Richebourg (Pas-de-Calais)

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Richebourg
Richebourg (Pas-de-Calais)
La mairie.
Blason de Richebourg
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Béthune
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane
Maire
Mandat
Gérard Delahaye
2014-2020
Code postal 62136
Code commune 62706
Démographie
Gentilé Richebourgeois
Population
municipale
2 618 hab. (2021 en augmentation de 1,08 % par rapport à 2015)
Densité 151 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 34′ 47″ nord, 2° 44′ 25″ est
Altitude Min. 16 m
Max. 20 m
Superficie 17,31 km2
Élections
Départementales Beuvry
Localisation
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Richebourg
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Richebourg
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Richebourg
Liens
Site web www.richebourg62.com

Richebourg est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Géographie

Panneau d'entrée de la commune.

Lieux-dits et écarts

Le village de Richebourg est né de la fusion des villages de Richebourg-l'Avoué et de Richebourg-Saint-Vaast en 1971. Ceux-ci partageaient alors la même église, mais possédaient chacun leur mairie, celle de Richebourg-Saint-Vaast étant située à la Croix-Barbet et celle de Richebourg-l'Avoué au bout de la rue du Moulin-l'Avoué (à ne pas confondre, justement, avec la rue du Moulin-Saint-Vaast, de l'autre côté du village, cet endroit étant par ailleurs considéré comme le lieu-dit Richebourg-l'Avoué par extension). Un nouveau centre-bourg fut ainsi rebâti autour de l'église Saint-Laurent, mais l'agencement du village et les noms de certaines rues gardent le souvenir de cette ancienne scission.

À titre de comparaison, Richebourg-l'Avoué représentait en termes de superficie les 4/5 de la commune actuelle, Richebourg-Saint-Vaast étant le cinquième restant.

Il n'y a pas de hameau à proprement parler, mais on peut noter la présence du Bout-d'el-ville, une partie du village faisant géographiquement partie de Richebourg — les deux entités se touchent —, mais dont les routes pour y accéder passent par la commune de Vieille-Chapelle ou de Laventie et la Gorgue, sans que cela ne l'isole toutefois du reste de la commune.

Pour les lieux-dits, on trouve :

  • la Croix-Barbet, au carrefour des rues Hennelle, des Charbonniers, du Puits et du Moulin-Saint-Vaast ;
  • la Rouge-croix, au croisement du Grand-chemin et de la rue du Puits :
  • le carrefour de la Bombe, à la limite de Neuve-Chapelle ;
  • l'Épinette, à l'extrémité sud-ouest de la commune.

Communes limitrophes

Axes de transports

Richebourg est située au croisement de deux routes importantes, celle reliant Béthune à Armentières (la rue du Bois) et celle reliant Estaires à la Bassée (le Grand-Chemin).

L'autoroute A26 passe à Béthune, à 14 km de Richebourg,

Richebourg n'est pas desservie par le train, mais les gares TER de Cuinchy et la Bassée et TGV de Béthune sont proches.

Toponymie

Rikesborc (1171), Richesborc (1176-81), Rikeborc (1200), Richebourg la Voué (1793).
L'appellation serait d’origine germanique ou flamande, de Richburg (charte du XIIe siècle) ou Richebourg, « château riche » ou « village fertile ».

Durant la Révolution, la commune de Richebourg-l'Avoué porte le nom de Richebourg-l'Égalité[2] et celle de Richebourg-Saint-Vaast celui de Richebourg-la-Fraternité[3].

Histoire

On ne trouve le nom de Richebourg qu’à partir du XIIe siècle, bien que cette terre soit peuplée depuis 311 avant Jésus-Christ. Elle fait partie intégrante du « Pays de l’Alleu », pays issu d’une terre létique, c'est-à-dire d’une zone cédée par l'empire romain à des aventuriers en tout genre, baroudeurs, ou même des captifs prêts à se convertir dans l’agriculture. Ils déboisent et font de cette terre l’une des plus fertiles de la contrée.[réf. nécessaire]

La seigneurie de Richebourg était sous la souveraineté des seigneurs de Béthune :

  • Robert III de Béthune dit le Chauve (1035-1101) ;
  • Robert IV de Béthune dit le Gros (1060-1128) ;
  • Guillaume Ier de Béthune (1095-1144).

