ancêtres, les lares, étaient censés protéger le ménage. L'au-delà romain est traité dans la mythologie romaine. Avernus et Pluton règnent sur le monde des enfers. D'autres divinités sont liées à la mort, au contraire des Lémures, fantômes qui pouvaient leur nuire.

Références

  1. Paturet 2012, p. 26.
  2. Tite Live, Histoire romaine, livre V, 50
  3. a et b Hinard 1987.
  4. Paturet 2012.
  5. G Dumézil, La religion romaine archaïque, Hartmann
  6. F Prescendi, « Le deuil à Rome : mise en scène d’une émotion », Revue de l’histoire des religions, p.299 :« Le mot acerbus, utilisé souvent pour désigner la mort des enfants (équivalent au grec aoros), revêt ici probablement plus le sens général de décès touchant tous ceux qui n’ont pas atteint un âge vénérable, un âge « adapté » à la mort. ». Le terme est attesté chez Cicéron
  7. F Prescendi, « Le deuil à Rome : mise en scène d’une émotion », Revue de l’histoire des religions, p.306
  8. Cicéron, De Legibus, 2, 59, trad. George de Plinval, 1968
  9. F Prescendi, « Le deuil à Rome : mise en scène d’une émotion », Revue de l’histoire des religions, p.310 à 312
  10. plusieurs sources antiques le précisent, notamment Virgile dans le livre VI d'Énéide
  11. Paturet 2012, p. 22-23.
  12. Paturet 2012, p. 24.
  13. Polybe, Histoire, VI, VII, 53-54
  14. Varron, De lingua latina, V, 23
  15. Suétone, Vie des douze Césars ; traduction française - Partie I. « Exploits et mort de Germanicus, père de Caligula »
  16. Suétone, Vie des douze Césars ; traduction française - Partie LIX « Ses funérailles. Son exhumation. Mort de Césonia et de sa fille »
  17. La vie de la Rome antique, Que sais-je ? p. 9-10
  18. issue du rite funéraire étrusque après la culture de Villanova

Voir aussi

Bibliographie

  • Hugues Savay-Guerraz, « Les découvertes funéraires à Lyon, des antiquaires aux fouilles récentes », dans Rites funéraires à Lugdunum, Lyon, éditions errance, (ISBN 978-2-87772-406-7).
  • John Scheid, « Religion, institutions et société de la Rome antique : Iusta facere : le culte des morts dans l’italie antique et dans les provinces septentrionales de l’empire », L'Annuaire du Collège de France, Paris, Collège de France, no 112,‎ , p. 449-484 (lire en ligne)
  • La vie de la Rome antique, Que sais-je ? n°596 (ISBN 2130432182)
  • Bourrit, Bernard (2006), "Les Visages de l'autorité" in L'Homme, n° 180, éd. EHESS.
  • A Paturet, « Funérailles publiques et sépulture privée : le paradoxe de la mort dans l’ancienne Rome », Acta Iassyensa Comparationis,‎ (ISSN 2285-3871, lire en ligne, consulté le )
  • La Mort, les morts et l'au-delà dans le monde romain. Actes du Colloque de Caen, 20-22 novembre 1985 (F Hinard (ed.)), Caen, (ISBN 978-2-905461-22-3)
  • F Prescendi, « Le deuil à Rome : mise en scène d’une émotion », Revue de l’histoire des religions, no 2,‎ , p. 297–313 (ISSN 0035-1423, DOI 10.4000/rhr.6123, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

Liens externes