Richard Yates (auteur)

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Richard Yates
Naissance
Yonkers, État de New York, Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 66 ans)
Birmingham, Alabama, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Genres

Œuvres principales

  • La Fenêtre panoramique

Richard Yates, né le à Yonkers (État de New York) et mort le à Birmingham (Alabama), est un romancier, nouvelliste et scénariste américain.

Il est réputé pour ses descriptions de la vie de la classe moyenne américaine du milieu du XXe siècle[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il naît à Yonkers (New York) dans un foyer instable. Ses parents divorcent quand il a trois ans et il passe une grande partie de son enfance balloté par des déménagements qui le mènent d'une ville à l'autre.

Il s'intéresse d'abord au journalisme et à l'écriture lors de sa fréquentation de l'Avon Old Farm School d'Avon dans le Connecticut.

Après avoir quitté Avon, il rejoint l'armée, servant en France et en Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale.

Il est de retour à New York à la mi-1946[2] et y travaille comme journaliste tout en effectuant des piges comme écrivain fantôme (écrivant quelques discours pour le procureur général Robert Kennedy) et rédacteur publicitaire pour Remington Rand.

Il commence sa carrière littéraire en tant que romancier en 1961 par la publication de Revolutionary Road (traduit et publié en français sous le titre La Fenêtre panoramique en 1962).

Il enseigne l'écriture à l'université Columbia, la New Scool, l'université de Boston (qui possède ses archives)[2], à l'université de l'Iowa, à la Wichita State University, l'université de Californie du Sud, et à l'université de l'Alabama à Tuscaloosa[3].

On lui doit aussi deux scénarios, dont celui de Le Pont de Remagen, un film de guerre réalisé par John Guillermin en 1969.

Il meurt à Birmingham, Alabama, d'un emphysème et des suites d'une opération bénigne.

Carrière littéraire[modifier | modifier le code]

Son premier roman, Revolutionary Road, est finaliste pour le National Book Award en 1961 (aux côtés du vainqueur Le Cinéphile de Walker Percy, ou encore de Catch 22 de Joseph Heller). Ce roman figure dans la liste des 100 meilleurs romans de 1923 à nos jours du magazine Times[4]. Il est alors défendu par des auteurs aussi différents que Kurt Vonnegut, Dorothy Parker, William Styron, Tennessee Williams et John Cheever.

Son type de réalisme a une influence directe sur des écrivains tels Andre Dubus, Raymond Carver et Richard Ford[2].

Durant toute la vie de Richard Yates, son œuvre est reconnue quasi unanimement par la critique, mais aucun de ses livres ne se vend à plus de 12 000 exemplaires lors de leur première édition. Il publie sept romans et deux recueils de nouvelles.

Tous ses romans sont introuvables peu après sa mort, mais sa réputation posthume augmente sensiblement et plusieurs de ceux-ci sont réédités. Son succès actuel peut être largement attribué à l'influence de Stewart O'Nan et de son essai paru en 1999 dans la Boston Review, The Lost World of Richard Yates: How the great writer of the Age of Anxiety disappeared from print ("Le monde perdu de Richard Yates: Comment le grand écrivain de l'Age de l'anxiété a disparu de l'édition")[5].

Avec le regain d'intérêt pour sa vie et son œuvre après sa mort, Blake Bailey publie en 2003 sa première biographie complète : Une honnêteté tragique: La vie et l'œuvre de Richard Yates.

En 2008, Sam Mendes réalise Les Noces rebelles (Revolutionary Road), un film réunissant les principaux acteurs de Titanic, Leonardo DiCaprio et Kate Winslet, cette dernière recevant le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique en 2009 pour ce rôle[6]. Le succès du film relance l'intérêt du grand public pour les œuvres de Yates, qui sont progressivement rééditées[7].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • La Fenêtre panoramique, Éditions Robert Laffont, coll. « Best-sellers », 363 p., 1962 (Revolutionary Road, 1961), trad. Robert Latour
    réédition, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bibliothèque Pavillons », 528 p., 2005 (ISBN 978-2-221-10208-4) ; réédition, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Pavillons poche », 540 p., 2017 (ISBN 978-2-221-20329-3)
  • Un destin d’exception, Paris, Éditions Robert Laffont, 324 p., 2013 (A special providence, 1965, 1969), trad. Aline Azoulay-Pacvon. (ISBN 978-2-221-11434-6)
  • Fauteur de troubles, Éditions Flammarion, coll. « Lettres étrangères », 347 p., 1984 (Disturbing the Peace, 1975), trad. Clara Atias (ISBN 2-08-064645-1)
  • Easter parade, Éditions Robert Laffont, coll. « Pavillons », 260 p., 2010 (The Easter Parade, 1976), trad. Aline Azoulay-Pacvon (ISBN 978-2-221-11431-5)
  • Un été à Cold Spring, Éditions Robert Laffont, coll. « Pavillons », 206 p., 2011 (Cold Spring Harbor, 1986), trad. Aline Azoulay-Pacvon (ISBN 978-2-221-11432-2)
    réédition, Paris, coll. « Pavillons poche », 255 p., 2013 (ISBN 978-2-221-13886-1)[8],[9]
  • Une bonne école, Éditions Robert Laffont, coll. « Pavillons », 212 p., 2017 (A Good School, 1978), trad. Aline Azoulay-Pacvon (ISBN 978-2-221-15700-8)
  • Young Hearts Crying, 1984, seul roman demeuré inédit en français, paraîtra aux Éditions Robert Laffont, coll. « Pavillons » fin 2023.

Recueils de nouvelles[modifier | modifier le code]

  • Onze histoires de solitude, Éditions Robert Laffont, 285 p., 1963 (Eleven Kinds of Loneliness, 1962), trad. Jean Rosenthal
    réédition, Paris, UGE, coll. « 10/18 » no 2432, 1993 ; réédition, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Pavillons poche », 378 p., 2009 (ISBN 978-2-221-11296-0)
  • Menteurs amoureux, Éditions Robert Laffont, coll. « Pavillons », 288 p., 2012 (Liars in Love, 1981), trad. Aline Azoulay-Pacvon (ISBN 978-2-221-11433-9)
  • Un dernier moment de folie : nouvelles oubliées, Éditions Robert Laffont, coll. « Pavillons », 171 p., 2014 (Uncollected Stories, 1981), trad. Aline Azoulay-Pacvon (ISBN 978-2-221-14625-5)

Adaptation au cinéma[modifier | modifier le code]

Comme titre de roman[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Blake Bailey, A Tragic Honesty : The Life and Work of Richard Yates., New York City, Picador, 2004, 688 p. (ISBN 978-0-312-42375-9)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michiko Kakutani, « Richard Yates », sur topics.nytimes.com, (consulté le ).
  2. a b et c Blake Bailey, A Tragic Honesty: The Life and Work of Richard Yates., New York City, Picador, 2004, 688 p. (ISBN 978-0-312-42375-9).
  3. Scott Bradfield, The Independent,, « Follow the long and revolutionary road », sur richardyates.org, (consulté le ).
  4. Richard Lacayo Sunday, « All TIME 100 Novels. Revolutionary Road (1961), by Richard Yates »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur time.com, (consulté le ).
  5. Stewart O’Nan, October/November 1999 issue of Boston Review, « The Lost World of Richard Yates », sur bostonreview.net (consulté le ).
  6. « Richard Yates, auteur illustre tombé dans l'oubli »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lesinrocks.com, (consulté le ).
  7. Raphaëlle Leyris, « Une œuvre adoubée, oubliée, retrouvée », Le Monde,‎
  8. Geneviève Simon, La Libre Belgique du 17/10/2011, Lire, p. 1, « L’été des désillusions », sur lalibre.be, (consulté le ).
  9. André Clavel, Lire, « Richard Yates raconte les compromis et les déconvenues de l'amour », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  10. « Richard Yates sur IMDB », sur imdb.com (consulté le ).
  11. Nicholas Lezard, The Guardian, Saturday 13 November 2010, « Richard Yates by Tao Lin – review », sur guardian.co.uk, (consulté le ).
  12. « Richard Yates : Tao Lin »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur audiable.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]