En 1136, l'abbaye de Saint-Vaast, dont dépend Richebourg décide, à la suite de la décision du pape Urbain II, d’inféoder la moitié de son territoire au seigneur de Béthune, pour que ce dernier défende celui-ci face aux seigneurs qui guerroient continuellement. Ainsi naissent Richebourg-l’Avoué et Richebourg-Saint-Vaast, avec une seule paroisse et donc une seule église.

La succession féodale de Richebourg passe des Béthune aux comtes de Flandre, Flandre-Termonde, Luxembourg-Ligny : voir les articles sur le comte Guy de Dampierre (époux de Mahaut de Béthune) et son fils Guillaume de Termonde.

De 1347 à la destruction quasi totale en 1914-1918 du village, en passant par les guerres de religion (1566), la guerre contre les Espagnols (1635-1640), l'histoire du village fut troublée. En juillet 1708, le duc de Marlborough fit incendier le village lors de la guerre de Succession d'Espagne.

Perceval de Richebourg combat et trouve la mort à la bataille d'Azincourt en 1415[4].

Durant la Première Guerre mondiale, Richebourg est le théâtre, le 30 juin 1916, de la bataille dite « de la tête de Sanglier », nom donné du fait de la singularité du tracé des tranchées, vu du ciel, à cet endroit. Cette bataille est une diversion lancée par les troupes britanniques du Royal Sussex, la véritable offensive étant celle de la Somme. Mais ce ne fut qu'un massacre pour les Britanniques, et ce jour est parfois surnommé « le jour où le Sussex est mort ».

Richebourg d'aujourd'hui

La commune actuelle résulte de la fusion, le 21 février 1971 (arrêté du 21 février publié au Journal officiel le 19 mars) des anciennes communes de Richebourg-l'Avoué (code INSEE 62706) peuplée de 1 090 habitants au recensement de 1968[2] et Richebourg-Saint-Vaast (code INSEE 62707) peuplée de 541 habitants au recensement de 1968[3].

Politique et administration

Richebourg dans son canton et dans l'arrondissement de Béthune.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1966 1983 Léon Dekeuwer[5]    
mars 1983 avril 1991 Paul Legry[6]    
1991 1995 Philippe Helle[7]   Photographe
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 21 février 2015)
Gérard Delahaye DVG Cadre à la Chambre des métiers
Conseiller départemental suppléant
Réélu pour le mandat 2014-2020[8],[9],[10],[11]

Démographie

Évolution démographique

Les habitants de la commune sont appelés les Richebourgeois[12].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

En 2021, la commune comptait 2 618 habitants[Note 1], en augmentation de 1,08 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5761 7891 9251 8421 9811 9081 9961 8922 033
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 0682 1712 2682 2692 1141 9921 9811 9121 926
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 9912 0671 9698909871 0099851 1131 090
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 0571 0901 6192 0062 4632 4842 4132 3952 555
2018 2021 - - - - - - -
2 6382 618-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,9 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %).
Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,4 % contre 48,4 % au niveau national et 48,2 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 50,4 % d'hommes (0 à 14 ans = 18,9 %, 15 à 29 ans = 17,7 %, 30 à 44 ans = 18,6 %, 45 à 59 ans = 27 %, plus de 60 ans = 17,8 %) ;
  • 49,6 % de femmes (0 à 14 ans = 19,8 %, 15 à 29 ans = 14,4 %, 30 à 44 ans = 19,2 %, 45 à 59 ans = 26,7 %, plus de 60 ans = 20 %).
Pyramide des âges à Richebourg en 2007 en pourcentage[16]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,1 
90 ans ou +
0,3 
5,2 
75 à 89 ans
7,9 
12,5 
60 à 74 ans
11,8 
27,0 
45 à 59 ans
26,7 
18,6 
30 à 44 ans
19,2 
17,7 
15 à 29 ans
14,4 
18,9 
0 à 14 ans
19,8 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[17]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ans ou +
0,8 
5,1 
75 à 89 ans
9,1 
11,1 
60 à 74 ans
12,9 
21,0 
45 à 59 ans
20,1 
20,9 
30 à 44 ans
19,6 
20,4 
15 à 29 ans
18,5 
21,3 
0 à 14 ans
18,9 

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Cimetière militaire portugais : la majorité des soldats portugais qui sont tombés au combat pendant la Première Guerre mondiale reposent dans ce cimetière. La commission portugaise des sépultures de guerre a regroupée les corps provenant de divers cimetières en France, en Belgique et en Allemagne. Les stèles portent les armoiries du Portugal. En 1976, la chapelle Notre-Dame-de-Fatima y a été érigée. En 2018, elle est le lieu d'une commémoration entre les chefs-d'états français et portugais, pour rappeler le sacrifice des soldats portugais durant la Première Guerre mondiale.
  • Mémorial indien en hommage aux soldats de l'armée des Indes britanniques de la Première Guerre mondiale tombés notamment lors de la bataille de Neuve-Chapelle.
  • Le Touret Memorial qui rend hommage à 13 482 soldats de l’armée impériale britannique disparus au cours des combats qui se sont déroulés entre la Lys et La Bassée d’octobre 1914 à septembre 1915.
  • L'église Saint-Laurent.
  • Le Rue-des-Berceaux military cimetiaryLe
  • Le Saint-Vaast Post military cimetiary

Les nombreux cimetières et mémoriaux disséminés sur l'ensemble de la commune rappelle la violence des combats qui s'y sont déroulés.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

D'azur aux cinq cotices d'or, au franc-quartier du même chargé d'une croisette ancrée de gueules.

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Richebourg sur Géoportail, consulté le 25 mai 2018.
  2. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  3. a et b Notice communale de Richebourg-Saint-Vaast sur le site Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui de l'EHESS.
  4. « Azincourt 1415 : d'où venaient les chevaliers français morts à la bataille ? »
  5. « Richebourg: les 100 ans de Léon Dekeuwer, le « sage ancien maire » : Léon Dekeuwer, l’homme providentiel, le « sage ancien maire » de Richebourg a eu 100 ans. C’est à son domicile, rue des Charmilles, que dimanche famille, amis et personnalités se sont pressés sous la tonnelle pour souhaiter un très bon anniversaire à celui qui, durant bien des années, a marqué la commune », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Richebourg: l’espace Paul Legry, ancien maire, a été inauguré », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « La salle omnisports baptisée Philippe-Helle », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Elsa Lambert-Ligier, « Le maire de Richebourg dresse le bilan de son mandat : « Je suis un peu le commercial de la commune et j’ai encore des projets » : « Je ne suis pas un prometteur de bons jours. On a dit qu’on allait faire. On a fait. Il y a encore énormément à faire. » Gérard Delahaye a donc décidé de se représenter pour la troisième fois. Toujours avec une liste apolitique », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Richebourg : Gérard Delahaye, maire, entame son troisième mandat », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
  11. Ruben Muller, « Les projets de Gérard Delahaye, maire de Richebourg : une maison médicale et un centre socioculturel : « Je tiens mes promesses mais je ne dis pas quand. » Gérard Delahaye a réalisé « 95 % » du programme de son deuxième mandat de maire. Pour le troisième, il vise les 60 % dès fin 2015. Ça commence par la réaffectation des locaux des anciennes écoles, libérés par la construction du nouveau centre scolaire. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr.
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  16. « Évolution et structure de la population à Richebourg en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  17. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )